Une ascension en République : Paul Doumer, 1857-1932, d'Aurillac à l'Élysée

Auteur(s) :

Lorin, Amaury (1972-....) Découvrir l'auteur

Résumé

Reconstitution du trajet du 13e président de la République française. D'origine ouvrière, il incarne la dimension méritocratique du modèle républicain et un idéal de promotion sociale par l'école et le diplôme. Le cursus honorum de Paul Doumer fut également marqué par la tragédie : quatre de ses cinq fils meurent pendant la Grande Guerre et il est assassiné le 6 mai 1932.

Éditeur(s)
- Dalloz
Date
- 2013
Notes
- Bibliogr. p. 557-586. Index
Langues
- Français
Description matérielle
- 1 vol. (XIX-600 p.) : ill., couv. ill. ; 24 cm
Collections
- Bibliothèque parlementaire et constitutionnelle
Sujet(s)
- Doumer, Paul (1857-1932)
- Politique et gouvernement -- France -- 1870-1940
Epoque
- Politique et gouvernement -- France -- 1870-1940
Lieu
- Politique et gouvernement -- France -- 1870-1940
ISBN
- 978-2-247-12604-0
Indice
- 944-852 3e République de 1870 à 1914
Quatrième de couverture
- 25 000 voies de circulation portent partout en France le nom de Paul Doumer (1857-1932), treizième président de la III^e République française. Or aucune biographie ne lui avait encore été consacrée en propre à ce jour.
  Seul «authentique fils d'ouvrier» parmi les élites dirigeantes de la mythique III^e République, seul professeur sur les quatorze présidents de ce régime, un des seuls, parmi ceux-ci, à avoir successivement présidé chacune des deux Chambres de représentation nationale mais un des rares, en revanche, à ne pas avoir été président du Conseil : la carrière politique de Paul Doumer, qui n'a jamais non plus présidé de parti politique, présente bien des exceptions. Pendant près de cinquante ans, elle prend une part active à tous les grands dossiers du régime, au carrefour de la droite et de la gauche.
  Incarnant la dimension méritocratique du modèle républicain et un idéal de promotion sociale par l'école et le diplôme, le cursus honorum de Paul Doumer d'Aurillac à l'Élysée est également marqué et façonné par la tragédie : la Grande Guerre coûte successivement la vie à quatre de ses cinq fils, avant que le président lui-même ne soit assassiné le 6 mai 1932 dans l'exercice de ses fonctions en pleine et inexorable montée des fascismes en Europe. Seul président de la République française assassiné au XX^e siècle, Paul Doumer, l'un des plus célèbres inconnus de l'histoire de France, méritait bien qu'on s'arrête pour la première fois sur son étonnant parcours.
Tables des matières
- - Une ascension en République
  - Paul Doumer (1857-1932), d'Aurillac à l'Élysée
  - Amaury Lorin
  - Dalloz
  - Sommaire V
  - Liste des abréviations VII
  - Remerciements IX
  - Préface XIII
  - Avant-propos XVII
  - Introduction générale 1
  - Première partie. Les ferments de l'ambition 1857-1896
  - Chapitre I. Les premiers combats 1857-1886 15
  - 1. «Quo non ascendet ?» 16
  - 2. Un écolier auvergnat sans le sou à Montmartre 19
  - 3. Apprenti graveur dans le Paris des années 1870 22
  - 4. La République des professeurs, de Mende à Remiremont 25
  - 5. Instruction publique et Ligue de l'enseignement 28
  - Chapitre II. L'entrée en politique 1887-1893 33
  - 1. Enfant des loges deviendra franc-maçon zélé 34
  - 2. L'éveil politique dans l'Aisne, «pays de la loyauté» 37
