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Livre

Modernité viennoise et crises de l'identité


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 1990
  • Notes
    • Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 432 p. ; 22 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-13-042869-X
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Pourquoi, depuis deux décennies, les Viennois du début de ce siècle, Hofmannsthal, Musil, Kraus, Schnitzler, Freud, Wittgenstein, et quelques autres, sont-ils devenus les plus proches et les plus actuels de nos contemporains ?

      Ces individualistes n'ont pas prêché la révolution, ni formé des avant-gardes agressives ; ils ont soumis au doute radical les «idées modernes», le Progrès, la Raison et son Sujet, les promesses d'émancipation du genre humain. En ce sens, leur modernité sans illusion a préfiguré quelques thèmes de notre postmodernité. En particulier, ils ont pensé et représenté avec une force inouïe la crise de l'identité du sujet.

      Ils ont montré comment se disloque et se reconstruit une personnalité lorsque l'individu est entré dans «l'ère du vide». La perte des repères du Moi correspond à la dissolution des identités masculine et féminine. Les valeurs traditionnellement masculines s'effondrent. Aux utopies ou cauchemars qui annoncent la féminisation de la culture (chez Otto Weininger et Otto Gross, par exemple) correspondent les fantasmes de sa «judaïsation».

      L'imaginaire viennois établit une relation profonde entre la redistribution du masculin et du féminin, et la confrontation entre Juifs et non-Juifs. L'intellectuel juif assimilé, placé entre l'antisémitisme d'un Lueger et le sionisme de Herzl, paraît prédestiné à vivre jusqu'à l'extrême la crise de l'identité. Toutes les combinaisons semblent possibles dans ce jeu de l'invention de soi.

      J. L. R.


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015 ;
    • BPI
  • Disponible - 1(491) LER

    Niveau 2 - Philosophie