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Livre

Identité(s) libertines : l'écriture personnelle ou la création de soi

Résumé

L'originalité de l'affirmation libertine de soi est mise en exergue à partir d'un corpus de textes libertins du XVIIe siècle. Cette étude littéraire montre les enjeux de l'écriture à la première personne. En reprenant le modèle littéraire, moral et religieux de la confession, ces oeuvres s'inscrivent dans une position philosophique et subversive, en faveur d'un certain individualisme.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2009
  • Notes
    • Bibliogr. p. 719-750. Index
    • Bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (764 p.) ; 23 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Genre
  • ISBN
    • 978-2-7453-1817-6
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • À partir d'un vaste corpus de textes libertins du XVIIe siècle, cet ouvrage met en évidence l'originalité de l'affirmation libertine de soi et les enjeux de l'écriture à la première personne, à une époque où celle-ci est dénoncée par les apologètes. Face à l'opposition des pouvoirs, les libertins proposent d'eux-mêmes une image complexe et clivée, a priori plurielle. L'étude littéraire permet toutefois de définir des points de convergence dans l'écriture d'une subjectivité qui est avant tout une construction, voire une fiction, destinée à entretenir un dialogue polémique avec les représentants de l'orthodoxie, en particulier jésuites. Les oeuvres libertines reprennent le modèle littéraire, moral et religieux de la confession, qu'elles subvertissent «entre les lignes», à destination des lecteurs éclairés. Choix formel récurrent, l'écriture personnelle correspond à une prise de position philosophique, en elle-même subversive, en faveur d'un certain individualisme. Le moi libertin, très éloigné du sujet cartésien, se définit par son refus des Vérités philosophiques, morales et religieuses : il ne peut y avoir de vérité que subjective et relative, pour des auteurs qui posent davantage de questions qu'ils n'avancent de réponses. L'image incarnée que les libertins présentent de leur moi nous invite à réhabiliter les passions, y compris dans leurs traductions les plus «suspectes», telles que le rire, la mélancolie ou encore la sexualité et le désir. Libéré de la crainte de Dieu, le sage libertin refuse toute forme d'ascèse et aspire à profiter avec modération des plaisirs terrestres. Il n'exclut pas de s'appuyer sur l'imagination, qui peut, sur le plan pratique, servir le choix conscient de la mise à distance du «chagrin» qu'inspire inévitablement le désenchantement du monde. L'écriture, qui conduit l'individu à faire l'expérience maîtrisée de la fécondité de l'imagination et des passions, semble être l'instrument essentiel de cette quête d'un bonheur auquel aucun «autre monde» ne donnerait véritablement accès.


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 840(091)"16" TRI

    Niveau 3 - Langues et littératures