  - 3. Benjamin du conseil municipal de Laon 40
  - 4. L'accès à la députation 42
  - 5. Une campagne électorale méthodique 45
  - 6. Charles Floquet, «gentleman-mentor» 50
  - 7. Un parachutage de circonstance dans l'Yonne 53
  - Chapitre III. L'épouvantail des possédants 1894-1896 59
  - 1. Créer un ministère des Colonies 59
  - 2. Le gouvernement le plus maçonnique de la III^e République 61
  - 3. L'impôt sur le revenu, bras armé du solidarisme 65
  - 4. La «seconde bataille de l'impôt» : vers une «fiscalité démocratique» ? 67
  - 5. La réforme du système fiscal : un serpent de mer 69
  - 6. Une question qui divise politiques et économistes 72
  - 7. le retard fiscal français 75
  - 8. L'appel du large ? 76
  - Conclusion intermédiaire 79
  - Deuxième partie. Un cursus honorum mené d'arrache-pied 1897-1918
  - Chapitre IV. Le tremplin colonial 1897-1902 85
  - 1. Décapiter la gauche radicale ? 86
  - 2. Le «nouveau monde» asiatique 90
  - 3. «Gouverneur partout, n'administrer nulle part» 93
  - 4. La mise en place d'un appareil d'exploitation 97
  - 5. Trois régies sur l'opium, le sel et l'alcool de riz 100
  - 6. «La civilisation suit la locomotive» 103
  - 7. La fondation de l'École française d'Extrême-Orient 108
  - 8. Agrandir l'Empire en annexant le Yunnan ? 113
  - 9. Le «Colbert de l'Indochine» 116
  - 10. Nouvelles élites républicaines et «école du pouvoir colonial» 118
  - 11. «Les colonies forment les chefs» 121
  - Chapitre V. Le prix des audaces 1903-1909 125
  - 1. Une implantation durable dans l'Aisne 126
  - 2. L'affaire des fiches et ses conséquences 129
  - 3. La première commission du Budget de la Chambre des députés 131
  - 4. Un «boulangisme civil» ? 133
  - 5. Un acte de candidature ? Le Livre de mes fils 138
  - 6. Un transfuge proscrit de tous côtés 142
  - 7. Fidèle à ses marottes : l'expansion coloniale et le réarmement 146
  - Chapitre VI. L'entrée en dissidence ? 1910-1913 149
  - 1. L'«entre-deux-Chambres» : la lucrative opportunité des affaires 150
  - 2. La présidence de la Compagnie générale d'électricité 152
  - 3. Le lancement de L'Opinion 155
  - 4. Un rêve avorté : représenter le Cantal 159
  - 5. «La Corse n'est pas une colonie !» 162
  - 6. À l'Union républicaine du Sénat 166
  - 7. Entrer en guerre : le rapport sur le projet de la loi de trois ans 169
  - Chapitre VII. L'épreuve de la Grande Guerre 1914-1918 175
  - 1. «Je serai un patriote de l'arrière» 176
  - 2. «Une envergure d'homme d'État» ? «Je sais commander : je saurai obéir» 179
  - 3. Un coup d'État avec Gallieni ? 181
  - 4. Un administrateur urgentiste : les cent jours de Paris 185
  - 5. Le Parlement en guerre : la commission sénatoriale de l'Armée 188
  - 6. Les effectifs, élément clé de la bataille 192
  - 7. En campagne contre le général Joffre 194
  - 8. Des erreurs d'organisation devenues des «crimes» 197
  - 9. La perte des fils 201
  - 10. Quatre rubans tricolores sur la table du salon 205
  - 11. Une galerie de douleur quasi-shakespearienne 210
  - Conclusion intermédiaire 214
  - Troisième partie. Des années folles aux années sombres 1919-1932
  - Chapitre VIII. Le grand argentier d'après-guerre 1919-1922 219
  - 1. Le droit d'enquête appartient au Sénat 220
  - 2. L'Aisne, «département le plus sinistré de France» 222
