• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Livre

La politique russe de Bismarck et l'unification allemande : mythe fondateur et réalités politiques

Résumé

S. Burgaud offre un nouveau regard sur Otto von Bismarck, principal artisan de l'unification allemande et sur la place de la Russie dans les stratégies bismarckiennes, et s'attache à redéfinir la notion allemande d'Ostpolitik.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2010
  • Notes
    • Bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 504 p. : ill. ; 24 x 17 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-86820-406-6
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • La politique russe de Bismarck et l'unification allemande

      Avec la chute du Mur et le libre accès aux archives en Allemagne et en Europe de l'Est, l'historien peut enfin relire l'histoire de l'unité allemande, figée jusqu'ici dans l'encre des vulgates nationalistes nées de part et d'autre du Rhin à la fin du XIXe siècle.

      En reprenant le schéma que livre dans ses mémoires le principal artisan de l'unité, le ministre Otto von Bismarck, ces vulgates avaient pour mérite de tracer un plan efficace où les uns pouvaient lire son génie lumineux, les autres accuser le noir dessein du Prussien et la faillite du Second Empire. Ce plan quel est-il ? C'est l'idée que la Prusse a pu réaliser l'unification allemande grâce à la « neutralité bienveillante » russe dans les guerres successives des années 1860.

      Grâce à une remarquable maîtrise des sources des deux parties et à l'exploitation d'archives russes inédites, notamment le fameux fonds Gortchakov, Stéphanie Burgaud compose un tableau inattendu de la politique extérieure tsariste, en précisant les relations entre pouvoir, opinion et nationalisme. Elle révise aussi la place de la Russie dans les stratégies bismarckiennes, moins maîtrisées que l'on a coutume de croire et dont l'alliance russe ne se révèle nullement le principe organisateur.

      Stéphanie Burgaud ouvre ainsi des perspectives de recherche sur la notion allemande d'Ostpolitik où se mêlent et se confrontent impératifs politiques, histoire officielle et mémoire collective.


  • Tables des matières
      • La politique russe de Bismarck et l'unification allemande

