«Il y a quelques années, j'ai reçu une jeune femme dont le bébé était doublement atteint au plan psychomoteur et au plan cérébral. Son mari n'avait pas pu supporter cette épreuve. Elle ne le mettait pas en accusation et comprenait qu'il ait "craqué". Divorcée, elle avait rencontré un homme qui s'était attaché à l'enfant et de surcroît à la maman. Ils ont eu le bonheur d'avoir un enfant bien portant. Tous deux étaient chrétiens. Ils venaient me demander de célébrer religieusement leur mariage civil. Pourtant, toute cérémonie religieuse est interdite par les lois de l'Église, qui leur refuse aussi l'accès à la communion. Qu'auriez-vous fait à ma place?»

L'auteur a relevé le défi d'examiner sous tous ses angles l'attitude passée et présente de l'Église à l'égard des chrétiens divorcés et de leur remariage. L'analyse approfondie des textes du Nouveau Testament sur la répudiation constitue une première démarche essentielle. Elle est suivie d'un rappel de la théologie morale traditionnelle sur la relativité des lois face aux droits et devoirs de la conscience. L'attitude exemplaire du Christ en la matière fait l'objet d'un examen particulier.

L'historique de la formation progressive de la doctrine du mariage sacramentel dans l'Église romaine précède l'éclairage sociologique des causes actuelles de la crise de l'institution matrimoniale.

Enfin, la mise en oeuvre d'une catéchèse adulte de la foi et d'une préparation sérieuse du mariage sacramentel fait l'objet de propositions très concrètes. Il en va de même pour un éventuel mariage religieux des chrétiens divorcés.