Les commissions verite et les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire
Emmanuel Guematcha
Editions A. Pedone
Avant-propos5
Préface11
Remerciements15
Sommaire19
Sigles et abréviations21
Introduction générale
I. Justice transitionnelle-justice post conflictuelle-justice
reconstructive23
II. Les Commissions vérité31
III. Commissions vérité et droit international39
IV. Méthode44
V. Plan47
Partie I.
Les Commissions vérité et l'examen
des violations des droits de l'homme
et du droit international humanitaire
Titre I.
Un examen dans un cadre institutionnel novateur
Chapitre I.
La mise en place des Commissions vérité53
Section 1. La création des Commissions vérité : une réponse négociée
aux violations du droit commises pendant le conflit armé53
§ 1. Rétablissement de la paix et processus de création
des Commissions vérité54
A. Le processus de création de la Commission vérité salvadorienne55
B. Le processus de création de la Commission vérité guatémaltèque60
C. Le processus de création de la Commission sierra léonaise64
D. Le processus de création de la Commission libérienne68
§ 2. Les actes constitutifs des Commissions vérité
issus du processus négocié71
A. Des Accords de paix de paix attestant de la volonté d'un examen
des exactions par une Commission vérité71
B. Des Accords de paix suivis par l'adoption de lois72
Section 2. L'établissement des Commissions vérité :
des institutions souples et pragmatiques74
§ 1. Les membres des Commissions vérité :
Les enjeux de la désignation et du statut74
A. La détermination du nombre de commissaires75
B. La mise en oeuvre des critères de représentation
au sein des Commissions vérité76
1. La représentation liée au genre76
2. La représentation géographique ou sociale80
C. Les garanties d'indépendance et d'impartialité des commissaires82
1. Des garanties posées au moment du choix des futurs commissaires82
a. La nomination des commissaires82
b. Les qualités requises des futurs commissaires85
i. Les qualités morales85
ii. Les compétences personnelles des commissaires86
c. L'origine nationale des commissaires88
2. Les garanties d'indépendance après la désignation des commissaires :
le statut des commissaires90
§ 2. La spécificité du mandat des Commissions vérité93
A. Une enquête sur le passé empreinte de particularités94
B. Des recommandations pour l'avenir100
§ 3. Les conditions du fonctionnement103
A. Méthodes de travail103
1. L'obtention de l'information par le témoignage104
a. La justification du témoignage confidentiel106
b. La justification des auditions publiques108
2. L'utilisation des documents écrits et des enquêtes de terrain109
a. Les documents écrits109
b. L'enquête de terrain109
B. Les pouvoirs des Commissions vérité111
1. L'absence de reconnaissance de véritables pouvoirs
aux Commissions salvadorienne et guatémaltèque111
2. La reconnaissance de pouvoirs quasi judiciaires
aux Commissions sierra léonaise et libérienne113
a. Des pouvoirs conférés par la loi114
b. Une mise en oeuvre parcimonieuse115
C. La durée et le financement des Commissions vérité116
1. La durée du mandat des Commissions vérité116
2. Le financement des Commissions vérité119
Conclusion Chapitre I121
Chapitre II.
L'examen des violations : cadre juridique de référence123
Section 1. Une mobilisation particulière du droit international
des droits de l'homme125
§ 1. L'identification des sources du droit international
des droits de l'homme applicables par les Commissions vérité126
A. La Commission salvadorienne126
B. La Commission guatémaltèque127
C. La Commission sierra léonaise128
D. La Commission libérienne129
§ 2. Les violations des droits de l'homme examinées
par les Commissions vérité : une prise en compte potentiellement
élargie des droits de l'homme violés130
A. Un traitement prioritaire de violations des droits civils et politiques131
1. Une attention accordée aux violations faisant partie
du noyau dur des droits de l'homme131
2. Un traitement des violations multiples des droits de l'homme :
Les disparitions forcées132
B. Un potentiel élargissement du champ des enquêtes
aux autres violations des droits de l'homme134
1. La prise en compte d'autres violations de droits civils et politiques134
2. La prise en compte exceptionnelle des DESC et des droits-solidarités135
§ 3. Commissions vérité et juridictions pénales internationales :
une différence fondamentale dans l'approche des violations
des droits de l'homme140
Section 2. Une utilisation du droit international humanitaire conforme
à son évolution144
§ 1. Une qualification du conflit armé légitimant l'utilisation
de règles applicables aux conflits armés non internationaux145
§ 2. Une prise en compte élargie des violations de règles
du droit international humanitaire148
A. Le rejet de la distinction entre les conflits armés internationaux
et les conflits armés non internationaux149
B. Une émancipation assumée des violations du DIH examinées
par les juridictions pénales internationales151
Section 3. L'utilisation de qualifications pénales relevant
du droit international pénal152
§ 1. Une utilisation timide des qualifications de crimes contre l'humanité
et de crimes de guerre154
A. La qualification des crimes contre l'humanité154
1. Le cas de la Commission guatémaltèque155
2. Le cas de la Commission libérienne157
3. Le cas de la Commission sierra léonaise158
B. La qualification de crimes de guerre158
§ 2. La qualification de génocide dans les travaux de la Commission
guatémaltèque159
A. L'appréhension de l'élément mental et l'intention de détruire
un groupe161
1. L'intention de détruire...161
2. ... tout ou partie d'un groupe protégé164
B. Une prise en compte élargie des actes dans la qualification du crime169
Conclusion Chapitre II173
Conclusion Titre I175
Titre II.
