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Livre

La lyre désenchantée : l'instrument de musique et la voix humaine dans la littérature française du XIXe siècle

Résumé

Une étude sur la poétique de l'objet producteur de son et la voix humaine qui lui est associée. L'analyse s'appuie sur différents genres (romans, contes, nouvelles et poésies) et différents auteurs : Senancour, Joubert, Lamartine, Nerval...


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2003
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 608 p. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-7453-0774-6
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Centrée sur une poétique de l'objet producteur de son dans la littérature française du XIXe siècle (période favorable entre toutes à l'inseription du thème musical dans le texte littéraire), cette étude prend également en compte la voix humaine, à laquelle l'instrument est souvent associé. L'analyse s'appuie sur un large éventail de genres (romans, contes ou nouvelles, poésie, articles ou comptes rendus, correspondance, etc.) et d'auteurs (voir l'index). L'axe central en est constitué par les relations mutuelles, d'antagonisme ou de complémentarité, qu'entretiennent la voix et l'instrument. Deux grandes étapes, de ce point de vue, sont à distinguer.

      Dans la première moitié du siècle, la représentation de l'instrument de musique s'inspire du modèle de la voix humaine, qui jouit d'une quadruple primauté : chronologique, ontologique, sémiologique, métaphysique, comme en témoignent, par certains de leurs aspects, les oeuvres de Senancour, Stendhal, Nerval et Ballanche. Chez Lamartine, la lyre (ou la harpe) porte les marques tangibles de cette conception. Chez Mme de Staël, Balzac ou G. Sand, toutefois, l'instrument de musique commence à s'affranchir de l'emprise de la voix.

      Dans la deuxième moitié du siècle, le modèle romantique se trouve déconstruit. La désacralisation des instruments chargés de connotations spiritualistes (lyre / harpe, orgue et cloche auxquels deux chapitres sont consacrés), visible chez Rimbaud et P. Louÿs par exemple, s'accompagne de la valorisation d'instruments humbles ou méconnus, aux sonorités grinçantes (chez Corbière et Laforgue, en particulier). Simultanément, l'instrument, accédant à un statut d'objet autonome (indépendant de la voix), est investi de fonctions métapoétiques. Les écrits de Mallarmé, examinés en détail, sont le point d'aboutissement de cette évolution.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 840(091)"18" TIB

    Niveau 3 - Langues et littératures