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Le lyrisme démocratique ou La naissance de l'éloquence romantique chez Lamartine, 1834-1849

Résumé

Issue d'une thèse, cette étude est consacrée aux écrits et discours de Lamartine concernant la politique parlementaire. Ayant successivement endossé les rôles d'orateur de la Chambre, d'historien, de journaliste et de romancier, Lamartine peuple ses manifestes politiques et poétiques de ses "Républiques imaginaires" dès 1830.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012
  • Notes
    • Bibliogr. p. 403-423. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (437 p.) ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-7453-2308-8
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • 1820. Les Méditations. Le Lac. Qui connaît encore la suite ? Et pourtant. Lamartine n'a pas seulement inventé le lyrisme romantique, il a aussi actualisé sa doctrine poétique dans le domaine le plus éloigné en apparence de ses vallons et coteaux ombragés : dans la politique parlementaire. De 1834 à 1848, puis pratiquement jusqu'à sa mort, il s'est forgé un destin de polygraphe hors pair. Il est devenu simultanément et successivement orateur de la Chambre, historien, journaliste, romancier. Avec pour seule mission d'inventer sur la terre une de ses Républiques imaginaires qui peuplent les manifestes politiques et poétiques dès 1830. Il est le père de la démocratie moderne et nous rappelle à son insu que la politique des gouvernements doit et devra toujours des comptes à la poésie. A-t-il réussi à joindre avec panache et splendeur le poème et la tribune en Février 1848 ? A-t-il au contraire manqué le tournant du désenchantement, dépassé par ses cadets, Flaubert et Baudelaire ? Sans doute, le poète moderne n'a-t-il pas que des succès à son actif. Lyrique par intermittence - successful aurait dit Stendhal -, mais aussi vilipendé, moqué et finalement déchu simultanément de la lyre et du pouvoir, Lamartine est le poète démocratique par excellence. Il dota d'une souveraineté révolutionnaire l'opinion publique, la rumeur, les bruits de la rue, les voix du peuple en les consacrant au moyen d'une éloquence démocratique, en inventant un lyrisme de masse : au même titre que ses muses glorieuses et anciennes, en prenant le risque d'y perdre la poésie.


  • Tables des matières
      • Le lyrisme démocratique

      • Romantisme et modernités

      • Introduction 13
      • 1849 ou le lyrisme retrouvé 17
      • Première partie. L'éloquence romantique de Lamartine 21
      • La tribune de 183027
      • L'idiome lyrique31
      • En puissance de représentation36
      • Le suffrage lyrique et la presse40
      • Le dilemme romantique43
      • Le sublime et la poésie46
      • Un lyrisme appliqué52
      • En marge54
      • Corpus et méthode59
      • Deuxième partie. L'avenir du lyrisme. 1830-1849 73
      • Byron77
      • «Vivre double»80
      • «Je suis le seul pasteur de ce pays sauvage»85
      • Plus de mannequin !90
      • Les «affaires antilyriques»95
      • Une république imaginaire98
      • L'orient102
      • La poésie à l'air libre105
      • Troisième partie. L'éloquence populaire. 1834-1837 115
      • Chapitre I. L'orateur lyrique 123
      • 1. Le pays lyrique127
      • 2. L'éloquence turbulente129
      • 3. Le sentiment133
      • Chapitre II. Le forum démocratique 137
      • 1. Une nouvelle catilinaire138
      • 2. La révélation sociale147
      • 2.1 L'eschaton148
      • 2.2 Les Rastignac de Lamartine152
      • 2.3 L'instruction publique155
      • Chapitre III. L'éloquence de la presse 159
      • 1. Le règne de l'auditoire163
      • 1.1 Les transcriptions164
      • 1.2 Le choeur parlementaire167
      • 1.3 Anticiper la Chambre172
      • Document 1 175
      • L'Univers et Le Journal du commerce175
      • Le Journal des débats et Le Temps176
      • La Tribune 179
      • Le Moniteur universel 180
      • 2. La politique oratoire182
      • 2.1 L'improvisation182
      • 2.2 La reformulation185
      • 2.3 Le poète190
      • Document 2 193
      • Éditorial du Constitutionnel. 3 mars 1837193
      • Éditorial du Journal des débats. 3 mars 1837195
      • Éditorial de La Gazette de France. 4 mars 1837197
      • Le Charivari. 5 mars 1837200
      • Quatrième partie. La représentation lyrique. 1835-1846 207
      • Chapitre I. L'éloquence sensible 221
      • 1. L'unanimité ou la Chambre idéale224
      • 2. Le lyrisme familier ou l'éloquence à la Jean-Jacques ou les discours familiers (1839-1847)234
      • 3. Tout le monde est représenté ici, excepté les esclaves ou les discours abolitionnistes (1835-1842)245
      • 3.1 Représenter les esclaves248
      • 3.2 Le silence oratoire254
      • Chapitre II. Le point de vue des masses 261
      • 1. L'agriculture du sentiment265
      • 2. L'éloge démocratique273
      • 3. L'éloquence prolétaire283
      • Cinquième partie. Lamartine, Pater patriae, 1839-1848 295
      • Chapitre I. La France en fragments 305
      • 1. La France est une nation qui s'ennuie308
      • 2. Contre Napoléon314
      • 3. Paris fortifié323
      • 4. Une borne y suffirait328
      • Chapitre II. Le Terrible ou la campagne des Banquets 1847-1848 339
      • 1. Un nouveau monde de parole344
      • 1.1 Contre la discussion344
      • 1.2 L'orateur terrible346
      • 1.3 L'hybris raisonnable349
      • 2. Un coup d'État oratoire353
      • Chapitre III. L'éloquence immobile ou la Révolution de 1848 363
      • 1. Le Gouvernement d'acclamation367
      • 2. L'éloquence d'apparat376
      • 3. L'unisson384
      • Conclusion générale 395
      • Bibliographie 403
      • Index 425
      • Index des discours 429
      • Table des matières 435

  • Origine de la notice:
    • FR-751131015
  • Disponible - 840"18" LAMA 5 DU

    Niveau 3 - Langues et littératures