Un examen au service des victimes du conflit armé
Chapitre I
Une reconnaissance élargie du statut de victime181
Section 1. L'étendue de la reconnaissance du statut de victimes
dans le cadre des Commissions vérité182
§ 1. Une reconnaissance des victimes directes
des exactions commises pendant le conflit armé183
A. Une reconnaissance des victimes directes a priori proche
de la conception pénaliste internationale183
B. Un rapprochement de la conception de la victime directe
en droit international des droits de l'homme186
§ 2. Une tendance générale allant au-delà de la prise
en compte de victimes directes188
A. Les victimes indirectes dans les travaux des Commissions vérité188
B. Une collectivisation de la notion de victime191
Section 2. L'attention portée à la vulnérabilité des catégories de personnes193
§ 1. La reconnaissance d'un statut de victime fondé sur le sexe :
la place accordée aux femmes-victimes par les Commissions vérité193
A. Une reconnaissance explicite du statut de victime catégorielle
aux femmes195
1. Le silence des actes constitutifs des Commissions vérité195
2. Une reconnaissance consacrée dans les rapports
des Commissions vérité197
B. Un traitement spécifique des femmes victimes fondé
sur le droit international199
1. Une référence aux normes internationales200
a. Référence aux normes générales protégeant les femmes200
b. Une reconnaissance du statut de victime catégorielle orientée
principalement vers les violences sexuelles et fondée
sur des qualifications du droit international pénal201
2. Une reconnaissance du statut de victime catégorielle fondée
sur d'autres violences dirigées contre les femmes203
§ 2. La reconnaissance d'un statut de victime fondée sur l'âge205
A. Les enfants comme catégorie d'individus victimes205
1. La définition de l'enfant et la question de la limite d'âge : le choix
des Commissions vérité face aux divergences du droit international207
a. La complexité de la détermination du seuil d'âge de l'enfant en droit
international207
b. Le choix des Commissions vérité212
2. Les enfants : exclusivement victimes du conflit armé ?213
B. Des personnes adultes comme catégorie victime215
1. La Commission libérienne et les personnes âgées216
2. La Commission sierra léonaise et la jeunesse218
Conclusion Chapitre I219
Chapitre II.
