À l'origine de l'inspiration sacrée

« Je cherche les notes qui s'aiment entre elles. »
Wolfgang Amadeus Mozart, 3 ans.

« Que fais-tu là ? - Un concerto pour clavecin. Je vais bientôt avoir achevé la première partie. »
Wolfgang Amadeus Mozart, 6 ans.

« Cela n'a rien d'exceptionnel. Il suffit de frapper la note juste au bon moment. Le reste, c'est l'orgue qui le fait. »
Jean-Sébastien Bach, 9 ans.

« La nuit, je ressens une forte angoisse. Je suis obligé de me renverser dans mon fauteuil et je crois voir entrer maman. Elle vient se placer à côté de moi et pose sa main sur mon coeur. Alors l'angoisse augmente, j'étouffe, et il me semble que cette main pèse lourdement, qu'elle est la véritable cause de ma souffrance. »
Georges Bizet qui, à 6 ans, se lève au milieu de la nuit, se met au piano dans le noir et joue de mémoire, sans jamais avoir appris, les mélodies qu'il avait entendues sous les doigts de sa mère.

« Le piano fit partie de mes premiers souvenirs qui, du reste, sont associés à ma mère : quand je désobéissais, la pire punition qu'elle m'infligeait était de me mettre sous le piano en pénitence. Je ressentais une humiliation si grande que cela altéra presque l'amour que j'avais pour elle. Je garde de maman l'image d'une femme aimante, certes, mais aussi sèche, froide, et tellement stricte. »
Serge Rachmanikov, se souvenant de son enfance.

Prodiges facétieux, enfants colériques, petits génies capricieux, brimés, gâtés, montrés, adorés de leur mère, battus par leur père, orphelins, pauvres ou fortunés. De Jean-Baptiste Lully à Jean-Sébastien Bach, de Georg Friedrich Haendel à Hector Berlioz, de Richard Wagner à Érik Satie : l'enfance de 94 petits prodiges de la musique.