La contribution analyse, dans quelques-uns des nombreux périodiques qui, en 1848, circulaient dans les États pré-unitaires de la Péninsule, les chroniques de l’étranger consacrées aux émeutes parisiennes du mois de février. L’auteur entend ainsi montrer un aperçu de ces soulèvements, en soulignant l’importance que leur accordaient les journaux italiens quarante-huitards de différentes tendances, qui connaissaient à cette époque un grand essor grâce aux concessions sur la liberté de la presse étendues à tout le pays. Dans la plupart des cas, les rédactions des journaux italiens associaient aux informations consacrées à la révolution arrivant de France le thème – prioritaire – des réformes libérales et la question de l’issue du mouvement national italien. Des chroniques des journaux, néanmoins, il ressort surtout la fragilité d’une société immature – comparée aux événements français, bien plus avancés – et profondément divisée en son sein. Les périodiques italiens tentèrent en vain de canaliser le ferment populaire en cours, qui aurait dû au contraire être guidé par les classes dirigeantes, soucieuses uniquement des intérêts de leurs États respectifs.
