Écrire l'histoire ancienne à l'école française de Rome (1873-1940)
Sarah Rey
École française de Rome
Introduction1
Sources3
Problèmes d'approche : qu'est-ce qu'un écrit « romain » ?7
Quelle place dans la « science de l'Antiquité » ?10
Soixante-dix ans d'érudition14
Les silences de la bibliographie15
Première partie
Le choix de Rome
Chapitre 1 - Comment les « Romains » choisissent leurs sujets23
I - Le rôle de la formation23
Premières rencontres avec l'Antiquité23
Les Normaliens26
École Pratique31
Les différentes agrégations34
II - L'importance des maîtres36
Quelques héritiers37
Les maîtres parisiens39
Fustel et les fustéliens39
René Cagnat : l'initiation à l'archéologie et à l'épigraphie42
Gaston Boissier : une histoire littéraire45
Jérôme Carcopino, maître polyvalent47
Les directeurs de l'École française49
Les nouveaux maîtres d'Italie55
L'autorité de De Rossi55
Franz Cumont, « oncle » de l'École française57
Les maître éphémères60
III - Les premières idées de sujet et les premières mises en forme62
Une monographie63
Un sujet italien68
Prendre le revers des rivaux scientifiques71
L'antique et l'actuel77
Chapitre 2 - Des sujets mouvants85
I - L'arrivée en Italie comme élément perturbateur87
Des sujets changements87
L'intrusion de l'actualité archéologique90
Les solidarités entre élèves et les nouvelles enquêtes92
II - Des sujets redéfinis95
La fonction du stage africain95
Les articles des Mélanges, lieux de réflexion101
L'utilité des mémoires105
Les thèses complémentaires109
III - Les types d'écriture112
Clarté « française » et sobriété112
Des « essais »118
Deuxième partie
Sortir de Rome
Chapitre 3 - L'expérience africaine125
I - Guides et auxiliaires en terre africaine128
Retrouver Cagnat129
L'invitation au voyage : Gaston Boissier et ses Promenades archéologiques (1895)132
Stéphane Gsell, maître par excellence135
L'appui de la géographie vidalienne141
II - Variété des expériences archéologiques145
Le primat de l'épigraphie145
Une découverte de l'histoire économique et sociale ?149
Une immersion archéologique ?156
L'émergence d'une conscience patrimoniale162
III - L'« africanisation » des membres de l'École française : réalités et limites165
Résistances et assimilations165
L'Africain171
Colonisations ancienne et moderne173
Chapitre 4 - Les « Romains » en Italie179
I - La recherche d'une autre Rome181
Le rejet des Romains181
La passion étrusque186
L'Italie du Sud et l'apport grec190
II - Sorties de Rome : les autres motifs195
La déformation monographique195
L'approche sociologique d'André Piganiol197
L'émulation archéologique internationale200
L'empathie pour toutes les destinées italiennes203
III - Le retour à Rome207
L'influence de Fustel207
L'intérêt limité pour l'Italie moderne211
IV - Les définitions du « génie » romain216
« Génie » et religion217
Le « génie » dans l'art220
La civilisation romaine223
Troisième partie
Rome comme trace
Chapitre 5 - L'empreinte des années romaines. Carrières et science231
I - De brillantes carrières232
Les plus belles chaires233
Le Collège de France237
Les comportements endogamiques des « Romains »241
Des académiciens242
II - Encore l'Italie244
Les « attraits toujours mystérieux de l'étruscologie »245
Albert Grenier et le lancement du chantier de Bolsena245
La Vie quotidienne chez les Étrusques (1961) de Jacques Heurgon248
Les anciens « Romains » et l'étruscologie italienne249
Le destin de Rome253
La romanité selon Pierre Grimal256
III - L'Afrique toujours261
Les synthèse africaine : l'exemple de Gilbert Picard261
Des retours ponctuels en Afrique264
De nouvelles réflexions coloniales269
Chapitre 6 - Nouveaux CAPS historiographiques273
I - Les « Antiquités nationales », nouveau terrain historique275
Les prédécesseurs des « Romains » en la matière275
L'Histoire de la Gaule de Camille Jullian278
Les cadets de Jullian284
Les lois archéologiques, nouvelle étape286
Les « Antiquités nationales » et l'engagement politique288
II - Les « Romains » et les revues nouvelles291
La Revue de Synthèse historique et L'Évolution de l'Humanité291
Les Annales302
La Revue historique313
Quatrième partie
L'école comme école
Chapitre 7 - Une véritable école319
I - Une école dans l'École321
Un sentiment d'appartenance321
La fidélité à un certain milieu scientifique romain327
Ni humaniste, ni antiquaire332
Radiographie d'une thèse « romaine »336
II - Des sujets qui se ressemblent341
L'histoire du droit et des institutions341
Une école d'histoire religieuse343
III - Les champs contournés348
La longue ignorance de l'Antiquité tardive349
L'éclipse de l'histoire économique et sociale353
La prosopographie357
Une petite Italie359
Chapitre 8 - Rome, école ouverte363
I - Le manque d'unité organique364
Une école ouverte aux quatre vents365
Le réseau normalien367
II - Des polémiques ponctuelles370
« L'Affaire Cicéron » : Jérôme Carcopino contre André Piganiol370
Le « problème » constantinien et l'Empire assassiné : nouveaux litiges376
Marrou contre Seston : la paideia en question381
Les errements de l'archéologie nationale : le « sanctuaire dolménique » d'Alésia et le gisement de Glozel386
III - Le poids des « idéologies »390
Catholiques contre protestants390
Les « Romains » en politique394
Conclusion générale403
À la recherche de « Romain »-type406
Quelle unité pour l'École française ?408
Nouvelles perspectives409
De la méthode412
Annexes415
1 - Tableau des promotions « romaines » d'antiquisants (1873-1940)417
2 - Un « Romain » de 99 ans. Entretien avec Pierre Cayrel (juin 2009)431
3 - Photographies436
Sources et bibliographie439
Index des noms467
Table des matières485