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Livre

La ville imprenable : une histoire sociale de Constantine au 18e siècle

Résumé

Prenant pour point de départ l'aventure politique du gouverneur Sâlah Bey (1771-1792), cette étude sur Constantine à l'époque ottomane met en évidence les interactions complexes entre les individus, les groupes et les institutions : réseaux de sociabilité, médiation des femmes dans le règlement des litiges, implications sociales de la justice, affirmation d'un pouvoir urbain, etc.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2002
  • Notes
    • Bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 368 p. ; 23 x 15 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-7132-1413-0
  • Indice
    • 961.21 Histoire de l'Algérie jusqu'en 1830
  • Quatrième de couverture
    • Cet ouvrage sur la ville de Constantine au XVIIIe siècle propose l'une des rares études d'histoire sociale de l'Algérie ottomane. L'enquête prend son point de départ dans l'aventure politique surprenante et énigmatique du gouverneur de cette ville, Sâlah Bey (1771-1792). Personnage mythique aujourd'hui encore, auréolé des fastes de l'époque ottomane, il devait connaître, dans des conditions confuses, une fin brutale dont les conséquences sur le destin de la cité restaient à évaluer. Pour éclairer cet événement singulier, l'auteur s'est attaché à saisir les multiples expériences et pratiques observables dans la cité de Sâlah Bey : réseaux de sociabilité, règlements des litiges - notamment par la médiation des femmes - et implications sociales de la justice, modes d'affirmation d'un pouvoir urbain «autochtone». L'image dynamique et complexe d'une ville se dessine, dans les interactions entre individus, groupes et institutions qui en tissent la trame.

      Le livre d'Isabelle Grangaud met en œuvre une histoire sociale dont les sources traduisent autant de points de vue sur une réalité en mouvement. La redécouverte d'un passé partiellement occulté par l'histoire de l'Algérie contemporaine se trouve ainsi engagée.


  • Tables des matières
      • La ville imprenable

      • Une histoire sociale de Constantine au 18e siècle

      • Isabelle Grangaud

      • Editions de l'Ecole des hautes études en Sciences Sociales

      • Notes préliminaires8
      • Introduction11
      • I. Entrer27
      • Un registre de décès33
      • Contrôle d'un contact35
      • Ecarts de langage36
      • Les cadres d'une présentation de soi38
      • Se nommer, qu'est-ce à dire ?40
      • Une construction41
      • Le discours des origines au contact de la ville43
      • Des traces du modèle segmentaire45
      • Le métier, un autre mode d'appartenance46
      • Les patronymes de la notabilité48
      • Les titres d'honorabilité49
      • Les «hâdj»50
      • Les «sayyid»51
      • Une affaire d'époque54
      • La ville au labeur56
      • Les horizons professionnels des appels à témoin60
      • Les tendances au témoignage intra-professionnel62
      • Le cas des militaires63
      • La campagne à la ville64
      • Les affranchis66
      • Les conditions de l'affranchissement68
      • Le nom acquis71
      • Configurations familiales77
      • L'identité des déclarants78
      • Les contours des groupes familiaux79
      • La famille conjugale79
      • La préférence masculine80
      • La «république des cousins»81
      • Le poids des alliances matrimoniales83
      • La famille confrontée à la mortalité précoce84
      • L'absence relative des enfants déclarants84
      • Mourir vieux, une gageure dans l'ordre des familles ?85
      • La famille en pratique86
      • La fluidité de l'institution matrimoniale86
      • Le parti des enfants87
      • Famille d'adoption89
      • Les façons d'habiter la ville90
      • Voisinages90
      • Des «maisons à voisins»91
      • Solidarités de voisinage94
      • D'autres façons d'habiter la ville96
      • L'espace urbain à l'épreuve des adresses96
      • Les langages de l'espace99
      • Le quartier vu du centre101
      • La ville, on y passe, on y meurt aussi102
      • II. Le droit dans la ville107
      • Les usages de l'institution des cadis112
      • L'office du cadi114
      • Compétences114
      • Un corps professionnalisé117
      • Malikites et hanafites119
      • Le sens des contrats120
      • L'angle de la pratique125
      • La pratique en actes128
      • Quand les femmes vont devant le cadi130
      • Conditions d'action135
      • Statut juridique et cadre légal135
      • Sur le front de la propriété138
      • L'horizon social des recours féminins147
      • L'environnement familial148
      • Relations d'alliance151
      • Les relations sociales de contiguïté158
      • Le rôle de la justice du cadi162
      • Les modalités sociales des recours en justice163
      • Attendus et conséquences de la justice du cadi167
      • III. Etre turc179
      • Les enjeux de la postérité184
      • Affaires de familles187
      • Les constituants192
      • Faire fructifier son bien196
      • Quand on nomme les enfants198
      • Le parti des femmes199
      • Les promesses d'une immobilisation202
      • «Petits arrangements avec les morts»203
      • Une fiction opérante : la fabrication de l'ancêtre204
      • «Le charme discret de la bourgeoisie»206
      • Poids des origines et stratégies d'ancrage urbain209
      • Les b. Hasîn210
      • Hasîn b. Muhammad b. Hasîn211
      • Muhammad b. Hasîn213
      • Une dynastie de caïds220
      • Un univers politico-militaire221
      • La question des origines, ou le mythe kouloughli223
      • IV. Un roi231
      • L'aventure du pouvoir237
      • Un aventurier devenu bey237
      • Constantine, capitale de beylik243
      • Les conditions de l'affirmation de l'autorité beylicale dans la ville248
      • Sous la houlette des b. al-Fakkûn249
      • Un gouvernement de citadins255
      • Un roi à Constantine257
      • Une opération habous258
      • Un quartier260
      • Une mosquée264
      • Une medersa265
      • Des terres266
      • Le bey dans la ville269
      • L'économie du habous «in situ»271
      • Le prince au royaume des savants272
      • Les moyens d'une autonomie278
      • Un projet souverain278
      • Le sens d'un héritage282
      • Maîtrise territoriale284
      • Un prince en son royaume286
      • Le pouvoir à la ville286
      • Ce dont la ville fut capable287
      • Sâlah Bey a perdu, et Constantine aussi290
      • Le refus possible290
      • La fin d'une époque291
      • Que reste-t-il de Sâlah Bey à Constantine ?293
      • Un centre politique à l'abandon293
      • Le maintien d'un patrimoine295
      • Un fils de la cité297
      • V. Sortir303
      • Le silence des Maghrébins307
      • Une production découverte au compte-gouttes309
      • Une littérature sans critiques312
      • Une publicité pour la forme312
      • Des textes sans intérêt ?314
      • Un «moment d'écriture» particulier316
      • Les attendus de l'histoire317
      • Le «Miroir» de Hamdan Khodja319
      • Une histoire de la Régence319
      • Une «modernité» aveuglante320
      • A la recherche du temps perdu321
      • Trois observateurs du local321
      • «Farîda munîsa», d'al-cAntarî324
      • «Ta'rîkh Sâlah Bây», d'an-Naggâd325
      • «Kitâb Tarîkh Qosantina», d'al-Mubârak329
      • L'histoire en débat330
      • Annexes335
      • Annexe 1. Constantine : Plan de Féraud336
      • Annexe 2. Constantine : Plan de Mercier337
      • Bibliographie339
      • Glossaire356
      • Index358
      • Liste des tableaux364

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 961.21 GRA

    Niveau 2 - Histoire