Un leitmotiv rythme ces nouvelles : les movies, ces images qui bougent sur l'écran des grandes salles obscures ou celles qui animent les histoires que chacun se raconte. Images de l'actualité, images de la ville et de sa violence, images de la vie de tous les jours et des petits ennuis de l'existence, images de l'imaginaire.

Dans l'univers de Stephen Dixon le banal n'existe pas. Une journée qui commence bien se déglingue lentement, comme une mécanique dont le ressort se dévide, cran par cran, inexorablement. Le réel devient farce surréaliste et le grotesque est la norme. Pour résister, il ne reste que la persévérance maniaque, l'obstination stoïque et l'humour, toujours très noir.