par Napoléon Ier , empereur des Français (1769-1821)
SPM
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Disponible - 944-761 NAP
Niveau 2 - Histoire
par Napoléon Ier , empereur des Français (1769-1821)
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Niveau 2 - Histoire
Le mariage de Napoléon et de Marie-Louise est célébré en 1810. Jusqu'à l'ouverture de la campagne de Russie, les deux époux ne se séparent pas. Durant ses campagnes, l'Empereur écrit chaque jour à sa femme. Les lettres relèvent un peu de la politique, tandis que Marie-Louise devient régente, mais contiennent surtout beaucoup de considérations familiales.
Le soir du 12 avril 1814, Napoléon tente de se suicider.
Il est à Fontainebleau. Le jour même, il a reçu l'acte de son abdication, signé par les puissances coalisées qui occupent Paris. Son sort est réglé : il régnera sur l'île d'Elbe, mais il est exclu des négociations qui vont décider du sort de la France.
Il écrit une dernière lettre à Marie-Louise :
«Adieu ma douce Louise. Tu es ce que j'aime le plus au monde. Mes malheurs ne me touchent que par le mal qu'ils te font. Toute la vie tu aimeras le plus tendre des époux...»
Cette lettre, qu'il confie à Caulaincourt, ne parviendra jamais à sa destinataire : elle ne devait être remise «qu'après»... Le poison, sans doute trop ancien, n'occasionna que de violentes douleurs d'estomac.
Ces quelques lignes concentrent toute la singularité de ce mariage, conclu sur fond de visées diplomatiques et politiques. Leur union ne dura que quatre ans, les quatre années terribles de la fin de l'Empire.
Napoléon combattra en Russie, en Allemagne et en France.
Pendant ses campagnes, il écrira, presque chaque jour, à son «dolce amore». Des lettres anodines d'abord, celles d'un bon père de famille éloigné des siens ; puis, peu à peu, leur correspondance va traduire, en un implacable crescendo, le poids des drames et des périls. Elle témoigne, en même temps, de la confiance qui s'établit, au fil des épreuves, entre la jeune impératrice (elle n'a que 22 ans en 1814) et l'empereur vieillissant. Elle remet en cause des jugements, sans doute formés dans l'ignorance de ces lettres, sur «l'Ogre corse» ou la «trahison de l'Autrichienne».
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