par Zarader, Marlène (1949-....)
Ed. de la Transparence
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Disponible - 81.092 ZAR
Niveau 3 - Langues et littératures
par Zarader, Marlène (1949-....)
Ed. de la Transparence
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Disponible - 81.092 ZAR
Niveau 3 - Langues et littératures
Six essais traitent du thème de la limite dans la peinture, la littérature et la poésie, le cinéma. Ils étudient la limite de la transgression dans le cas du meurtre de ¤¤Crime et châtiment¤¤, la limite de la création dans le cas de De Chirico, la limite de la parole poétique qui se situe entre présence et absence chez Bonnefoy et Des Forêts.
La patience de Némésis
La déesse Némésis est parfois associée à la vengeance. Je préfère l'imaginer comme née de Dikè, la justice. Elle veille sur les lignes de partage. Voici longtemps que nous avons cessé d'être grecs. Nous ne pouvons rencontrer une limite sans désirer aussitôt la transgresser, nous jouons avec les interdits, l'impossible nous fascine. Mais il n'est pas de démesure qui n'appelle son châtiment. Némésis en est l'emblème.
Les philosophes lui prêtent parfois leur voix. Certains poètes, peintres, romanciers ou cinéastes l'ont aussi rencontrée, sans toujours la reconnaître. Sa présence discrète et têtue hante silencieusement des oeuvres qui n'ont entre elles rien de commun, sinon les traces de son passage. C'est à suivre ces traces que l'on s'est employé ici.
Hegel, Heidegger ou Ricoeur ont guidé mon regard. Dostoïevski, Edgar Poe ou De Chirico, Patrice Chéreau ou les frères Dardenne, Hofmannsthal, Yves Bonnefoy, Louis-René des Forêts m'ont appris à en élargir le champ. Némésis en a assuré l'unité. Némésis la fille de la nuit, l'infiniment patiente, celle qui finit toujours par apparaître.
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