  - 3. Le salut par les colonies ? 226
  - 4. Un sénateur plus puissant qu'un ministre 228
  - 5. Le septième cabinet Briand : réparer 233
  - 6. Gouverneur général de l'Algérie ? 236
  - 7. Une obsession : obtenir la tête de Doumer 239
  - Chapitre IX. Le sentiment de l'État 1923-1926 245
  - 1. Un mouvement politique ancien combattant ? 247
  - 2. Partisan de la «concentration républicaine» 251
  - 3. Le huitième cabinet Briand : redresser 254
  - 4. La «Maison Blanche» 256
  - 5. La présidence du Conseil ? 258
  - 6. Commémorer le deuil ? 259
  - 7. Le plébiscite de la commission sénatoriale des Finances 262
  - Chapitre X. Les honorariats républicains 1927-1931 265
  - 1. La double présidence du Sénat et du conseil général de l'Aisne 267
  - 2. L'enjeu national du renouvellement sénatorial de 1929 269
  - 3. Gaston Doumergue ne se représente pas 273
  - 4. Un face-à-face inattendu avec Aristide Briand 275
  - 5. Le 13 mai 1931, jour d'élection à Versailles 278
  - 6. «Candidat de la guerre» contre «candidat de la paix» ? 280
  - Chapitre XI. L'acmé d'une vie : l'Élysée, sans plastronner 1931-1932 285
  - 1. Cinq treize de mauvais augure... 286
  - 2. La dimension méritocratique du modèle républicain 289
  - 3. Philémon et Baucis 291
  - 4. Bien commander ses organes 295
  - 5. L'homme de sa fonction 297
  - 6. Une alliance indissoluble avec l'Angleterre 299
  - 7. Le double point d'orgue de l'Exposition coloniale de 1931 301
  - 8. La barbe rassurante des républicains de 1870 304
  - 9. Une idée fixe : l'union ! 307
  - Chapitre XII. Le président assassiné 6 mai 1932 311
  - 1. Le salon des écrivains combattants 312
  - 2. Stupeur et polémiques 314
  - 3. Le désarroi de la communauté russe de France 318
  - 4. Les obsèques nationales et l'inquiétude dans le monde 320
  - 5. L'assassin et ses mobiles 325
  - 6. Le procès et l'exécution publique 328
  - 7. Un complot ? 330
  - 8. La vacance du pouvoir et l'urgence de la succession 334
  - 9. Crime de lèse-nation et «régicide républicain» 336
  - 10. Un martyre républicain ? 338
  - 11. «Mort pour la France», comme ses fils 340
  - 12. La mémoire de Paul Doumer 344
  - Conclusion générale 347
  - Documents 359
  - Album photographique 445
  - Annexes 479
  - Annexe I. Paul Doumer (1857-1932), d'Aurillac à l'Élysée : synopsis481
  - Annexe II. Paul Doumer (1857-1932), d'Aurillac à l'Élysée : faits saillants483
  - Annexe III. Paul Doumer (1857-1932) et l'Aisne : histoire d'une adoption487
  - Annexe IV. Paul Doumer, député (1888-1889, 1891-1896, 1902-1910) : faits saillants493
  - Annexe V. Les présidents de la Chambre des députés sous la III^e République (1870-1940)496
  - Annexe VI. Paul Doumer, sénateur (1912-1931) : faits saillants498
  - Annexe VII. Les présidents du Sénat sous la III^e République (1870-1940)501
  - Annexe VIII. Composition des cabinets de Paul Doumer, président de la Chambre des députés (10 janvier 1905-31 mai 1906) puis président du Sénat (14 janvier 1927-9 juin 1931)502
  - Annexe IX. L'élection de Paul Doumer à la présidence de la République le 13 mai 1931504
  - Annexe X. La descendance de Paul Doumer (1857-1932)505
  - Annexe XI. La «collection du président Doumer»507
  - Sources 509
  - Bibliographie 553
  - Index des noms de personnes 587
Origine de la notice:
- FR-751131015