La QPC, le procès et ses juges
L'impact sur le procès et l'architecture juridictionnelle
Emmanuel Cartier
Dalloz
RemerciementsXV
PréfaceXIX
Présentation des auteursXXIII
Liste des contributionsXXV
AbréviationsXXIX
Introduction générale
L'introduction d'un nouveau gène dans le procès1
Première partie
L'impact de la QPC sur le procès : une réarticulation du procès et de ses acteurs
1. Une redéfinition dynamique des rapports entre les acteurs du procès23
Section I. Les enseignements à tirer des outils de mesure de cette redéfinition23
¤ 1 Les enseignements à tirer des questionnaires adressés aux acteurs de la QPC (par Manuel Gros)24
A. La réalité contentieuse de l'intérêt pour la QPC
24
B. Quelques opinions sur les effets et l'efficience de la QPC
25
1. Le antagonismes sur la question de l'auto-saisine du conseil constitutionnel et du filtre25
2. Une déstabilisation inversement proportionnelle au degré d'intérêt ou de pratique, au regard de la question sur la modification de l'office du juge par la pratique de la question prioritaire26
¤ 2 Les enseignements à tirer des tableaux de jurisprudences croisées sur la réception de la QPC et sa pratique par les acteurs du procès (par Pauline Türk et Valérie Durand)27
A. Présentation générale de la méthode, de l'outil et des difficultés rencontrées dans sa réalisation et sa mise en oeuvre (par Pauline Türk)
27
1. La méthode et la pertinence du tableur comme outil d'analyse27
2. Les difficultés rencontrées27
3. Les résultats obtenus : des données exploitables dans une double approche, statistique et analytique28
B. Les différents tableaux de jurisprudence et quelques une des analyses statistiques qui en découlent
29
1. Le tableau consacré aux décisions du Conseil constitutionnel (par Pauline Türk)29
2. Le tableau consacré aux arrêts du Conseil d'État (par Pauline Türk)37
3. Le tableau consacré aux arrêts de la Cour de cassation (par Valérie Durand)42
Section 2. Le positionnement tactique et stratégique des acteurs du procès face à la QPC53
¤ 1 Les juridictions et les magistrats ordinaires54
A. Les magistrats ordinaires : entre stratégies défensives de la loi et stratégies régulatrices du procès (par Emmanuel Cartier)
54
1. Deux approches de la liaison entre le litige et le procès incident54
2. Une stratégie de régulation pour un office enrichi56
3. La défense de la loi et ses aménagements par le juge59
B. La place singulière mais ambiguë du ministère public (par Corinne Robaczewski)
62
1. Les aspects formels de l'intervention du ministère public66
2. La portée substantielle de l'intervention du ministère public68
C. Une voie d'action peu attractive devant certaines juridictions : l'exemple des juridictions financières (par Aurélien Baudu)
71
1. Une voie de recours peu attractive devant les juridictions financières73
2. L'absence de spécificités procédurales de la QPC en matière financière77
¤ 2 Les justiciables et leurs avocats : des tactiques offensives innovantes80
A. La variété de la " clientèle " du Conseil constitutionnel (par Emmanuel Cartier)
80
B. L'avocat comme acteur majeur du procès constitutionnel (par Bertrand Warusfel)
86
1. Une nouvelle pratique qui élargit la gamme des moyens d'intervention de l'avocat86
2. La place de l'avocat dans le contentieux de la QPC88
3. L'avocat tacticien dans le recours à la QPC89
4. La QPC comme moyen stratégique au service d'un client ou d'un groupe d'intérêts89
C. Les justiciables publics : l'exemple atypique des collectivités territoriales (par Christophe Mondou)
91
1. La dimension politique principale des questions posées par les collectivités94
2. L'utilisation politique de la QPC97
D. Les détournements de QPC
100
1. La production d'un quasi-avis contentieux au bénéfice du justiciable (par Manuel Gros)100
2. L'affaire Melki : un usage tactique original de la QPC : le témoignage de l'avocat de M. Melki (par Romain Boucq)105
¤ 3 Les pouvoirs publics : entre stratégies défensives et préventives (par Emmanuel Cartier)109
A. Les stratégies défensives
109
1. Le Secrétariat général du Gouvernement, défenseur attitré de la loi109
2. Les administrations centrales, défenseurs par nature de la loi : l'exemple de la DAJ des ministères financiers120
B. Les stratégies préventives : l'incidence de la QPC sur la prévention du risque d'inconstitutionnalité par les pouvoirs publics
126
2. Une reconfiguration novatrice du procès autour du contrôle de constitutionnalité131
Section I. Quelles spécificités du procès constitutionnel ?132
¤ 1 La motivation des décisions juridictionnelles relatives à la QPC au prisme de l'efficience (par Thomas Delanlssays)133
A. L'efficience de la QPC assurée par la motivation
137
1. Un style rédactionnel classique gage de rationalité138
2. Un outillage juridique gage de persuasion141
B. L'efficience de la QPC en réalité limitée par la motivation
145
1. L'hétérogénéité qualitative de la motivation145
