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Résumé : Dix-neuf films d'animation produits entre 1973 et 2005 par le célèbre studio parisien aaa, dirigé par Jacques Rouxel, créateur des Shadoks, et Marcelle Ponti.

Résumé : Dominique Loreau filme trois installations éphémères, végétales de l’artiste belge Bob Verschueren depuis leur processus de création « au gré du temps » jusqu’à leur disparition progressive. Elles sont réalisées dans trois lieux différents : l’entrepôt d’une usine désaffectée, une longue plage de la mer du Nord, le préau d’une école maternelle ; par l’alternance des séquences, elles paraissent entrelacées nous permettant alors de voyager sans cesse de l’une à l’autre. Le film débute par un plan d’herbes folles qui ont envahi un vieux bâtiment : on entend le cri aigu des mouettes, le bruit assourdissant d’une machine. Puis, la caméra suit le travail réfléchi, lent de Bob Verschueren ; elle en montre aussi la destruction irréversible par la main de l’homme ou par la force de la nature : les roseaux plantés circulairement dans le sable, peu à peu, subissent l’assaut répété des vagues de la marée montante ; les feuilles, inexorablement pourrissent avant que la pelleteuse n’en déblaye le terrain. Les drôles de trognons de pommes que l’artiste avait alignés dans le sens du dallage se recroquevillent. Parallèlement au « work in process » de Bob Verschueren, personnel et « décalé », la réalisatrice montre le monde extérieur, l’environnement quotidien si présent : les enfants qui croquent à pleines dents dans les pommes, le flux et le reflux de la mer grise, les baigneurs qui jouent sur la plage…Cadrées avec recherche, les images de « Au gré du temps » sont infiniment poétiques et sensuelles : les ébats d’une rouge coccinelle sur une feuille, un pétale de fleurs accroché à une toile d’araignée, la flaque d’eau reflétant le ciel, les traces de pas dans la boue ou le sable, les nuances colorées des végétaux sous la pluie. D. Loreau privilégie les plans fixes ; aucun commentaire ne les accompagne mais un travail sur le son très élaboré en souligne l’étrangeté. S’inspirant de la démarche de Bob Verschueren, Dominique Loreau exalte son art et en quelque sorte le dépasse. Plus qu'un documentaire sur le Land Art, elle réalise là un véritable essai cinématographique sur le temps. Des objets banals, elle en capte la beauté fugitive qui, par la magie du cinéma, devient éternelle. Son film procède d’un regard singulier sur l’univers : il devient lui-même œuvre d’art, rêverie contemplative, quête philosophique.

Résumé : "En Chine, à l'époque du nouvel an lunaire, 130 millions de travailleurs migrants retournent dans leur famille.Cette migration est la plus importante au monde. Si spectaculaires que soient les images de foules et de bousculades dans les gares chinoises, elle ne constituent pas le sujet du film. Le train, dans ce film dédié aux travailleurs migrants, est un symbole. Il illustre ce qui depuis toujours sous-tend le cinéma et la littérature chinois : la séparation des familles, des parents et des enfants, des maris et des femmes, pour la survie. La famile confucéenne est d'autant plus sacrée que la vie la malmène. Les fêtes du Nouvel An célèbrent avant tout une unité familiale aussi éphémère qu'impossible...Des angoisses des parents, ouvriers dans une usine de textile, à la révolte de Qin, la fille aînée, en passant par la prière des enfants devant la tombe de leur grand-père, le film relate l'éclatement d'une famille de paysans du Sichuan, les Zhang, partagée entre la campagne, où les enfants sont restés à la charge de la grand-mère, et la ville, seule source de revenus - et le mal-être qui en résulte : d'un côté un sacrifice trop lourd à porter pour les parents; de l'autre une pression trop grande sur les enfants dès qu'ils sont en âge d'étudier pour qu'ils n'y succombent pas. le titre fait référence à la dernière séquence du film : le renoncement de la mère à son travail pour s'occuper de l'éducation de son fils . Elle ne peut mettre fin à une séparation qu'en en provoquant une autre". (Extrait du catalogue Cinéma du réel 2010)

Résumé : "J'ai l'impression de leur voler leur jeunesse. Ils n'ont pas de temps pour jouer." Dans cette ferme, comme dans beaucoup d'autres en Moldavie, la femme est partie travailler à l'étranger, pour combler les dettes, payer les études des enfants, réparer la maison, laissant le père seul avec les enfants. Costica Arhir met un point d'honneur à bien élever ses enfants. Il surveille leurs études, leur coupe les cheveux, leur fait la lecture et les mobilise pour les travaux de la ferme, le ménage, la cuisine. L'éloignement de la mère est pallié par une organisation collective du travail. Mais "Podul de fiori" est plus qu'une chronique de la vie en autarcie de cet homme seul avec ses enfants, au jour le jour, il est aussi un film pédagogique. Pas une de ses actions que le père n'explique à ses enfants, pas un ordre dont il ne donne les raisons. Il fait de sa vie une pièce de théâtre où les corvées se muent en jeux, et dont ses enfants sont à la fois les spectateurs et les acteurs. La mère se rappelle à sa famille de multiples façons : par l'arrivée d'un colis, par la brièveté d'une communication téléphonique, par un dessin au coin d'une porte la représentant avec une robe et un grand chapeau noirs sous un soleil flamboyant, par la durée même du film étalé sur plusieurs saisons. Parfois, Costica parle seul devant la caméra, tirant le bilan des actifs et des passifs de la journée. Le film change alors de statut et nous donne la clé : si, pour le réalisateur, il est initialement une description émouvante de la dégradation de la situation des paysans en Moldavie, pour Costica, c'est le moyen le plus astucieux d'écrire à sa femme et de lui donner des nouvelles des siens. Le film s'inverse alors : vu par la mère, il est tout ce qui lui manque. Yann Lardeau, extrait du catalogue du festival Cinéma du réel 2008.

