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Livre

Des signaux avant la ruine : l'URSS vue par ses écrivains, 1954-1991

Résumé

Une analyse de la société soviétique à travers l'étude de l'oeuvre de trente romanciers qu'ils soient autorisés par le régime (Raspoutine, Trifonov ou Astafiev), interdits, (Chalamov), ou clandestins, (Grossmann et Soljénitsyne). Cette démonstration a pour but de comprendre les indices préfigurant l'avenir du communisme à travers les différents genres littéraires.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • impr. 2013
  • Notes
    • Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (325 p.) : couv. ill. en coul. ; 23 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-86645-795-2
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Dans un livre consacré à Brodski, Yakov Gordine saluait la «survie spirituelle» pendant les décennies «soviétiques» et il mettait en son centre la «résistance indomptable» de la culture à la pseudoculture imposée par le pouvoir. Alertée en 1981 par Braudel sur l'effondrement inévitable du régime communiste avant la fin du XXe siècle, j'ai dès ce moment lu beaucoup de littérature russe pour rechercher la réalité de cette société. Pour écrire ce livre, j'ai repris la lecture de cette littérature qui a été traduite abondamment et par des traducteurs remarquables.

      Après le «dégel» amorcé par le roman laborieux d'Ehrenbourg, la «renaissance» s'est affirmée de manière éclatante avec le Docteur Jivago (1958) : la rhétorique édifiante du «réalisme socialiste» était balayée, et le tragique réinstallé. Depuis le Rapport Khrouchtchev (1956), la littérature traduite - qu'elle soit autorisée, ou clandestine ou de l'exil - explorait des terrains essentiels. D'abord, la répression : de la Journée d'Ivan Denissovitch (1963), à Chalamov, en passant par La Faculté de l'inutile de Dombrovski, par Contre tout espoir de Nadejda Mandelstam, on voyait l'ampleur de la répression, la convergence de ces analyses, et la force de cette littérature qui restera. Ensuite, le quotidien : une littérature, moins reconnue car moins spectaculaire, le racontait, comme tissé de morosité, d'angoisses, de peur, parfois d'un au-delà discret, et toujours du tragique, la distance au pouvoir, et, malgré le poids de l'appareil politico-policier, des envies de vivre. Même dans le fantastique, (Boulgakov enfin découvert), ou la dérision (Vénédict Erofeïev dans Moscou-sur-Vodka), la société communiste apparaît dans sa tragique vérité : les vies dénaturées par des malheurs inventés.


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015
  • Disponible - 882(091) VER

    Niveau 3 - Langues et littératures