Cet ouvrage est tiré de la thèse de troisième cycle en sociologie de l'auteur, consacrée à la participation politique des femmes africaines à la vie politique, qu'illustrent les exemples du Sénégal et du Niger. Il défend l'idée que la gestion des affaires publiques dans les sociétés sénégalaise et nigérienne contemporaines est une réalité indéniable, il en allait cependant tout autrement dans les temps anciens.

Situation cependant autre dans les temps anciens. L'adoption d'une approche historique du phénomène permet d'observer que dans les systèmes pré-coloniaux le statut politique féminin était nettement plus élevé et que la mise à l'écart actuelle des femmes de la chose publique procède d'un certain nombre de facteurs dont le fait colonial.

Nonobstant les efforts déployés depuis l'accession du Sénégal et du Niger à l'indépendance et des conditions favorables créées par le processus démocratique, les avancées en matière d'exercice effectif des femmes de leur droits se révèlent dérisoires, tant sont fortes les résistances et innombrables les obstacles auxquels se heurte le combat contre les diverses discriminations dont elles sont victimes. En est une parfaite illustration la faiblesse de la représentation féminine dans les instances du pouvoir exécutif, législatif et dans les structures décisionnelles.

En finir avec la marginalisation féminine exige plusieurs conditions notamment une volonté politique réelle, un programme cohérent et concerté, des stratégies opérationnelles, enfin des ressources humaines et matérielles.