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Livre

Les enfants de la colonie : les métis de l'Empire français, entre sujétion et citoyenneté

Résumé

Cette étude, menée à partir du cas indochinois, montre que la question métisse, posée dans tous les territoires coloniaux aux XIXe et XXe siècles, a été le produit de la dynamique des relations de genre, de race et de classe dans l'Empire, de l'articulation entre sexualité et domination, mais aussi des manières indigènes de concevoir le lien avec les colonisateurs.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2007
  • Notes
    • Bibliogr. p. 321-331
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (334 p.) : couv. ill. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-7071-3982-5
  • Indice
    • 944-735 Politique coloniale de la France contemporaine (Empire)
  • Quatrième de couverture
    • Les enfants de la colonie

      Les métis de l'Empire français entre sujétion et citoyenneté

      Pendant la colonisation française, des dizaines de milliers d'enfants sont nés d'« Européens » et d'« indigènes ». Souvent illégitimes, non reconnus puis abandonnés par leur père, ces métis furent perçus comme un danger parce que leur existence brouillait la frontière entre « citoyens » et « sujets » au fondement de l'ordre colonial. Leur situation a pourtant varié : invisibles en Algérie, ils ont été au centre des préoccupations en Indochine. La « question métisse » a également été posée à Madagascar, en Afrique et en Nouvelle-Calédonie.

      Retraçant l'histoire oubliée de ces enfants de la colonie, cet ouvrage révèle une face cachée, mais fondamentale, de l'histoire de l'appartenance nationale en France : il montre comment les tentatives d'assimilation des métis ont culminé, à la fin des années 1920, avec des décrets reconnaissant la citoyenneté à ceux qui pouvaient prouver leur « race française ». Aux colonies, la nation se découvrait sous les traits d'une race.

      Cette législation bouleversa le destin de milliers d'individus, passant soudainement de la sujétion à la citoyenneté : ainsi, en Indochine, en 1954, 4 500 enfants furent séparés de leur mère et « rapatriés » en tant que Français. Surtout, elle introduisait la race en droit français, comme critère d'appartenance à la nation. Cela oblige à revoir le « modèle républicain » de la citoyenneté, fondé sur la figure d'un individu abstrait, adhérent volontaire à un projet politique commun et à souligner les liens entre filiation, nationalité et race.


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 944-735 SAA

    Niveau 2 - Histoire