Si le public européen connaît le cinéma de Nagisa Oshima depuis le succès international de L'Empire des sens en 1976, et plus récemment celui de Furyo, il ne cesse de découvrir des films antérieurs plus spécifiquement japonais comme Conte cruel de la jeunesse, Nuit et brouillard du Japon, Les Plaisirs de la chair, La Pendaison, Le petit garçon, La Cérémonie.

Oshima a réalisé en France en 1986 son vingt-troisième long métrage, Max mon amour, dont le scénario fut écrit en collaboration avec Jean-Claude Carrière - qui a préfacé cet ouvrage - et dont le producteur est Serge Silberman.

Cinéaste radical, porte-parole du renouveau du cinéma japonais, témoin crucial de l'ère moderne, Oshima pratique un cinéma qui ignore le confort et n'hésite pas à ouvrir de nouvelles perspectives formelles à chacun de ses films.

Parcourir, comme l'ont fait les auteurs de ce livre, la carrière et la vie d'Oshima, avec sa complicité, c'est découvrir un cinéaste fortement engagé dans l'histoire de son pays et une œuvre qui se confronte avec violence à la politique, au sexe, à la passion et au crime.