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Livre

Arménie 1947 : les naufragés de la Terre promise

Résumé

Le 6 septembre 1947, des Arméniens exilés qui s'étaient surtout établis en France dans les années 20, sont rapatriés vers l'Arménie soviétique. Mais après avoir répondu à l'appel de Staline, ils voient leurs espérances s'évanouir. R. Arnoux a réuni des témoignages sur la vie quotidienne de ces exilés de retour au pays et éclaire la visite étrange de C. Pineau en 1956 à Erevan.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2004
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 220 p. : ill. ; 24 x 16 cm
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-7449-0446-5
  • Indice
    • 947.41 Histoire de l'Arménie et du peuple arménien
  • Quatrième de couverture
    • Le 6 septembre 1947, sous un soleil radieux, un paquebot soviétique quitte Marseille pour le port de Batoum, sur la mer Noire. Le Rossia emporte avec lui 3 600 passagers, des Arméniens établis en France depuis le début des années vingt. Ces familles ont répondu à l'appel que Staline, au lendemain de la victoire sur l'Allemagne nazie, leur avait lancé: ils tournent la page de l'exil et, dans l'enthousiasme, partent s'établir en Arménie soviétique.

      Trois mois et demi plus tard, le 23 décembre, un deuxième paquebot, le Podeba, prendra le même chemin. Au total, les Arméniens de France seront plus de 5 000 à s'embarquer pour cette «patrie» qui n'est pas vraiment la leur.

      Ce livre décrit ce que fut leur existence quotidienne dans l'URSS de Staline et de ses successeurs, l'espérance qui les avait animés, leurs désillusions et leurs souffrances.

      Il raconte la faim et la terreur, les tentatives d'évasion, la déportation en Sibérie, les révoltes et la résignation.

      À la lumière de nombreux témoignages et de documents d'archives jusqu'ici inédits, l'auteur éclaire les aspects les moins connus de ce drame: l'action de la propagande soviétique au sein de la communauté arménienne dans les années d'après-guerre, les tensions diplomatiques que le départ des «rapatriés» a suscitées, la visite inattendue de Christian Pineau, ministre des Affaires étrangères, à Erevan en 1956, l'appel lancé au général de Gaulle deux ans plus tard.

      Délaissés par la France, devenus citoyens soviétiques, les «rapatriés» devront attendre le milieu des années soixante pour obtenir enfin un visa de sortie. Certains ne retrouveront Marseille, Valence, Lyon ou la banlieue parisienne qu'au milieu de la décennie suivante, voire plus tard encore. Les plus âgés devront réapprendre à «vivre en immigrés», les plus jeunes à parler une langue depuis longtemps oubliée. D'autres, quelques dizaines, ne pourront jamais rentrer - cinquante-sept ans après le départ du Rossia, ils sont les derniers des naufragés de la Terre promise.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 947.41 ARN

    Niveau 2 - Histoire