Une contribution à la satisfaction des droits des victimes221
Section 1. L'affirmation et la satisfaction d'un droit à la vérité
par les Commissions vérité224
§ 1. La réalisation du droit à la vérité par les Commissions vérité227
A. La satisfaction du droit à la vérité et les actes constitutifs
des Commissions vérité227
B. La satisfaction du droit à la vérité dans les travaux
des Commissions vérité228
1. La satisfaction de la dimension individuelle du droit à la vérité228
2. La satisfaction de la dimension collective du droit à la vérité230
§ 2. Appréciation critique de l'apport des Commissions vérité
au droit à la vérité233
A. Un apport généralement insuffisant à la compréhension
du droit à la vérité233
1. L'absence de traitement du «droit à la vérité» et de son objet233
2. Le droit à la vérité et la notion de «vérité» dans les travaux
de la Commission sierra léonaise237
B. Une satisfaction incomplète du droit à la vérité239
1. Des difficultés complexes dans le recueil et la diffusion de la vérité :
Le droit à la vérité confrontée à des intérêts supérieurs239
a. Des intérêts supérieurs liés à la confidentialité de l'information239
b. Des intérêts supérieurs liés au fonctionnement simultané
d'une juridiction pénale242
2. Un doute sur la fiabilité de certaines informations rapportées
par les Commissions vérité244
3. Une remise en question de la portée des deux dimensions
du droit à la vérité246
a. La portée limitée de la dimension individuelle du droit à la vérité246
b. La portée limitée de la dimension collective du droit à la vérité248
§ 3. Un apport au droit à la vérité singulier et utile pendant la transition252
A. La réalisation limitée du droit à la vérité dans le cadre judiciaire
après des crimes de masse253
1. Le droit à la vérité au coeur des procédures judiciaires pénales
internationales253
2. Les limites de la vérité judiciaire256
B. La satisfaction plus élargie du droit à la vérité par les Commissions
vérité256
Section 2. Les travaux des Commissions vérité : une aide à l'affirmation
et à la satisfaction du droit à réparation des victimes258
§ 1. L'émergence d'un droit à réparation pour les victimes de violation
des droits de l'homme et du droit international humanitaire en droit
international259
§ 2. Des réparations s'inscrivant dans le cadre des formes de réparation
reconnues en droit international268
A. Les formes de réparations proposées par les Commissions vérité :
Un reflet de l'évolution du droit international269
1. La restitution270
2. L'indemnisation271
3. La satisfaction273
a. La préservation de la mémoire274
b. Les excuses275
4. La réhabilitation ou réadaptation276
5. Les garanties de non répétition278
B. La considération de la création et des travaux des Commissions vérité
comme mesure réparatrice280
1. La recherche et la divulgation de la vérité en tant que mesures
réparatrices280
2. Le constat des violations comme mesure réparatrice281
§ 3. Une élaboration de modalités particulières visant la mise en oeuvre
des réparations282
A. La détermination des bénéficiaires et des débiteurs de la réparation282
1. Les bénéficiaires des formes de réparations proposées282
a. Des bénéficiaires individuel et collectif283
b. Les difficultés posées par le nombre élevé de victimes et les choix
pragmatiques de certaines Commissions vérité284
2. Une liste de créanciers de la réparation non limitée à l'Etat287
B. Des propositions pragmatiques pour la gestion matérielle
et le financement des réparations288
§ 4. L'effectivité relative de la mise en oeuvre des réparations proposées290
A. El Salvador : Une effectivité quasi inexistante291
B. Guatemala : d'une absence d'effectivité à une mise en oeuvre poussive
et insuffisante des réparations proposées293
C. Sierra Leone : Une mise en oeuvre soutenue par l'aide internationale296
D. Liberia : Une absence d'adoption des travaux de la Commission vérité
entravant la mise en oeuvre des réparations297
Conclusion Chapitre II297
Conclusion Titre II299
Conclusion Partie I.
Partie II.
Les Commissions vérité et la responsabilité
pour violations des droits de l'homme
et du droit international humanitaire
Titre I.
Les Commissions vérité :
L'impossible substitution aux procédures judiciaires
Chapitre I.
Un établissement non judiciaire des responsabilités
par les Commissions vérité
Section 1. La reconnaissance de la responsabilité de l'Etat pour violations
des droits de l'homme et du droit international humanitaire309
§ 1. Une violation par l'Etat de ses obligations311
A. L'action de l'Etat constitutive de violation312
B. L'inaction : l'absence de réponse de l'Etat face aux violations
des droits de l'homme et du droit international humanitaire313
§ 2. L'attribution des violations à l'Etat316
Section 2. L'affirmation de la responsabilité des groupes d'opposition armés318
§ 1. La reconnaissance de l'existence d'obligations internationales
s'imposant aux groupes d'opposition armés318
A. L'existence d'obligations s'imposant aux groupes d'opposition armés
en vertu du DIH318
B. L'existence d'obligations internationales s'imposant aux groupes
d'opposition armés en vertu du DIDH321
§ 2. L'affirmation de la responsabilité des groupes d'opposition d'armés :
une responsabilité fondée sur le lien entre les violations
et le groupe325
Section 3. L'identification des responsabilités individuelles328
§ 1. Une reconnaissance de la responsabilité de l'individu
en droit international328
§ 2. La spécificité de la responsabilité individuelle
dans les travaux des Commissions vérité330
Conclusion Chapitre I332
Chapitre II.
