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Espaces et temps de la nation turque : analyse d'une historiographie nationaliste, 1931-1993

Résumé

Au début des années 30, Atatürk entreprenait une "réforme de l'histoire" par la construction d'un nouveau récit historique fondé sur une vision ethnique du passé turc. Utilisant une historiographie nationaliste antérieure, en y ajoutant des assertions sur le rôle des Turcs dans le développement des premières civilisations, les idéologues du kémalisme ont forgé une histoire officielle.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 1997
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 416 p. ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-271-05465-6
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • A partir des années trente, s'est constituée en Turquie une histoire officielle tendant à prouver l'antériorité et l'unité du peuple turc. L'auteur, en analysant les sources et les limites de construction de ce processus, démonte les mécanismes de formation d'un imaginaire national, et le rôle de l'enseignement dans la transmission des idéologies.

      Au début des années trente, Mustafa Kemal (Atatürk) entreprenait une surprenante "réforme de l'histoire" par la construction d'un nouveau récit historique basé sur une vision ethnique du passé turc. Utilisant une historiographie nationaliste antérieure, en y ajoutant d'étonnantes assertions sur le rôle des Turcs dans le développement des premières civilisations, les idéologues du kémalisme ont formé une histoire officielle, qui s'est pour la première fois exprimée dans les manuels scolaires mis en circulation en 1931. Cette étude constitue, plus généralement, une analyse rigoureuse d'une forme d'expression courante du nationalisme : le récit historique.

      Comment justifie-t-on et légitime-t-on un bouleversement politique et social ? Pourquoi une idéologie cherche-t-elle à s'enraciner dans un passé antique et à transformer les héros médiévaux en annonciateurs du présent ? A quel rythme et sous quelles formes les idées nouvelles se transforment-elles en présupposés admis sans discussion ? Comment, enfin, la vision de l'histoire établie par le nationalisme est-elle transmise à la jeunesse ? En prenant pour exemple le cas de la République de Turquie, qui a façonné dans les années 1930 un discours officiel complexe, Etienne Copeaux tente de répondre à ces questions et analyse le processus de formation d'un imaginaire national. Aussi, cet ouvrage, au-delà des lecteurs passionnés par la Turquie et ses voisins, s'adresse à tous ceux qui se préoccupent du détournement de l'histoire par le nationalisme, et s'intéressent au rôle de l'enseignement dans la transmission des idéologies.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 93.0(57) COP

    Niveau 2 - Histoire