«Aujourd'hui et après une longue absence, mes chers rats se sont manifestés et m'ont rassurée de leur continuelle présence à mes côtés. Un violent frisson de reconnaissance m'a parcouru l'épine dorsale, et j'ai eu comme une envie soudaine de chialer.

Eh oui. J'habite un studio de vingt mètres carrés que je partage avec ces rongeurs terribles... Bon, je ne dois pas paniquer. Il faudrait tout de même que je descende de cette chaise. Je ne vais pas rester éternellement dessus. Allons, du courage, ma grande, tu as vu pire, non ? Qu'est-ce qui est mieux, les rats ou la guerre ? Mais bon sang, pourquoi devrais-je toujours choisir entre une horreur et une autre ?

Je serai ferme : Monsieur Bidoux, je ne resterai pas une seconde de plus dans ce studio, tant que vous n'avez pas trouvé une solution radicale. Voilà. Et s'il me dit de m'en aller ? Si l'idée de défendre les rats lui passe par la tête, que ferai-je à ce moment-là ? Il ne faut pas négliger l'influence des associations qui protègent les animaux, pourquoi n'y en aurait-il pas une qui défende les droits des rats, par exemple ? Est-ce que je sais, moi ?»