Les origines du logement social en France : 1850-1914

Auteur(s) :

Guerrand, Roger-Henri (1923-2006) Découvrir l'auteur

Résumé

L'étude retrace la genèse du logement social français de la IIe République à la Première Guerre mondiale, en mettant l'accent sur l'action des acteurs politiques tels que le vicomte Arnaud de Melun, Le Play, Jules Siegfried ou Georges Picot.

Éditeur(s)
- Ed. de la Villette
Date
- 2010
Notes
- Texte de l'ouvrage publié en 1987. Les annexes et la bibliogr. de l'éd. de 1967 sont consultables sur le site internet de l'éditeur (www.paris-lavillette.archi.fr/editions)
Langues
- Français
Description matérielle
- 287 p. : ill., plans ; 21 cm
Collections
- Penser l'espace
Sujet(s)
Epoque
- France -- 1870-1914
Lieu
- France -- 1870-1914
ISBN
- 978-2-915456-57-8
Indice
- 913.321 Logement social
Quatrième de couverture
- Au terme des journées insurrectionnelles de 1848, la II^e République est proclamée par un gouvernement provisoire où siègent Lamartine, Ledru-Rollin et Arago. Cette révolution résulte beaucoup des conditions d'existence (durée et dureté du travail, misère, conditions d'hygiène et de santé, habitat, criminalité) dont atteste une très forte mortalité chez les classes populaires. Il n'est donc pas étonnant que pour la première fois la question du logement apparaît parmi les revendications.
  La dénonciation des conditions d'insalubrité des logements devient alors une revendication importante qui conduit au premier vote d'une loi sur l'habitat populaire en 1850. Le «logement-marchandise» de Monsieur Vautour, ce type de propriétaire rapace décrit par Balzac et illustré par Daumier ou Grandville, commence à être dénoncé, tandis que différentes initiatives philanthropiques se mettent en place. Cependant, il faut attendre 1894 pour qu'une loi crée les Habitations à bon marché (HBM, ancêtre des actuels HLM), et 1912 pour que la puissance publique soit autorisée à participer au financement d'habitat de la «classe souffrante».
  Cette étude s'intéresse à l'action des acteurs politiques et réformateurs sociaux tels que le vicomte Armand de Melun, Frédéric Le Play, Jules Siegfried ou Georges Picot. Ces républicains libéraux oeuvrent lentement à la mise en place d'une intervention publique en faveur du logement, souvent afin de contrecarrer l'influence grandissante du socialisme parmi la classe ouvrière.
Tables des matières
- - Les origines du logement social en france, 1850-1914
  - Roger-Henri Guerrand
  - Éditions de la Villette
  - Préface
  - Roger-Henri Guerrand, découvreur du logement social5
  - Annie Fourcaut
  - Introduction à l'édition de 1987 17
  - Partie I Loger les classes laborieuses, un problème de «haute police sociale» et de philanthropie à l'avènement des dynasties bourgeoises
  - Introduction : «L'homme qui n'a rien dans un État ne tient par aucun lien à la société»23
  - Chapitre premier : Les conditions de logement des «classes souffrantes» depuis la Révolution jusqu'à la II^e République
  - 1. La situation en 178927
  - 2. À Paris, depuis la Restauration31
  - 3. Dans les villes de province46
  - 4. La campagne54
  - Chapitre II : La Société d'économie charitable et la première loi française de salubrité publique (13 avril 1850)59
  - 1. Les «travaux charitables» des Assemblées de 184860
  - 2. La question des cités ouvrières66
  - Chapitre III : La place du logement ouvrier dans l'«extinction du paupérisme» rêvée par Napoléon III
  - 1. L'aggravation de la crise du logement populaire parisien à la suite des travaux d'Haussmann73
  - 2. La situation en province82
  - 3. L'action gouvernementale86
  - 4. Les initiatives privées93
  - Chapitre IV : L'habitat sociétaire de Fourier et de ses disciples103
  - 1. Le phalanstère de Charles Fourier (1829)104
  - 2. Les vulgarisateurs de Fourier108
  - Conclusion : Une marchandise rentable, la «maison de rapport»123
  - Partie II L'accession à la propriété immobilière ou la location sous le patronage des classes dirigeantes comme remède à la crise sociale et à celle du logement
  - Introduction : «L'action sociale par l'initiative privée»129
  - Chapitre premier : Le problème du logement ouvrier au début de la III^e République133
  - 1. Propriétaires et locataires à Paris pendant la guerre de 1870134
  - 2. Les nouvelles enquêtes sur le logement populaire147
  - 3. Les projets de révision de la loi du 13 avril 1850163
  - Chapitre II : Partisans de la «reprise» contre propriétaires171
  - 1. «Anars» et «proprios»172
  - 2. Le Parti ouvrier devant la question des loyers178
  - 3. Deux défenseurs de la propriété immobilière : Frédéric Le Play et Paul Leroy-Beaulieu190
  - Chapitre III : La «Société française des habitations à bon marché», sa fondation et les débuts de son activité199
  - 1. Le «devoir des classes dirigeantes» selon quelques «autorités sociales»200
  - 2. L'économie sociale à l'Exposition de 1889207
  - 3. Les réalisations philanthropiques et l'attitude des architectes212
  - 4. La loi du 30 novembre 1894220
  - Chapitre IV : Quelques pierres d'attente235
  - 1. Les libéralités des radicaux235
  - 2. Vers une «architecture sociale» ?244
  - Conclusion générale 257
  - Notes 263
Origine de la notice:
- Electre