      • Mythe fondateur et réalités politiques

      • Stéphanie Burgaud

      • Presses universitaires de Strasbourg

      • Introduction15
      • Une histoire officielle15
      • Les limites du révisionnisme soviétique18
      • Aux sources de l'action22
      • Bismarck, la Russie et le jeu des puissances en 186331
      • Première partie
        1863 : Un « coup diplomatique » fondateur ?
      • « Une controverse historique »39
      • I - La convention alvensleben 45
      • L'insurrection polonaise - Faire « le diable beaucoup plus noir qu'il ne l'est » 45
      • La politique russe en Pologne45
      • Une insurrection sans grand avenir mais très mal gérée par la Russie47
      • Les mobiles de Bismarck - « Les grandes crises créent un climat favorable à la croissance de la Prusse » 50
      • La mission50
      • Le problème de la contagion révolutionnaire55
      • Le refus d'une Pologne indépendante57
      • Le « coup » diplomatique62
      • Gortchakov et « l'arrangement Alvensleben » 65
      • Des velléités russes d'abandon de la Pologne65
      • Un désaveu de Gortchakov ?67
      • II - Un échec multiforme en février 71
      • La Prusse en danger ? - « Les Anglais observeraient sans regret tout malheur qui viendrait à frapper la monarchie prussienne » 71
      • L'exception autrichienne71
      • L'intransigeance britannique72
      • Les grandes manoeuvres napoléoniennes : la question du revirement diplomatique74
      • Mise en difficulté de Bismarck - « Bismarck est la terreur de la diplomatie [...] l'homme est toujours à moitié saoul » 91
      • Deux événements concourent à mettre Bismarck en accusation92
      • Les débats à la Chambre des Députés de Prusse95
      • Sur les velléités de démission de Bismarck et l'alternative Goltz104
      • Épilogue : une débâcle diplomatique multiforme - « La politique de Frédéric Le Grand est un honorable anachronisme dans la tête de notre ami » 107
      • Entre manoeuvres bismarckiennes et méfiances russes108
      • La dernière carte de Bismarck : la convention « lettre morte »110
      • La fin des menaces contre la Prusse : un nouveau départ dans les relations prusso-russes ?114
      • III - Mars-septembre 1863 : Le renversement de situation, oeuvre de la diplomatie Bismarckienne ? 117
      • D'une offensive à l'autre, la Russie menacée - « Le rétablissement de la Pologne est un axiome de notre politique » 117
      • Le rôle du Royaume-Uni dans ce revirement117
      • L'offensive d'avril121
      • Le risque de guerre contre la Russie131
      • La valeur du soutien Prussien - « Une alliance de la Prusse avec la Russie [...] n'est ni dans nos intentions, ni dans nos intérêts » 134
      • « Une révision complète de la politique extérieure » russe ?134
      • La place de la Russie dans le jeu bismarckien146
      • La Russie repousse, malgré la tiédeur prussienne, les dernières attaques des puissances149
      • 1863 : Une victoire de Bismarck ? - « Quant aux alliances, nous en trouverons » 158
      • La question polonaise158
      • Une victoire bismarckienne en Allemagne ?163
      • Un succès prussien sur l'échiquier diplomatique ?168
      • Conclusion
      • Les acquis d'une politique du possible 175
      • Deuxième partie
        Bismarck et la « neutralité malveillante » Russe 1864-1866
      • IV - Réévaluer le rôle de la Russie dans le premier succès prussien 179
      • À l'automne 1863, la question des duchés et la nouvelle donne européenne - « La seule saine raison d'un grand État [...] c'est l'égoïsme étatique » 179
      • La querelle dano-allemande dans le concert des nations180
      • La stratégie bismarckienne face aux puissances « conservatrices »183
      • Une diplomatie de bascule (novembre 1863-février 1864) - « [...] je suis indifféremment contre la révolution, le conservatisme comme contre toutes les phrases [...] » 186
      • Bismarck, garant des traités186
      • Vers une internationalisation du conflit ?192
      • « La solution par les armes de l'imbroglio danois »200
      • Les voies de la victoire prussienne - « Quant à Bismarck, on ne saurait lui refuser une énergie persévérante et une fixité d'intention » 204
      • Les positions ad liminem204
      • La Conférence (25 avril-22 juin)208
      • Les leçons de la guerre des duchés217
      • V - Les choix « anti-russes » de la prusse231
      • La Russie face à l'expansionnisme prussien - « L'accroissement de la puissance de la Prusse et l'unification [...] pourraient-ils être en accord avec les intérêts de la Russie » 231
      • L'opposition grandissante à la politique bismarckienne231
      • Le problème balte236
      • La « solidarité conservatrice » mise à mal par les coups de butoir bismarckiens240
