La politique russe de Bismarck et l'unification allemande
Mythe fondateur et réalités politiques
Stéphanie Burgaud
Presses universitaires de Strasbourg
Introduction15
Une histoire officielle15
Les limites du révisionnisme soviétique18
Aux sources de l'action22
Bismarck, la Russie et le jeu des puissances en 186331
Première partie
1863 : Un « coup diplomatique » fondateur ?
« Une controverse historique »39
I - La convention alvensleben
45
L'insurrection polonaise - Faire « le diable beaucoup plus noir qu'il ne l'est »
45
La politique russe en Pologne45
Une insurrection sans grand avenir mais très mal gérée par la Russie47
Les mobiles de Bismarck - « Les grandes crises créent un climat favorable à la croissance de la Prusse »
50
La mission50
Le problème de la contagion révolutionnaire55
Le refus d'une Pologne indépendante57
Le « coup » diplomatique62
Gortchakov et « l'arrangement Alvensleben »
65
Des velléités russes d'abandon de la Pologne65
Un désaveu de Gortchakov ?67
II - Un échec multiforme en février
71
La Prusse en danger ? - « Les Anglais observeraient sans regret tout malheur qui viendrait à frapper la monarchie prussienne »
71
L'exception autrichienne71
L'intransigeance britannique72
Les grandes manoeuvres napoléoniennes : la question du revirement diplomatique74
Mise en difficulté de Bismarck - « Bismarck est la terreur de la diplomatie [...] l'homme est toujours à moitié saoul »
91
Deux événements concourent à mettre Bismarck en accusation92
Les débats à la Chambre des Députés de Prusse95
Sur les velléités de démission de Bismarck et l'alternative Goltz104
Épilogue : une débâcle diplomatique multiforme - « La politique de Frédéric Le Grand est un honorable anachronisme dans la tête de notre ami »
107
Entre manoeuvres bismarckiennes et méfiances russes108
La dernière carte de Bismarck : la convention « lettre morte »110
La fin des menaces contre la Prusse : un nouveau départ dans les relations prusso-russes ?114
III - Mars-septembre 1863 : Le renversement de situation, oeuvre de la diplomatie Bismarckienne ?
117
D'une offensive à l'autre, la Russie menacée - « Le rétablissement de la Pologne est un axiome de notre politique »
117
Le rôle du Royaume-Uni dans ce revirement117
L'offensive d'avril121
Le risque de guerre contre la Russie131
La valeur du soutien Prussien - « Une alliance de la Prusse avec la Russie [...] n'est ni dans nos intentions, ni dans nos intérêts »
134
« Une révision complète de la politique extérieure » russe ?134
La place de la Russie dans le jeu bismarckien146
La Russie repousse, malgré la tiédeur prussienne, les dernières attaques des puissances149
1863 : Une victoire de Bismarck ? - « Quant aux alliances, nous en trouverons »
158
La question polonaise158
Une victoire bismarckienne en Allemagne ?163
Un succès prussien sur l'échiquier diplomatique ?168
Conclusion
Les acquis d'une politique du possible
175
Deuxième partie
Bismarck et la « neutralité malveillante » Russe 1864-1866
IV - Réévaluer le rôle de la Russie dans le premier succès prussien
179
À l'automne 1863, la question des duchés et la nouvelle donne européenne - « La seule saine raison d'un grand État [...] c'est l'égoïsme étatique »
179
La querelle dano-allemande dans le concert des nations180
La stratégie bismarckienne face aux puissances « conservatrices »183
Une diplomatie de bascule (novembre 1863-février 1864) - « [...] je suis indifféremment contre la révolution, le conservatisme comme contre toutes les phrases [...] »
186
Bismarck, garant des traités186
Vers une internationalisation du conflit ?192
« La solution par les armes de l'imbroglio danois »200
Les voies de la victoire prussienne - « Quant à Bismarck, on ne saurait lui refuser une énergie persévérante et une fixité d'intention »
204
Les positions ad liminem204
La Conférence (25 avril-22 juin)208
Les leçons de la guerre des duchés217
V - Les choix « anti-russes » de la prusse231
La Russie face à l'expansionnisme prussien - « L'accroissement de la puissance de la Prusse et l'unification [...] pourraient-ils être en accord avec les intérêts de la Russie »
231
L'opposition grandissante à la politique bismarckienne231
Le problème balte236
La « solidarité conservatrice » mise à mal par les coups de butoir bismarckiens240
L'Orient éloigne Berlin de Pétersbourg - « La triade - France, Italie, Prusse - serait-elle donc formée et quelle est la comédie qu'on veut jouer à notre égard ? »
251
Des priorités incompatibles ?251
Les chances et les risques de la crise roumaine253
L'« incident » Hohenzollern259
VI - Le prix à payer : la malveillance russe (avril-juillet 1866)
269
La stratégie d'opposition conservatrice de la Neva - « Ce n'est plus de la politique, me dit-il, c'est la Révolution »
269
Le désaveu de la politique bismarckienne269
La Russie à l'heure du choix ?272
L'offensive anti-prussienne - « [...] la politique est un marché : devant la Prusse agrandie et devenue pour vous dangereuse, la Russie assurée de votre alliance serait charmée que la France prît ses sûretés [...] »
280
La menace d'une « entente des Neutres »280
L'intervention à tout prix ?286
Lectures plurielles de la politique russe291
Conclusion
Les succès d'une politique « française »
299
Troisième partie
Les chances de la coopération prusso-russe 1866-1871
VII - Août 1866-mars 1868 : une redéfinition des rapports prusso-russes ?
