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Les médecins et la mort : XIXe-XXe siècle

Résumé

Histoire des relations entre les médecins et la mort du XIXe au XXe siècle : agonie, douleur, prolongation de la vie, certitude clinique et gestion médicale de la mort. Les questions éthiques et métaphysiques qui se posent aux médecins sont évoquées, celles-ci évoluant parallèlement aux progrès de la médecine.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2004
  • Notes
    • Bibliogr.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 335 p. ; 22 x 14 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 2-7007-2331-7
  • Indice
    • 61(091) Médecine, généralités, traités. Histoire
  • Quatrième de couverture
    • En deux cents ans, la mort s'est médicalisée et, au chevet du mourant, le médecin a remplacé le prêtre. Mais les questions que soulève le rapport des médecins à la mort n'ont guère changé. Que faire face à un malade que l'on sait condamné ? Comment l'accompagner jusqu'à la fin ? Faut-il prolonger ou abréger son agonie, faut-il l'adoucir ?

      Savoir si le patient est bel et bien mort est une préoccupation qui n'a cessé d'être centrale depuis deux siècles. La recherche d'une preuve incontestable du décès n'est pas seulement affaire de scrupule scientifique, elle est aussi induite par la peur : le grand effroi du XIXe siècle, c'est d'être enterré vivant, et, pour s'assurer qu'aucune étincelle de vie ne demeure, le cadavre fait parfois l'objet de «tortures» effroyables à nos yeux. Depuis, les peurs se sont déplacées ; ce que nous redoutons pour nous et pour nos proches, ce sont ces morts qui n'en sont pas : les comas, les états végétatifs.

      Quant à l'euthanasie ou à l'«acharnement thérapeutique», ces débats agitent la communauté des médecins dès le XIXe siècle, avec des mots différents, bien sûr. Le problème de la douleur, en revanche, ne sera pris en compte que bien plus tard : il faut attendre les années 1960 pour que les médecins voient en elle autre chose qu'un mal nécessaire, voire un symptôme utile pour la science.

      L'ultime question, en somme, pour les médecins d'hier et d'aujourd'hui, serait peut-être : la mort est-elle un ennemi à combattre ou un territoire à conquérir ?


  • Tables des matières
      • Les médecins et la mort

      • XIXe-XXe siècle

      • Anne Carol

      • Aubier

      • Introduction9
      • Chapitre I. Une attente indécise17
      • Lorsque la mort est sûre17
      • Faut-il dire la vérité au malade ? 18
      • Un chevet déserté ou encombré ? 29
      • Les incertitudes de l'agonie34
      • L'impossible définition de l'agonie 35
      • Le mourant est-il lucide ? 38
      • Le médecin et le prêtre42
      • Chapitre II. Face à la douleur47
      • La place de la douleur dans la médecine47
      • Une réalité insaisissable 48
      • Une alliée indispensable ? 52
      • La contamination morale 56
      • Les armes contre la douleur 63
      • Soulager la douleur des mourants68
      • Les mourants souffrent-ils ? 68
      • Soulager, mais à quel prix ? 74
      • Vers une définition morale de l'euthanasie 80
      • Chapitre III. Prolonger ou abréger ?82
      • Prolonger la vie ?82
      • De l'acharnement... 84
      • ... à l'expérimentation ? 88
      • Le débat autour de l'euthanasie93
      • Le contexte et les enjeux 94
      • Une condamnation massive 103
      • Une vision idéalisée ? 115
      • Des pratiques difficiles à cerner118
      • Chapitre IV. Les pièges de la mort128
      • Les temps de la mort128
      • La mort processus 129
      • Les visages de la mort apparente 135
      • Rendre l'âme ? 140
      • Une hantise : les inhumations prématurées143
      • Une peur partagée 144
      • Une peur conjurée ou amplifiée par les médecins ? 151
      • De la réalité à l'instrumentalisation 156
      • Chapitre V. À la recherche du signe de la mort162
      • Les conditions d'une obsession162
      • L'héritage du XVIIIe siècle 163
      • Pléthore et surenchère 164
      • Trouver un signe à l'âge de la clinique167
      • La tache verte ou «La Nature se charge seule de révéler la présence de la mort» 167
      • À la recherche d'autres signes 170
      • Les «terribles épreuves» 177
      • Mimer la vie pour la ramener ? 181
      • L'émergence de nouvelles logiques184
      • Chapitre VI. La constatation des décès190
      • Face aux pressions : les silences de la loi (1792-1866)190
      • Un régime à deux vitesses 191
      • La campagne pour les réformes 195
      • Une solution à importer : les maisons mortuaires ? 199
      • Le tournant des années 1860 : tentatives de réforme et initiatives locales205
      • La circulaire de 1866 206
      • Les maisons mortuaires parisiennes 211
      • Pratiques médicales et pratiques populaires214
      • Du côté du peuple : une coupable indifférence ? 214
      • Les médecins : entre héroïsme et routine ? 221
      • Des procédés indécents 231
      • Chapitre VII. Le médecin et le cadavre235
      • Le cadavre du point de vue de l'hygiène236
      • Entreposer les morts : dépôts mortuaires et morgues 236
      • Les morts des hôpitaux : salles mortuaires et amphithéâtres 242
      • Les dangers de l'inhumation 249
      • La crémation, une solution hygiénique ? 252
      • Le cadavre, matériau pour la science255
      • Autopsies et dissections 256
      • Le cadavre muséographié 264
      • Chapitre VIII. Vers une nouvelle donne ?270
      • La médicalisation de la mort270
      • Les visages renouvelés de la mort 270
      • Douleur et vérité : une situation inchangée ? 273
      • De nouvelles formes d'acharnement thérapeutique 278
      • Les nouvelles définitions de la mort283
      • De la mort apparente aux «états frontières» 283
      • Les nouveaux usages du cadavre : les greffes 286
      • La nécessité d'une nouvelle définition légale et clinique 287
      • Des perceptions différentes 292
      • Les nouveaux débats autour de l'euthanasie297
      • Le maintien d'un certain consensus 297
      • La revendication d'un droit à l'euthanasie 299
      • Indications bibliographiques309

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 61(091) CAR

    Niveau 3 - Médecine