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Livre

Spectacles de la parole

Résumé

Ces contributions étudient comment au XIXe siècle la littérature s'est séparée de sa fonction discursive pour n'être plus qu'un genre écrit. Elles montrent également le paradoxe des liens qu'entretient la littérature avec l'éloquence et le discours, genres aujourd'hui purement oraux, dont elle cherche à se distinguer tout en en revendiquant la rhétorique.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2003
  • Notes
    • Contient les textes issus d'un programme de recherche organisé à l'Université Jean-Monnet de Saint-Étienne par l'unité de recherche LIRE du CNRS
    • Notes bibliogr.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 380 p. : ill., couv. ill. ; 21 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • ISBN
    • 2-911698-22-3
  • Indice
    • 81 Littérature générale
  • Quatrième de couverture
    • Le XIXe siècle sanctionne l'émergence d'un rapport radicalement nouveau entre l'écriture et la parole, l'écrivain et l'orateur. Jusqu'à la Révolution, la production littéraire au sens large était inséparable des pratiques discursives dont elle constituait le prolongement, l'écho, voire le substitut face aux dispositifs censitaires divers limitant les possibilités d'une prise de parole publique directe et efficace. Or, les mutations socio-culturelles et institutionnelles propres au XIXe siècle, en faisant de la création littéraire une pratique essentiellement médiatisée, font passer la littérature d'un modèle discursif à un modèle textuel, entraînant la construction d'un rapport nouveau entre écriture et éloquence. La reconfiguration des rapports entre l'écrivain et l'orateur déclenche une réaction double et à bien des égards paradoxale. D'un côté, la littérature reste hantée par la nostalgie de l'éloquence, et se pense sur le modèle du discours dont elle revendique les prestiges et les pouvoirs. Mais, inversement, les écrivains tendent à définir la spécificité de leur écriture dans sa prise de distance par rapport à la "parole parlée" et à ses usages sociaux.

      À une époque où les sciences humaines en gestation trouvent dans la littérature leur premier espace d'expérimentation et d'expression, comment le texte littéraire contribue-t-il à fonder une sémiotique et une pragmatique des discours constitués et des pratiques sociales de l'éloquence? Par quels moyens l'oeuvre littéraire peut-elle revendiquer une vérité et une légitimité représentative qu'elle dénie aux usages institutionnels de la parole publique? Comment le texte peut-il à la fois prétendre mener à bien le "démontage impie" des mystifications de l'éloquence, et en réinvestir les fonctions et les pouvoirs?


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 81 SPE

    Niveau 3 - Langues et littératures