2. L'insuffisance des palliatifs149
¤ 2 L'ambiguïté des effets de la déclaration d'inconstitutionnalité sur le procès (par Emmanuel Cartier)154
A. La maîtrise du temps par le Conseil constitutionnel : un enjeu fondamental négligé
155
1. Un enjeu traité à l'origine de manière confuse155
2. Un traitement prétorien tardif par le Conseil constitutionnel161
B. Les déclarations d'inconstitutionnalité comportant une abrogation différée
166
C. Le principe de la remise en cause des effets passés par la déclaration d'inconstitutionnalité
170
1. Le principe : une rétroactivité processuelle d'ordre public171
2. Les exceptions à la rétroactivité processuelle d'ordre public172
D. Une capacité de modulation critiquable dans sa mise en Oeuvre
179
1. Un exercice non soumis au principe du contradictoire179
2. L'usage potentiellement inconséquent de cette capacité par le Conseil : la décision 10 QPC du 2 juillet 2010181
3. Le risque d'interprétation discordante des effets définis par le Conseil : l'exemple de la résurrection de l'arrêt Perruche183
4. Le risque de discordance dans l'articulation des effets des contrôles de la loi : les péripéties de la garde à vue186
¤ 3 L'articulation complexe de la QPC avec les autres procédures : l'exemple des procédures d'urgence en contentieux administratif (par Franck Zerdoumi)190
A. L'appréhension de la QPC par le juge de l'urgence
191
1. L'arrêt Diakité, premier exemple d'articulation entre la QPC et les procédures d'urgence191
2. L'extension de l'office du juge de référé liberté comme juge de la loi194
B. Le juge de l'urgence et le QPC : quelques éléments de réflexion
200
1. La QPC et le référé suspension201
2. La QPC et la notion de liberté fondamentale203
Section 2. Quelle efficacité structurelle du procès constitutionnel ? (par Édouard Dubout)208
¤ 1 Les ambivalences de la procédure de contrôle211
A. Une procédure de contrôle subjective ou objective ?
211
1. Le choix de l'objectivisme212
2. Les apories de l'objectivisme214
B. Une procédure de contrôle prioritaire ou subsidiaire ?
218
1. Subsidiarité au regard des contrôles de conventionnalité218
2. Subsidiarité au sein du contrôle de constitutionnalité221
¤ 2 Les insuffisances de la technique de contrôle224
A. L'insuffisances de la technique de pondération : quelle proportionnalité ?
225
1. Inhérence de la pondération225
2. Carence dans la pondération227
B. L'insuffisance de la technique de motivation : quelle légitimité ?
231
1. Exigence de motivation231
2. Carence de la motivation233
Conclusion partie I239
Deuxième partie
L'impact de la QPC sur l'architecture juridictionnelle : une mutation du dualisme juridictionnel au seil d'une structure ternaire
1. Un réagencement dynamique des rapports entre juridictions245
Section 1. Diversité et complexité des nouvelles frontières juridictionnelles246
¤ 1 Les juridictions suprêmes dans l'ordre interne (par Bertrand Warusfell)248
A.
Les juridictions suprêmes et le juge du fond248
B. Les juridictions suprêmes entre elles
248
C. Les juridictions suprêmes et le Conseil constitutionnel
250
¤ 2 Les juridictions suprêmes et le Conseil constitutionnel dans l'ordre externe :la place ambiguë du droit européen (par Arnaud Jaureguiberry)252
A. La séparation des contrôles de constitutionnalité et de conventionnalité devant le juge du filtre
255
1. L'inconventionnalité n'est pas un motif de changement de circonstances255
2. Le contrôle de conventionnalité : étape de l'examen du caractère sérieux de la question256
B. L'exclusion du droit de l'Union
257
1. L'incompétence du Conseil constitutionnel à l'égard de la loi de transposition fidèle à la directive257
2. Le refus de contrôler la violation manifeste d'une directive par la loi de transposition260
3. Indifférence (temporaire) à l'incompatibilité de la loi avec le droit de l'Union261
C. De l'implicite vers l'explicite quant à l'internormativité matérielle relative du droit constitutionnel avec la CEDH
266
1. La détermination des droits équivalents par le Conseil constitutionnel267
2. Le changement de la qualité du dialogue entre le Conseil et la Cour EDH277
Section 2. Un réagencement source d'ambiguïté pour les juridictions suprêmes282
¤ 1 Les juridictions suprêmes renforcées dans leur office de cour suprême (par Gilles Toulemonde, Isabelle Thumerel, David Galati)283
A. Un office confirmé
283
B. Un office enrichi de manière asymétrique
284
1. Un contrôle de constitutionnalité effectif pour les décisions de non-renvoi284
2. Uu contrôle de constitutionnalité limité pour les décisions de renvoi300
¤ 2 Les juridictions suprêmes infériorisées de manière inégale dans leur rapport à la loi (par Emmanuel Cartier)302
Section 3. L'enjeu de l'interprétation : le conseil constitutionnel interprète authentique de la loi ?307
¤ 1 Les facteurs permissifs309
A . L'utilisation des réserves d'interprétation dans les décisions QPC et dans les décisions de filtrage (par Anne Jennequin)
