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  • Eurêkoi Eurêkoi


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 1995
  • Notes
    • Index
  • Langues
    • Français
    • , traduit de : Allemand
  • Description matérielle
    • 444 p. ; 23 cm
  • Collections
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  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-07-072533-2
  • Indice
    • 936.3 Vie politique de la Grèce antique
  • Quatrième de couverture
    • Voici un ouvrage radical, il prend les choses par la racine. Bien au-delà des explications courantes. Christian Meier retrace la naissance du politique dans la Grèce ancienne - en d'autres termes, l'origine du politique en Occident.

      Le processus qui conduit une communauté d'individus à se définir par leur appartenance politique à une cité n'est pas seulement réductible à un enchaînement de faits contingents, il relève tout autant d'une révolution conceptuelle qui aboutit à la notion de citoyen.

      Les faits, Christian Meier les rappelle : une crise politique et sociale tout au long du VIe siècle avant notre ère, une incapacité des monarchies et des tyrannies à trouver des solutions institutionnelles stables, l'émergence, au-dessus des parties en conflit, d'une position tierce - ces hommes dont l'intérêt se confond avec celui de la cité, et qui, chargés de <>, à travers l'invention de solutions ponctuelles, forgent des idées nouvelles, particulièrement l'isonomie, l'égalité de tous devant la loi : puis c'est, au Ve siècle à Athènes, l'invention de la démocratie - l'égalité de tous les citoyens dans la participation à l'élaboration de la loi.

      Cette description même du processus ne rend pas compte de la transformation culturelle qui permit, sans modèle initial, de penser le <>. L'émergence du politique, c'est d'abord cela : un bouleversement inouï des idées qui conduit du règne du nomos, de la loi inéluctable, répétitive et fatale, à celui du cratos, du pouvoir remis entre les mains de chaque citoyen pour qu'il en décide : une politisation absolue des membres de la cité qui n'ont plus pour identité que leur citoyenneté commune. Ce décisionnisme modèle à nouveaux frais leur perception du monde : une extension sans précédent de l'univers décidable : une conscience unique du pouvoir-faire : une nouvelle forme d'histoire, où le devenir du monde stable n'est plus l'oeuvre libre des dieux, mais le fruit des actions politiques : une nouvelle forme de tragédie, où le destin commun résulte de la résolution libre des conflits par la capacité des hommes à connaître, agir et créer : une nouvelle forme d'art, où se lit un exceptionnel souci de la douloureuse fragilité des hommes en situation de décision.

      Cette intensité du politique, notre monde moderne l'a perdue, mais Christian Meier, à chaque instant, montre combien son identité propre s'éclairé à la comparaison de ce monde grec de la démocratie, aux lueur-de ce qui demeure, par son legs, l'étrangeté la plus proche.


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015 ;
    • BPI
  • Disponible - 936.3 MEI

    Niveau 2 - Histoire