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Livre

Vraisemblance et représentation au XVIIIe siècle

Résumé

Cette étude désarticule l'assimilation traditionnelle entre vraisemblance et illusion en montrant qu'au XVIIIe siècle, imitation parfaite et illusion parfaite ne sont pas équivalentes. L'oeuvre vraisemblable vise moins à procurer une illusion totale de vérité qu'à mettre en valeur l'artificialité de l'art. De cette façon, cette période forme le fondement de l'esthétique moderne.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011
  • Notes
    • Bibliogr. p.315-332. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (337 p.) ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • ISBN
    • 978-2-7453-2188-6
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • À l'âge classique, l'oeuvre d'art est pensée en termes d'imitation de la nature. Plus l'oeuvre est vraisemblable, plus l'imitation est considérée comme réussie. À travers l'étude des grands textes de la poétique et de l'esthétique classiques (Rapin, Du Bos, Batteux, Voltaire, Diderot, Marmontel), ce livre retrace la façon dont l'idéal de la mimèsis se redéfinit au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.

      Conçue par les Classiques comme modèle idéal, exemplaire et général, la vraisemblance tend, sous l'impulsion des écrits de Du Bos et Diderot essentiellement, à favoriser une approche sensible de l'oeuvre qui place l'impression du spectateur au coeur du jugement esthétique. L'effet de l'oeuvre sur le spectateur tient moins à la régularité du sujet qu'à la façon dont l'oeuvre le représente, à la manière qui est la sienne. Aussi l'oeuvre vraisemblable du siècle des Lumières vise-t-elle moins à procurer une illusion totale de vérité, qu'à mettre en valeur la dimension artificielle du signe artistique - par quoi le XVIIIe siècle inaugure l'ère de l'esthétique moderne, où l'oeuvre ne cherche plus à dissimuler ses contours mais à révéler la main de l'artiste créateur.


  • Tables des matières
      • Vraisemblance et représentation au XVIIIe siècle

      • Nathalie Kremer

      • Honoré champion éditeur

      • Préambule. Évidences 9
      • 1 L'inéluctable vraisemblance9
      • 2 Le contexte esthétique de la vraisemblance au XVIIIe siècle13
      • 3 Vraisemblances : état de la question20
      • 4 Dimensions de la vraisemblance26
      • Introduction. Les vraisemblances du classicisme 31
      • 1 Vraisemblance poétique37
      • 1.1 La 'matière' de la poésie39
      • 1.1.1 Vraisemblance et imagination46
      • 1.1.2 La règle de l'unité d'action50
      • 1.1.3 Vraisemblance et vérité54
      • 1.2 La 'manière' de la poésie62
      • 1.2.1 Intrigue et dénouement62
      • 1.2.2 Vraisemblance et merveilleux63
      • 2 Vraisemblance rhétorique86
      • 2.1 Vraisemblance et croyable86
      • 2.2 Vraisemblance et bienséances90
      • 2.3 La règle de l'unité de temps et de lieu100
      • 3 Vraisemblance ontologique103
      • 4 Conclusion113
      • Première partie. Ontologie de la vraisemblance : un écart constitutif 117
      • 1 Définitions de la vraisemblance dans les dictionnaires contemporains117
      • 2 Mécanismes de vraisemblabilisation : évidence et réflexion133
      • 2.1 L'évidence de la vraisemblance135
      • 2.2 La vraisemblance de réflexion139
      • 3 Vraisemblance et probabilité145
      • 3.1 Du possible au probable145
      • 3.2 Vraisemblance et probabilité dans le discours scientifique147
      • 4 Conclusion157
      • Deuxième partie. Vraisemblance poétique : une régularisation mimétique 159
      • 1 L'invraisemblance de la reconnaissance dans OEdipe (1719) et Mahomet (1742)159
      • 1.1 La critique de l'OEdipe par Voltaire en 1719162
      • 1.2 La critique de Mahomet dans l'Année littéraire en 1780167
      • 2 Les catégories de la vraisemblance ontologique : bon sens et réflexion169
      • 2.1 La vraisemblance du sensus communis169
      • 2.2 La vraisemblance de réflexion173
      • 3 La critique poétique des invraisemblances dans OEdipe et Mahomet180
      • 3.1 Le déroulement de l'intrigue et l'unité d'intérêt180
      • 3.2 Hasard et nécessité190
      • 3.3 L'invraisemblable ridicule de l'artifice203
      • 4 Voltaire versus Fréron : de la vraisemblance poétique à la vraisemblance rhétorique210
      • 5 Conclusion : enjeux de la critique de Voltaire217
      • Troisième partie. Vraisemblance rhétorique : de l'oeuvre au spectateur 223
      • 1 L'esthétique visuelle de l'imitation classique224
      • 1.1 Le modèle platonicien de l'imitation classique224
      • 1.2 Imitation et ressemblance : la visibilité sensible de l'art226
      • 1.3 Roger de Piles ou le plaisir de tromper les yeux230
      • 1.3.1 Roger de Piles et la critique d'art au XVIIIe siècle230
      • 1.3.2 Les trois vrais de Roger de Piles237
      • 1.4 Lessing, ou le désir du signe transparent242
      • 2 Classicisme et illusion245
      • 2.1 L'illusion totale du classicisme246
      • 2.2 Le paradoxe apparent de l'imitation252
      • 3 L'illusion bimodale après 1750257
      • 3.1 La poésie de l'image : de l'illusion picturale à l'expression poétique259
      • 3.2 L'abbé Du Bos : le plaisir de l'émotion269
      • 3.3 La vraisemblance entre convention et vérité276
      • 3.4 Diderot et l'illusoire du signe naturel279
      • 3.5 Cochin et l'expression du faire284
      • 3.6 Vraisemblance et illusion296
      • 4 Conclusion302
      • Conclusion générale. L'invisible vraisemblable 307
      • Bibliographie 315
      • 1 Ouvrages antérieurs à 1800315
      • 2 Ouvrages postérieurs à 1800320
      • Index 333
      • Table des matières 339

  • Origine de la notice:
    • FR-751131015
  • Disponible - 840(091)"17" KRE

    Niveau 3 - Langues et littératures