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Livre

Passages à vide : ellipses, éclipses, exils du cinéma

Résumé

17 textes, pour une histoire critique du cinéma, décrivent ce qui fait sa profondeur : les plans, les interstices entre eux, les césures, les figures de syncope... Sont observés la mise en scène des primitifs (Murnau, Vigo), le suggéré des classiques américains (Ford, Walsh, Jacques Tourneur), les modernes (Antonioni, Godard, Wenders, Bill Douglas), deux expérimentaux (Michaël Snow, Jonas Mekas).


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2002
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 240 p. ; 21 x 14 cm
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 2-86744-861-1
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Que le cinéma reste irréductiblement affaire de plans et non d'images, malgré la pente générale du tout-à-l'image contemporain, semble une cause entendue même des plus rétifs à la logique toujours paradoxale de cet art, bien à part, du présent. Mais que cette affaire se noue également entre les plans, dans leurs interstices et leurs intermittences, autant que dans l'expérience faussement rassurante de leur enregistrement, et comme à contre-image, pour y souffler des puissances insoupçonnées d'absence ou simplement y faire scintiller un peu de temps à l'état pur, voilà qui méritait sans doute, au-delà des seules questions de montage, d'aller y voir de plus près, jusque dans les détails de prime abord les plus insignifiants des films.

      Ces derniers ne sont jamais indifférents, surtout quand, par-delà les genres et les époques, ils ont comme auteurs des voyageurs de l'intervalle aussi attentifs aux choses que, mettons, Murnau ou Vigo, Ford ou Walsh, Hitchcock, Lang ou Tourneur, pour revenir aux Anciens, Antonioni ou Godard, Wenders ou Douglas, Snow ou Mekas, pour s'en tenir aux Modernes, et qu'on les parcourt à l'aide de boussoles aussi diverses et sensibles que les pensées de Benjamin, Agee ou Daney.

      Et peut-être s'apercevra-t-on alors que s'il n'y a littéralement rien à voir dans chacun des moments, pris séparément, d'ellipse du récit, d'éclipse de la représentation et d'exil du sujet où paraît vaciller le sens des films, tous ces passages à vide dessinent ensemble, en filigrane des œuvres, l'articulation première qui fait inlassablement tourner la roue des plans. Ils sont, à leur manière, l'Orient du cinéma.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 791.02 ROL

    Niveau 3 - Cinéma