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Résumé

Sous la Russie post-révolutionnaire, l'archipel de Solovki est devenu un bagne. L'auteur, emprisonné en 1923 dans ce qui deviendra très vite un système concentrationnaire puis un système d'extermination par le travail, relate son expérience. 15.000 à 20.000 prisonniers vivaient à Solovki et 10.000 y perdaient la vie chaque année.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2005
  • Langues
    • Français
    • , traduit de : Russe
  • Description matérielle
    • 331 p. : couv. ill. ; 24 cm
  • Titre(s) en relation
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-84545-105-9
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • La Veilleuse des Solovki est l'oeuvre d'une vie : celle de Boris Chiriaev, intellectuel moscovite qui fait mémoire de ses sept années de travaux forcés aux îles Solovki, archipel situé dans les eaux glacées de la mer Blanche, au large des côtes de Carélie. Une «chronique des temps de naufrage» qu'il commencera à écrire au camp et pour-suivra pendant vingt-cinq ans.

      Haut lieu de l'orthodoxie et du monachisme depuis le XVIe siècle, cette terre florissante allait devenir le symbole même de la répression bolchevique avec l'installation du premier camp de concentration soviétique, en 1920, où seront déportés intellectuels, ecclésiastiques, officiers, paysans et criminels de droit commun. Quand Chiriaev arrive aux Solovki, en 1923, le camp présente un paradoxe qui éclate dans le livre. L'auteur y décrit en effet la terreur, la barbarie, le désespoir, mais relate aussi la grande effervescence intellectuelle, scientifique et artistique qui est encore tolérée par le pouvoir à l'époque. La Russie d'hier n'est donc pas encore définitivement anéantie, la culture non plus dont les plus brillants représentants se trouvent dans ce pénitencier. «Le régime des Solovki n'était pas encore bardé de la cuirasse du système», écrira Soljenitsyne dans L'Archipel du Goulag.

      Mais il y a plus. Chiriaev, au milieu de cette désolation, voit poindre la lueur d'une veilleuse que rien ne peut éteindre, celle du dernier ascète des Solovki qu'il a surpris en prière dans sa hutte au fond des bois, celle aussi d'une baronne qui sacrifiera sa vie pour soigner les malades du typhus, ou par cette communauté de vieux-croyants qui, persécutés par le nouveau pouvoir, mourront aux Solovki dans la plus absolue dignité. Les Solovki étaient un Golgotha, nous dit l'auteur, mais sur elles brillait aussi la lumière de l'Esprit.


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 882 CHIR 4 NE

    Niveau 3 - Langues et littératures