«L'Inde est un pays où comme nulle part ailleurs les traditions ancestrales et populaires, en restant vivantes, voisinent et entretiennent avec les cultures savantes, philosophiques, religieuses et celles d'aujourd'hui, un dialogue toujours productif, et dont la vitalité métamorphique semble inépuisable. (...)

Malgré son importance (pas loin d'une centaine d'oeuvres), le nombre des artistes (26), la diversité des techniques sélectionnées, allant des plus traditionnelles, comme la peinture, aux plus actuelles, cette exposition ne vise évidemment pas à une forme quelconque d'exhaustivité, mais s'affirme bien comme un choix à la fois anthologique et représentatif de la jeune scène artistique indienne. (...)

On ne manquera pas, de s'interroger sur la formulation d'Indian Summer, titre à la fois enjoué et sentimental, mais apparemment éloigné, dans un contexte intellectuel pourtant si sourcilleux, de toute réverbération intellectuelle ! (...) Pourtant elle se réfère explicitement, à ce que, dans l'imaginaire occidental au moins, un été indien peut recouvrir non seulement de chaleur bien réelle, mais aussi d'intensité et surtout d'hyperbole ! Car c'est bien à l'éclat encore trop ignoré de la jeunesse indienne, à la fulgurance de sa création, auxquels cette exposition veut rendre hommage et bien entendu un hommage non moins ardent qu'un été en Inde !» (Extrait de la préface d'Henry-Claude Cousseau).