303
Le grand tournant d'août 1866 - « Mon Ministre est chargé de communiquer à Votre Cabinet la résolution que j'ai prise de me délier de la clause [...] qui restreint mes droits de souveraineté dans la mer Noire »
303
Les nouvelles nécessités de la mission Manteuffel304
« A russian bomb » ?
309
Un nouveau départ dans les relations prusso-russes ?314
Vers la bipolarisation de l'échiquier européen ? (décembre 1866-mars 1868) - « [...] en 1867 [...] Alexandre quittait Paris le coeur ulcéré. Il était encore dans cet état quand la Prusse est venue nous faire des propositions. Nous n'avions plus aucun motif pour les décliner »
326
L'isolement russe en Orient326
La crise du Luxembourg et l'Exposition Universelle de Paris, catalyseurs d'un redéploiement des puissances ?330
L'accord de 1868338
VIII - Mars 1868-Juillet 1870 : La Russie condamnée à soutenir la Prusse ?
349
Bismarck, Gortchakov et la menace d'une triple entente - « Voilà des motifs assurément bien sérieux qui plaident en faveur d'une préférence à donner aux questions orientales sur les questions allemandes pour amener une crise dans des conditions avantageuses à la fois à la France et à l'Autriche »
349
Les responsabilités prussiennes dans le camouflet russe en Orient349
Derniers soubresauts d'un accord franco-russe ? Les jeux subtils du pouvoir et de l'opinion publique355
La non-intervention britannique et les affaires allemandes362
Le rôle de la Russie dans l'alignement des puissances en juillet 1870 - « Tsar fait dire à Sa Majesté le roi qu'en cas de déclaration de guerre de l'Autriche à la Prusse, le Tsar entreprendra de paralyser les forces autrichiennes avec une armée de 300 000 hommes »
366
Les manoeuvres bismarckiennes : la candidature Hohenzollern366
Réalité et limites du facteur russe dans la « localisation » du conflit379
IX - Août 1870-Mars 1871 : des succès Prusso-Russes ?
391
Bis repetita : la Russie et une tentative de médiation des neutres (août-septembre 1870) - « L'action des Puissances, une action unie et n'ayant pas de cocarde »
391
Des idées tsaristes sur l'avenir de l'Allemagne du Sud à la proposition d'un congrès391
La défection européenne397
Bismarck et la capacité de nuisance russe400
La Russie force son destin, non sans mal - « Sa Majesté Impériale ne saurait Se considérer plus longtemps comme liée aux obligations du Traité du 18/30 mars 1856, en tant qu'elles restreignent ses droits de souveraineté dans la mer Noire »
408
La bombe... à retardement russe : un prix de consolation ?408
Bismarck, « honnête courtier » ?413
Allemagne-Russie : la naissance d'un mythe - « l'Europe étant dissoute par l'inepte guerre de Crimée, cette grande Allemagne devait se faire soit par la Prusse, soit par l'Autriche. Entre les deux notre choix ne pouvait pas être douteux »
419
Les événements : Versailles, Londres et la menace du concert européen419
La vulgate en construction : une nécessité partagée ?423
Conclusion
Le choix d'une politique d'équilibre
429
Conclusion générale431
Sources et bibliographie437
Annexes
Conventions de translittération465
Deux pièces inédites pour illustrer le coup de Gortchakov à l'été 1866477
Une décennie de politique extérieure479
La déclaration unilatérale de 1870482
Table des cartes et illustrations485
Index des personnages487