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Jenni Fagan’s The Panopticon (2012)

dans Centre Bentham

Auteur(s) : Leblond, Diane

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-09-09T02:00:00Z
  • Notes
    • Dans The Panopticon (2012), Jenni Fagan place sa jeune protagoniste dans un centre correctionnel inspiré par l’invention de Bentham, et choisit ainsi pour cadre d’un récit d’émancipation l’univers des services sociaux britanniques. L’institution éponyme manifeste la persistance du dispositif représentant par excellence l’ordre disciplinaire de la surveillance, qui fait de l’univers visuel du roman un champ d’observation et de contrôle particulièrement anxiogène. La référence à une visualité punitive prend tout son sens dans la critique par Fagan d’un système qui renonce à prendre soin de ses pupilles, et se consacre à la marginalisation et à la sujétion des délinquents qu’il prétend réformer. Pour autant le roman, fidèle à l’analyse de Foucault, nous rappelle que même dans le champ disciplinaire le pouvoir ne peut s’exercer absolument, sans reste. Au Panoptique la surveillance suscite la résistance des pensionnaires, qui échappent sans cesse à sa tour de contrôle, revendiquent un “droit de regard” (Mirzoeff) et finissent par défaire le dispositif de visualité disciplinaire, permettant au passage l’émancipation d’Anais. Le récit se distancie enfin de la paranoïa visuelle associée au panoptisme lorsqu’il envoie sa jeune protagoniste en quête de pratiques du voir et de modes d’inscription dans le visible qui nourrissent et libèrent au lieu de discipliner et punir. Loin de renoncer à la visualité dans son ensemble, le roman recherche des espaces où le regard se fasse soin attentif. La considération se constitue alors en réponse à l’échec d’un système étatique de surveillance incapable de réformer ou de prendre soin de ses citoyens.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
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