L'investissement immatériel, perceptible notamment dans la montée des dépenses consacrées à l'organisation, à la recherche-développement, à la formation, aux logiciels, occupe une place désormais incontournable dans les entreprises. Cet ouvrage vise à mieux cerner ses contours, son identification, sa mesure, l'évaluation de ses effets et à préciser son rôle comme moteur de la croissance et de la performance des firmes dans une économie fondée de plus en plus sur le savoir.

Table des matières

Introduction

Première partie

Les " réalités "

Chapitre premier - Mutation des systèmes productifs

Chapitre II - La montée de l'investissement immatériel dans les chiffres

Deuxième partie

Les représentations

Chapitre III - Le regard déformant du comptable

Chapitre IV - Le regard déstabilisé de l'économiste

Chapitre V - Identification d'un concept en quête de légitimité

Troisième partie

Les évaluations

Chapitre VI - Impacts du capital immatériel sur la croissance économique : les mesures économétriques

Chapitre VII - Crise de l'instrumentation de gestion

Conclusion

L'investissement immatériel, détour de production par l'accumulation de connaissances, joue désormais un rôle déterminant dans la performance des entreprises comme des nations. S'exprimant principalement à travers la montée des dépenses consacrées à l'organisation, à la recherche-développement, à la formation, aux logiciels ainsi qu'aux services à forte densité informationnelle, il tend à relayer l'investissement physique traditionnel comme moteur de la croissance dans une économie de plus en plus relationnelle. Le qualitatif prime désormais le quantitatif, ce qui pose au calcul économique traditionnel de redoutables problèmes.

Le thème de l'investissement immatériel est longtemps resté l'un des " trous noirs " des économistes, en France comme à l'étranger. Il commence cependant à être sérieusement analysé sous la pression des praticiens comme des théoriciens soucieux de renouveler leurs cadres d'analyse et leurs problématiques. C'est dans cette perspective que s'inscrit le présent ouvrage. A partir d'un point sur les recherches récentes en la matière, tant empiriques que théoriques, il vise à mieux cerner les contours de l'investissement immatériel, son identification, sa mesure, l'évaluation de ses effets, et à insérer l'objet dans un cadre théorique mieux approprié à la traduction des enjeux de l'immatériel que ne l'est le paradigme néoclassique actuellement dominant. On assiste aujourd'hui, tant au niveau micro que macro-économique, à l'émergence et à la convergence de nouvelles approches prometteuses qui pourraient permettre à un tel cadre de prendre corps.

Docteur en sciences économiques, Patrick Epingard est enseignant-chercheur à l'Institut national des télécommunications (INT). Ses travaux portent plus particulièrement sur les enjeux de l'économie de l'immatériel et sur les défis que les mutations actuelles lancent à la rationalité humaine, sujets auxquels il a consacré plusieurs ouvrages et articles.