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The Turret Room as a Caribbean Heterotopia in Lawrence Scott’s Witchbroom

dans Centre Bentham


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-09-09T02:00:00Z
  • Notes
    • Dans la littérature caribéenne, l’observation de l’autre s’inscrit souvent dans un vaste projet colonial de contrôle, de conquête et d’appropriation où la surveillance (et la contre-surveillance) est omniprésente, tout particulièrement dans les textes qui prennent pour cadre la plantation et l’habitation elle-même. Dans son premier roman Witchbroom (1992), l’écrivain trinidadien Lawrence Scott nous présente une saga familiale à travers le regard du dernier descendant de la famille, Lavren, narrateur hermaphrodite qui traverse les siècles pour écrire sa version de l’histoire. Pour raconter ses ‘contes Carnaval’, Lavren plante le décor dans les maisons de Kairi (nom autochtone de Trinidad), dans lesquelles la tourelle (‘turret room’) occupe une place centrale. L’architecture, la localisation et le point de vue que la tourelle offre aux rares privilégiés qui y ont accès leur permettent de garder un œil sur ce qui se passe sur le domaine familial tout en rédigeant leur version des faits. Mais la tourelle sert aussi de lieu d’enfermement genré qui foisonne de recoins et d’angles morts que le narrateur-farceur va finir par exposer à travers son regard omniscient. En ce sens, cette contribution propose d’analyser la tourelle comme site de la dualité où le pouvoir de surveillance sert aussi bien à cacher qu’à révéler, tout en présentant par ailleurs les caractéristiques d’une ‘hétérotopie de déviation’ (Foucault). En se concentrant sur les dimensions carnavalesques et métafictionnelles du roman, cet article tentera d’explorer les itérations de contrôle auctorial et de manipulation du lecteur comme relectures potentielles du panoptisme.
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    • Anglais
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