Résumé : "Pour survivre, des familles du désert de San Luis Potosi, au Mexique, capturent des animaux sauvages. Les hommes et les enfants piègent les serpents, les rats, les oiseaux...Ils connaissent bien ces animaux avec qui ils partagent l'âpreté du désert. Les femmes écorchent les serpents et préparent leurs peaux. Elles vendent ensuite, le long de l'autoroute 57, la plus importante du Mexique, animaux vivants et peaux tannées. Les camions, les uns après les autres, passent à toute allure, dans un bruit assourdissant. Et puis, de belles voitures s'arrêtent. Les passagers, citadins bien nourris et pressés, marchandent et discutent le modeste prix des animaux." (extr. du catalogue du festival Cinéma du réel 2005)

Résumé : Portrait éclaté de l'écrivain et éditeur, Hubert Nyssen, fondateur des Éditions Actes Sud en Arles, aujourd'hui première maison d'édition hors de Paris. À partir de plusieurs entretiens et des témoignages de Paul Auster, Nancy Huston, Françoise Nyssen et Christine Le Bœuf, le film tente de cerner, en vingt-deux fragments comme les pièces d'un puzzle, une vie et une personnalité multiples, celle d'un homme qui est à la fois éditeur, auteur de romans, de poésie, de livres pour enfants et d'essais, collectionneur, photographe...L'image travaille aussi sur l'idée de fragment, tentative de "cinéma cubiste", comme le revendique la réalisatrice, jouant au montage sur les ruptures, les transitions, les superpositions et les fondus enchaînés. Lecture en voix off d'un extrait du "Bonheur de l'imposture".

Résumé : Une route dans le désert, une famille à bord d’un minibus bringuebalant, une route rectiligne. A chaque étape, devant la poignée de spectateurs qui se trouvent au bord de la route, la famille donne un spectacle de cirque. Le fils soulève un poids avec ses dents. Le père fait marcher les plus petits de ses enfants sur du verre pilé. Un aiglon est capturé dans la steppe. Trop jeune pour voler, il observe d’un œil indéchiffrable le chien qui mange dans sa gamelle et les humains qui s’affairent.«Pourquoi ces images documentaires, si simples, exercent-elles un pouvoir d'émerveillement ? Dans "Highway", rien n’est en effet plus étonnant que cette sensation, à travers des images, de toucher la vie. Bouger, respirer, regarder… cohabiter au sein d’une famille qui parle peu. Dans "Paradis" (Scastje), l’émerveillement pouvait naître devant un enfant que l’on regardait lutter contre le sommeil avant de tomber – littéralement – de fatigue. Dans "Le Jour du pain", Dvortsevoï filme un coucher de soleil, et l’on ne se souvient pas d’en avoir vu un si beau au cinéma. Dans "Highway", c'est encore l’ordinaire qui se révèle extraordinaire. Réalité transfigurée. Presque sacrée…» (Ph. Piazzo, Aden, nov.-déc. 2001)

Résumé : Tout le monde l'appelle "Kev", ce rouquin au regard pâle qu'une assistante sociale a découvert, enfant, enfermé dans une chambre où il n'avait que les rayons du soleil pour jouer. Désormais adolescent, Kevin souffre d'une forme d'autisme si sévère que la plupart des institutions, dites spécialisées, ont longtemps refusé de l'accueillir. Clémence Hébert l'a suivi avec sa caméra, d'un lieu à l'autre. Celle, douée de la parole, et celui, qui vit en dehors, se sont apprivoisés à égalité de regards, avec la lentille d'un objectif comme seul medium de re-connaissance qui saisit ce qui palpite, surgit, s'étiole, et recommence. Un lien discontinu mais vivant. Fruit de sa longue expérimentation auprès de ceux qui en souffraient, Fernand Deligny avait forgé un mot qui condensait son idée du cinéma comme moyen pour penser l'autisme : "camérer", par opposition à "filmer". Autrement dit, "mettre dans la boîte des éclats", autant de tentatives pour créer un humain commun. Clémence Hébert s'inscrit dans ce sillage, elle qui parvient, sans discours, à nous faire voir le monde du côté de cet être radicalement autre.

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