par Kremer, Nathalie
H. Champion
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Disponible - 840(091)"17" KRE
Niveau 3 - Langues et littératures
par Kremer, Nathalie
H. Champion
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Disponible - 840(091)"17" KRE
Niveau 3 - Langues et littératures
Cette étude désarticule l'assimilation traditionnelle entre vraisemblance et illusion en montrant qu'au XVIIIe siècle, imitation parfaite et illusion parfaite ne sont pas équivalentes. L'oeuvre vraisemblable vise moins à procurer une illusion totale de vérité qu'à mettre en valeur l'artificialité de l'art. De cette façon, cette période forme le fondement de l'esthétique moderne.
À l'âge classique, l'oeuvre d'art est pensée en termes d'imitation de la nature. Plus l'oeuvre est vraisemblable, plus l'imitation est considérée comme réussie. À travers l'étude des grands textes de la poétique et de l'esthétique classiques (Rapin, Du Bos, Batteux, Voltaire, Diderot, Marmontel), ce livre retrace la façon dont l'idéal de la mimèsis se redéfinit au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.
Conçue par les Classiques comme modèle idéal, exemplaire et général, la vraisemblance tend, sous l'impulsion des écrits de Du Bos et Diderot essentiellement, à favoriser une approche sensible de l'oeuvre qui place l'impression du spectateur au coeur du jugement esthétique. L'effet de l'oeuvre sur le spectateur tient moins à la régularité du sujet qu'à la façon dont l'oeuvre le représente, à la manière qui est la sienne. Aussi l'oeuvre vraisemblable du siècle des Lumières vise-t-elle moins à procurer une illusion totale de vérité, qu'à mettre en valeur la dimension artificielle du signe artistique - par quoi le XVIIIe siècle inaugure l'ère de l'esthétique moderne, où l'oeuvre ne cherche plus à dissimuler ses contours mais à révéler la main de l'artiste créateur.
Disponible - 840(091)"17" KRE
Niveau 3 - Langues et littératures