L'exigence d'une action judiciaire conduisant
à l'établissement de la responsabilité individuelle
Section 1. Existence d'une obligation de poursuivre en vertu
de la compétence territoriale de l'Etat333
§ 1. Droit conventionnel et obligation de poursuivre335
A. L'obligation de poursuivre : un champ d'application limité336
1. Actes de génocide et obligation de poursuivre336
2. L'obligation de poursuivre restreinte par l'entrée en vigueur
des textes internationaux336
a. Le cas de la torture et des traitements inhumains et dégradants338
b. L'obligation de poursuivre les auteurs de disparitions forcées338
3. L'obligation de poursuivre restreinte par l'interprétation
stricto sensu du droit de Genève341
B. L'élargissement de l'obligation de poursuivre : l'interprétation
dynamique des organes conventionnels de contrôle du respect
des droits de l'homme342
§ 2. L'existence discutée d'une coutume internationale consacrant
l'obligation de poursuivre certains crimes344
A. La contestation de la nature coutumière de l'obligation de poursuivre347
B. L'obligation de poursuivre des auteurs des violations les plus graves :
L'émergence certaine d'une coutume internationale348
§ 3. Le jus cogens et l'existence d'une obligation de poursuivre350
Section 2. L'absence d'une lex specialis : Les difficultés de la transition
et l'obligation de poursuivre357
§ 1. Les raisons d'ordre pratique entravant la mise en oeuvre de poursuites
par l'Etat après un conflit armé360
A. Les risques liés à la rupture de la paix :
Le dilemme de la paix contre la justice361
B. L'impossible recours au système judiciaire des Etats concernés361
§ 2. L'exigence d'une action judiciaire après le conflit armé366
A. Un droit international exigeant des poursuites
dans le cadre de circonstances exceptionnelles370
1. L'obligation de poursuivre même en cas de circonstances
exceptionnelles : règles déduites du DIDH et du DIH372
a. Le DIDH : une exigence de poursuites en cas de violations
de certains droits372
b. Le DIH : un droit qui ne prévoit pas la substitution
d'une procédure d'enquêtes aux poursuites pénales378
2. Une pratique des juridictions pénales internationales postulant en
général la poursuite des principaux responsables après des crimes
de masse : la possibilité de sélectionner les individus à poursuivre380
B. L'émergence progressive de règles confirmant la nécessité
d'une mise en oeuvre de poursuites après un conflit armé383
1. La Cour pénale internationale : une confirmation de la nécessité
de mettre en oeuvre des poursuites pénales383
a. La subsidiarité de la Cour pénale internationale et les Commissions vérité383
b. Les «intérêts de la justice» de l'article 53 et les Commissions vérité385
2. Travaux des Nations Unies et état de la doctrine : l'exigence de
poursuites en période de transition389
Conclusion Chapitre II390
Conclusion Titre I391
Titre II.
Les Commissions vérité :
une complémentarité relative dans l'établissement
de la responsabilité individuelle
Chapitre I.
Les obstacles à la complémentarité : les controverses397
Section 1. La portée des amnisties en droit international :
une nécessaire relecture face à l'institution des Commissions vérité ?398
§ 1. Des amnisties aux contours variables399
A. Les amnisties générales, absolues et inconditionnelles399
1. El Salvador : Une amnistie générale et absolue
pour les exactions commises pendant le conflit armé399
2. La Sierra Leone : Une amnistie inconditionnelle contestée401
a. L'amnistie générale de l'Accord de paix de Lomé
et la remise en cause partielle de ses effets402
b. Les choix pragmatiques de la Commission sierra léonaise
vis-à-vis de la clause d'amnistie403
B. Les amnisties conditionnelles404
1. Le Guatemala : Une amnistie conditionnelle excluant
certains crimes graves404
2. Le Liberia : De la restriction de la portée d'une clause d'amnistie
prévue par un Accord de paix à des recommandations d'amnistie405
a. Les bases juridiques de l'amnistie au Liberia405
b. L'interprétation de l'amnistie par la Commission libérienne408
§ 2. Les amnisties : Une interdiction empreinte d'incertitudes408
A. L'amnistie impossible : l'amnistie en cas de violations et crimes graves409
1. Les organes de protection des droits de l'homme et les instances
des Nations Unies : le rejet de l'amnistie409
a. Les organes de protection des droits de l'homme409
b. Les instances des Nations Unies : L'exclusion de l'amnistie
pour les violations et les crimes les plus graves413
2. Une opposition des juridictions internationales