309
1. La transposition de la technique des réserves d'interprétation dans le cadre du contrôle de constitutionnalité a posteriori310
2. le renouvellement des fonctions des réserves d'interprétation dans le cadre du contrôle de constitutionnalité a posteriori314
B. Le renvoi des QPC au Conseil constitutionnel pour cause d'interprétation non conforme ou l'emprise du droit vivant
319
1. Le contrôle de l'interprétation de la loi pénale par le Conseil constitutionnel : la position sibylline de la chambre criminelle (par Geoffroy Hilger)319
2. L'appréciation du caractère sérieux opéré par la Cour de cassation à l'aune de la théorie du droit vivant : l'exemple de l'article 815-17 du Code civil (par Delphine Autem)335
¤ 2 Les facteurs de résistance346
A. La culture judiciaire et l'office de la Cour de cassation (par Boris Bernabe et Solange Segala De Carbonnieres)
346
1. Les conséquences historiques de la QPC348
2. L'office constitutionnel du juge354
B. La difficile hiérarchisation des normes de valeur constitutionnelle : le cas du droit de l'environnement en QPC ? (par Manuel Gros et Thomas Delanlssays)
358
1. QPC et enjeux nouveaux358
2. Hypothèses de mises en perspectives de normes contradictoires dans le cadre d'une QPC environnementale363
2. L'incidence de la QPC sur le dualisme juridictionnel : le paradigme évolutionniste de l'office juridictionnel373
Section I. Regards croisés sur l'appréciation des caractères sérieux et nouveau par le Conseil d'État et la Cour de cassation (par Pauline Türk et Valérie Durand)375
Sous-section 1. Les spécificités dans l'appréciation par chaque cour suprême des caractères nouveaux et sérieux de la question381
¤ 1 Les spécificités de l'appréciation des caractères nouveau et sérieux dans la jurisprudence de la Cour de cassation381
A. La première chambre civile de la Cour de cassation (par Marc Pichard)
381
1. Les décisions étrangères aux critères de nouveauté et de sérieux383
2. Les décisions mettant en oeuvre les critères alternatifs de nouveauté et de sérieux391
B. La deuxième chambre civile de la Cour de cassation (par Valérie Durand)
401
1. L'examen du caractère sérieux de la QPC405
2. Le caractère sérieux utilisé au soutien de la délimitation des dispositions pertinentes dans le cadre de la QPC409
C. La troisième chambre civile de la Cour de cassation (par Valérie Durand)
418
1. Le caractère sérieux de la QPC423
2. Le caractère nouveau de la QPC427
D. La chambre commerciale de la Cour de cassation (par Gaël Chantepie)
427
1. L'examen du caractère sérieux de la QPC431
2. L'examen du caractère nouveau de la QPC436
E. La chambre sociale de la Cour de cassation (par Catherine Minet-Letalle)
437
1. Le rejet du caractère nouveau440
2. L'appréciation de la constitutionnalité par le contrôle du caractère sérieux441
F. La chambre criminelle de la Cour de cassation (par Audrey Darsonville)
446
1. Le caractère sérieux449
2. Le caractère nouveau459
G. L'Assemblée plénière de la Cour de cassation : " Le contrôle des conditions de nouveauté et de sérieux dans la jurisprudence de l'Assemblée plénière de la Cour de cassation " (par Gaël Chantepie)
460
1. L'examen du caractère sérieux de la QPC462
2. L'examen du caractère nouveau de la QPC468
¤ 2 Les spécificités de l'appréciation des caractères nouveau et sérieux dans la jurisprudence du Conseil d'État (par Pauline Türk)468
A. Définition et appréciation du caractère nouveau et/ou sérieux par le Conseil d'État
469
1. La question " nouvelle "469
2. La question " sérieuse "471
B. Forme et longueur de la motivation (appréciation du caractère sérieux/nouveau)
473
C. Qualité et pertinence de la motivation sur le caractère sérieux/nouveau
475
D. Méthodes et champs de l'appréciation effectuée par le Conseil d'État
477
E. La parfaite maîtrise des fondements constitutionnels nécessaires à l'appréciation
480
F. La question de la prise en compte des motifs tirés de l'inconventionnalité de la disposition législative
483
Sous-section 2. Convergences et divergences autour de l'appréciation des caractères sérieux et/ou nouveau des QPC par les juridictions suprêmes (par Valérie Durand et Pauline Türk)486
¤ 1 Analyse croisée systématique des convergences et des divergences487
A. Tableau croisé des divergences
487
B. Tableau croisé des convergences
487
¤ 2 Synthèse et conclusions sur les convergences et divergences dans l'appréciation par les juridictions suprêmes des caractères nouveau et sérieux (par Pauline Türk)487
A. L'identification de points de divergence
488
B. La mise en évidence des points de convergence
492
Section 2. L'hypothèse d'une " convergence évolutive " dans la pratique de la QPC par les juridictions suprêmes (par Gilles Toulemonde, Isabelle Thumerel et David Galati)496
Conclusion partie II503
Conclusion générale511
Annexes515
Bibliographie générale517
A. Thèses, ouvrages et monographies
517
B. Articles, contributions et notes
526