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Livre

Le paradis à la porte : essai sur une joie qui dérange

Résumé

L'annonce du paradis transfigure le monde présent. Réfléchir au paradis, c'est aussi récuser l'idée d'un paradis terrestre et empêcher l'utopie et sa pente totalitaire. La société parfaite est un produit de l'enfer puisqu'elle cherche à temporaliser l'espérance. Le christianisme a tendance à se réduire à un moralisme, sans doute parce que le paradis est insuffisamment prêché.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (498 p.) ; 21 x 13 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-02-098836-0
  • Indice
    • 236 Eschatologie, vie future, angélologie
  • Quatrième de couverture
    • Les Dieux

      Les hommes

      Vous avez peut-être lu l'Enfer de Dante mais jamais son Paradis : il équivaut à vos yeux à un néant immaculé. Or le paradis dantesque est bien plus différencié et violent que son enfer. Béatrice y déclare au poète : « Si tu voyais mon rire, tu serais réduit en cendres. » C'est pourquoi, au fond, vous mettez le paradis à la porte : vous redoutez l'exigence de sa joie. Et vous vous fabriquez à la place un petit paradis artificiel, rassurant... qui fait un enfer très convenable.

      Certes, il ne s'agit pas de fuir vers un autre monde imaginaire, ni de régresser vers ce paradis terrestre dont la Genèse nous dit qu'il est définitivement perdu. À la notion d'un au-delà, vous opposez à bon droit la requête de vivre hic et nunc. Mais vous n'arrivez jamais à être vraiment ici, maintenant. C'est là que le vrai paradis révèle son paradoxe et se défend contre ses parodies : il n'est pas évasion vers un ailleurs, mais la grâce déchirante d'être présent à tous et à chacun, dans une ouverture symphonique, une créativité chorale.

      Ce livre vous invite à un itinéraire à travers la philosophie, la théologie et les arts - de Nietzsche à Bonnefoy, de Baudelaire au Bernin, de Sade à Mozart - afin d'approcher ce que le paradis a de plus terrible et de plus beau : la béance de sa béatitude. Oh ! il ne s'agit pas de vous consoler, non, mais de vous convoquer à cette joie qui doit vous faire perdre toute contenance - comme un clown - et détruire en vous tout contentement - comme un fleuve, lequel n'est lui-même que de se recevoir et de s'offrir sans fin...


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 236 HAD

    Niveau 2 - Religions