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Livre

Le sacrifice humain chez les Aztèques

Résumé

Le sacrifice humain faisait partie des pratiques des peuples d'Amérique centrale et scandalisa les envahisseurs européens, contribuant à la justification d'une répression violente. Cet ouvrage propose de comprendre de quelles croyances, de quel imaginaire, de quelle conception du monde il procède, à partir de sources écrites ou archéologiques et des travaux déjà réalisés sur le sujet.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2005
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 380 p. ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-213-62234-5
  • Indice
    • 98.51 Civilisation du Mexique précolombien
  • Quatrième de couverture
    • Nulle part le sacrifice humain officiel, organisé par l'État, n'a été plus répandu que dans l'ancien Mexique. Les Aztèques eux-mêmes se vantent d'avoir immolé en trois ou quatre jours quelque 80 400 guerriers pour l'inauguration de leur Grand Temple en 1487. Cette pratique, qui nous paraît barbare, mais que toute une tradition tente de minimiser ou de justifier reste particulièrement difficile à comprendre. On dit parfois que le XXe siècle a vu bien pis avec ses génocides, mais le fait de sacrifier des ennemis n'empêchait nullement les Aztèques d'exterminer en plus des cités entières. Il est vrai aussi que bien d'autres civilisations ont immolé des hommes aux dieux, mais elles ont en général fini par passer au sacrifice animal, ou même, comme le christianisme, au sacrifice non sanglant.

      Comment comprendre alors le cas des Aztèques? Pourquoi ces mises à mort nombreuses, variées et raffinées? Pourquoi cette implication de la société tout entière, les rois, les nobles et les prêtres, les sacrifiants - seigneurs, guerriers victorieux, riches marchands ou artisans -, et enfin l'ensemble des habitants, sans compter ceux d'autres cités parfois contraints, sous peine de mort, d'assister aux cérémonies?

      Les victimes sont présentées à la population qui les adopte et reste en contact avec elles. Certaines incarnent l'une ou l'autre divinité et se promènent pendant des jours dans la ville. Lorsqu'on les immole et les mange, c'est la divinité même qui meurt et renaît à travers elles. Ceux qui les offrent, les sacrifiants, les accompagnent depuis la capture ou l'achat jusqu'à la mise à mort, lorsqu'ils les conduisent au pied du temple ou de la pierre de sacrifice. Connus et visibles du début jusqu'à la fin, ils organisent les banques finaux durant lesquels on mange l'homme-dieu, ils en conservent des reliques et gagnent du prestige, des richesses et des chances de survie dans l'au-delà. L'ampleur de la cérémonie glorifie la cité et écrase les rivaux invités à y participer. Mais les mises à mort massives de prisonniers de guerre sont aussi des meurtres inspirés par la vengeance, des meurtres dont ceux qui y assistent fascinés sont en fait complices, ce qui doit accroître le sentiment d'appartenance au groupe et renforcer sa cohésion.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 98.51 GRA

    Niveau 2 - Histoire