      • L'Orient éloigne Berlin de Pétersbourg - « La triade - France, Italie, Prusse - serait-elle donc formée et quelle est la comédie qu'on veut jouer à notre égard ? » 251
      • Des priorités incompatibles ?251
      • Les chances et les risques de la crise roumaine253
      • L'« incident » Hohenzollern259
      • VI - Le prix à payer : la malveillance russe (avril-juillet 1866) 269
      • La stratégie d'opposition conservatrice de la Neva - « Ce n'est plus de la politique, me dit-il, c'est la Révolution » 269
      • Le désaveu de la politique bismarckienne269
      • La Russie à l'heure du choix ?272
      • L'offensive anti-prussienne - « [...] la politique est un marché : devant la Prusse agrandie et devenue pour vous dangereuse, la Russie assurée de votre alliance serait charmée que la France prît ses sûretés [...] » 280
      • La menace d'une « entente des Neutres »280
      • L'intervention à tout prix ?286
      • Lectures plurielles de la politique russe291
      • Conclusion
      • Les succès d'une politique « française » 299
      • Troisième partie
        Les chances de la coopération prusso-russe 1866-1871
      • VII - Août 1866-mars 1868 : une redéfinition des rapports prusso-russes ? 303
      • Le grand tournant d'août 1866 - « Mon Ministre est chargé de communiquer à Votre Cabinet la résolution que j'ai prise de me délier de la clause [...] qui restreint mes droits de souveraineté dans la mer Noire » 303
      • Les nouvelles nécessités de la mission Manteuffel304
      • « A russian bomb » ? 309
      • Un nouveau départ dans les relations prusso-russes ?314
      • Vers la bipolarisation de l'échiquier européen ? (décembre 1866-mars 1868) - « [...] en 1867 [...] Alexandre quittait Paris le coeur ulcéré. Il était encore dans cet état quand la Prusse est venue nous faire des propositions. Nous n'avions plus aucun motif pour les décliner » 326
      • L'isolement russe en Orient326
      • La crise du Luxembourg et l'Exposition Universelle de Paris, catalyseurs d'un redéploiement des puissances ?330
      • L'accord de 1868338
      • VIII - Mars 1868-Juillet 1870 : La Russie condamnée à soutenir la Prusse ? 349
      • Bismarck, Gortchakov et la menace d'une triple entente - « Voilà des motifs assurément bien sérieux qui plaident en faveur d'une préférence à donner aux questions orientales sur les questions allemandes pour amener une crise dans des conditions avantageuses à la fois à la France et à l'Autriche » 349
      • Les responsabilités prussiennes dans le camouflet russe en Orient349
      • Derniers soubresauts d'un accord franco-russe ? Les jeux subtils du pouvoir et de l'opinion publique355
      • La non-intervention britannique et les affaires allemandes362
      • Le rôle de la Russie dans l'alignement des puissances en juillet 1870 - « Tsar fait dire à Sa Majesté le roi qu'en cas de déclaration de guerre de l'Autriche à la Prusse, le Tsar entreprendra de paralyser les forces autrichiennes avec une armée de 300 000 hommes » 366
      • Les manoeuvres bismarckiennes : la candidature Hohenzollern366
      • Réalité et limites du facteur russe dans la « localisation » du conflit379
      • IX - Août 1870-Mars 1871 : des succès Prusso-Russes ? 391
      • Bis repetita : la Russie et une tentative de médiation des neutres (août-septembre 1870) - « L'action des Puissances, une action unie et n'ayant pas de cocarde » 391
      • Des idées tsaristes sur l'avenir de l'Allemagne du Sud à la proposition d'un congrès391
      • La défection européenne397
      • Bismarck et la capacité de nuisance russe400
      • La Russie force son destin, non sans mal - « Sa Majesté Impériale ne saurait Se considérer plus longtemps comme liée aux obligations du Traité du 18/30 mars 1856, en tant qu'elles restreignent ses droits de souveraineté dans la mer Noire » 408
      • La bombe... à retardement russe : un prix de consolation ?408
      • Bismarck, « honnête courtier » ?413
      • Allemagne-Russie : la naissance d'un mythe - « l'Europe étant dissoute par l'inepte guerre de Crimée, cette grande Allemagne devait se faire soit par la Prusse, soit par l'Autriche. Entre les deux notre choix ne pouvait pas être douteux » 419
      • Les événements : Versailles, Londres et la menace du concert européen419
      • La vulgate en construction : une nécessité partagée ?423
      • Conclusion
      • Le choix d'une politique d'équilibre 429
      • Conclusion générale431
      • Sources et bibliographie437
      • Annexes
      • Conventions de translittération465
      • Deux pièces inédites pour illustrer le coup de Gortchakov à l'été 1866477
      • Une décennie de politique extérieure479
      • La déclaration unilatérale de 1870482
      • Table des cartes et illustrations485
      • Index des personnages487

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 943-75 BUR

    Niveau 2 - Histoire