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Le commerce international des organismes génétiquement modifiés

Résumé

Le protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques signé en janvier 2000 permet à un Etat de refuser l'importation d'OGM en raison du principe de précaution. Ce protocole, bientôt en vigueur, va se superposer au droit de l'OMC. L'un sécurise le commerce pour des motifs environnementaux et sanitaires, l'autre le facilite. Les auteurs s'interrogent sur leur coexistence.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2002
  • Notes
    • Texte en français et en anglais
    • En appendice, Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques relatif à la Convention sur la diversité biologique
    • Bibliogr. p. 276-283
  • Langues
    • Français, Anglais
  • Description matérielle
    • 383 p. : couv. ill. ; 24 cm
  • Collections
  • Titre(s) en relation
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 2-11-005242-2
  • Indice
    • 334.34 Politique du commerce international
  • Quatrième de couverture
    • Les développements de la recherche de la production et des échanges concernant les OGM ont suscité, notamment en France, depuis deux décennies des débats de plus en plus vifs. A tel point qu'ils ont souvent perdu clarté et rigueur pour dériver vers une sorte de «guerre de religion» pour ou contre les OGM qui peut confiner à l'hystérie. Il est difficile, dans un tel contexte, de concevoir, accompagner, a fortiori réguler, le régime des échanges internationaux de ces produits. Les Etats-Unis et l'Union européenne qui sont les deux principaux protagonistes du commerce mondial ont adopté des stratégies totalement opposées. Les Etats-Unis concentrent sur leur territoire plus de 70 % du total des superficies cultivées en OGM et considèrent que le commerce international des OGM doit être régi, comme pour tous autres produits, par les règles du libre-échange. L'Europe et la plupart des pays en développement défendent une conception restrictive et étroitement contrôlée de ce commerce.

      Ainsi le droit international est-il tout particulièrement sollicité, dans sa double fonction d'harmonisation de législations nationales encore disparates, voire inexistantes, d'organisation de la coopération et de résolution des conflits entre Etats. Le Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biothechnologiques, dit Protocole «biosécurité», adopté le 29 janvier 2000, prévoit des réglementations spécifiques : une procédure d'accord préalable en connaissance de cause est établie qui permet à un Etat de refuser l'importation d'OGM, le principe de précaution acquiert un caractère opérationnel et l'étiquetage des OGM devient obligatoire. Après son entrée en vigueur, qui devrait intervenir dans les prochains mois, le Protocole viendra se superposer au droit de l'Organisation mondiale du commerce qui régit seul, pour l'instant, le commerce des OGM. Ces deux espaces normatifs répondent pourtant à des logiques assez différentes : faciliter le libre commerce d'un côté, le sécuriser, en le restreignant si nécessaire, pour des motifs environnementaux et sanitaires, de l'autre.

      Des universitaires et des praticiens spécialistes de ces questions s'interrogent dans cet ouvrage sur les difficultés qui pourraient en résulter ainsi que sur les voies d'une possible articulation, voire conciliation, entre les règles de l'OMC et celles du Protocole sur la biosécurité.


  • Tables des matières
      • Le commerce international des organismes génétiquement modifiés

      • Centre d'Etudes et de Recherches Internationales et Communautaires Université d'Aix-Marseille III

      • Introduction générale
      • De l'hystérie anti OGM à la recherche d'une biovigilance internationale - En deçà et au-delà du commerce international d'organismes génétiquement modifiés
      • Jacques Bourrinet5
      • La régulation du commerce international des organismes génétiquement modifiés : entre le droit international de l'environnement et le droit de l'Organisation mondiale du commerce
      • Sandrine Maljean-Dubois27
      • Première partie Le protocole «biosécurité» et le droit existant
      • Chapitre 1 L'analyse matérielle des dispositions du protocole en relation avec le droit de l'OMC61
      • 1. Les procédures de décision précédant les mouvements transfrontières d'OVM
      • François Pythoud61
      • 2. La portée du principe de précaution
      • Marie-Pierre Lanfranchi et Eve Truilhé71
      • 3. L'identification et l'étiquetage des OGM : la démocratie existe-t-elle sur le marché international des aliments génétiquement modifiés ?
      • Mariëlle Matthee97
      • Chapitre 2 Le Protocole biosécurité et le droit communautaire
      • Estelle Brosset121
      • Deuxième partie Perspectives de réglement d'éventuels conflits
      • Chapitre 3 Concurrence ou complémentarité entre les mécanismes de règlement des différends du Protocole de Carthagène et ceux de l'OMC ?
      • Hélène Ruiz Fabri149
      • Chapitre 4 Le rôle des organes de règlement des différends de l'OMC dans le développement du droit : à propos des OGM
      • Laurence Boisson de Chazournes et Makane Moïse Mbengue177
      • Chapitre 5 Les règles procédurales et le règlement des différends environnementaux213
      • 1. Science, law and precaution in dispute resolution on health and environmental protection : what role for scientific experts ?
      • Theofanis Christoforou213
      • 2. La preuve dans le règlement des différends à l'OMC - Applications possibles en matière d'OGM ?
      • Kerry Allbeury et Eve Truilhé285
      • Chapitre 6 Vers un compromis transatlantique sur les OGM ?
      • Gregory C. Shaffer et Mark A. Pollack305
      • Chapitre 7 Marrakech et Carthagène comme figures opposées du commerce international
      • Marie-Angèle Hermitte et Christine Noiville317
      • Annexe Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques relatif à la Convention sur la diversité biologique351

  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 334.34 COM

    Niveau 3 - Economie