et internationalisées à l'amnistie414
B. L'amnistie possible : limites et conformité au droit international416
1. Les incertitudes déduites de l'article 6 § 5 du PA II
aux Conventions de Genève de 1949416
2. L'existence d'une coutume internationale interdisant
toutes les amnisties : Une question très discutée419
3. La portée réduite de la jurisprudence des organes de protection
des droits de l'homme sur l'amnistie ?420
C. La relation entre les Commissions vérité, les poursuites pénales
et les amnisties en droit international : la nécessaire clarification422
Section 2. La publication des noms d'auteurs de crimes par les Commissions
vérité : Des solutions contradictoires conformes au droit international425
§ 1. La publication des noms des individus responsables des violations
des droits de l'homme et du droit international humanitaire constatées :
la diversité des positions critiquées des Commissions vérité426
A. L'absence de publication des noms des individus responsables :
le cas du Guatemala426
B. La publication partielle des noms des individus responsables428
1. Le cas de la Commission salvadorienne428
2. Le cas de la Commission sierra léonaise431
C. La publication d'une liste très élargie de noms : le cas libérien433
§ 2. La publication des noms par les Commissions vérité :
l'incertitude des réponses du droit international434
A. Une publication de noms contraire au droit434
1. Le non respect des droits des personnes désignées435
a. Le respect de la présomption d'innocence des personnes présumées
responsables435
b. Le respect du droit de se défendre face à des allégations :
principe de l'égalité des armes et principe de contradiction437
2. La rupture d'égalité entre les auteurs présumés d'infractions :
Une exigence d'équité dans le traitement des auteurs de violations
des droits de l'homme et du droit international humanitaire ?441
B. Une publication des noms conforme au droit international
en cas d'existence de garanties pour les personnes accusées ?442
1. Le caractère non judiciaire des Commissions vérité
à l'appui de la publication des noms443
2. Les moyens probatoires des Commissions vérité
et les garanties offertes aux personnes accusées444
a. Les règles en matière de preuves445
b. Un droit de réponse accordé aux personnes accusées448
Conclusion Chapitre I450
Chapitre II.
Une complémentarité insuffisante dans la mise en oeuvre
des poursuites451
Section 1. Une contribution mitigée à la mise en oeuvre
de la responsabilité pénale452
§ 1. L'impact limité des Commissions vérité dans le cadre
des procédures pénales nationales453
A. Les poursuites engagées sur le fondement de la compétence territoriale453
1. L'échec des poursuites après les travaux de la Commission
vérité salvadorienne : l'amnistie et l'inaction de la justice pénale
salvadorienne454
2. Des poursuites épisodiques et insuffisantes après les travaux
de la Commission vérité guatémaltèque456
a. Les efforts réalisés dans la mise en oeuvre de la responsabilité pénale456
b. Un établissement de la responsabilité pénale insuffisant458
B. Les poursuites engagées à l'étranger : entre compétence personnelle
passive et compétence universelle460
1. L'utilisation de la compétence personnelle passive461
a. En France : Le non lieu de l'affaire Madeleine Lagadec463
b. Les plaintes jugées recevables sur le fondement de la nationalité
espagnole des victimes du conflit guatémaltèque : une compétence
retenue à la suite d'un rejet de la compétence universelle464
2. La mise en oeuvre de la compétence universelle après la publication
des travaux d'une Commission vérité466
a. La lente reconnaissance de la compétence universelle des tribunaux
espagnols pour des crimes constatés par des Commissions vérité468
b. L'absence de coopération des Etats sur le territoire desquels les crimes
ont été commis473
§ 2. Un apport insuffisant dans le cadre des poursuites
sur le plan international476
A. Un apport relatif dans le cadre des tribunaux internationalisés477
1. L'utilisation des travaux des Commissions vérité devant le TSSL477
a. Une absence de coordination entre le TSSL et la Commission
sierra léonaise : Des problèmes juridiques sans solution claire478
b. L'utilisation des extraits des rapports publics des Commissions vérité
sierra léonaise et libérienne devant le TSSL483
2. Une proposition de création d'un tribunal internationalisé au Liberia
sans lendemain487
a. Les principaux contours du Tribunal «extraordinaire» :
une juridiction pénale internationalisée488
b. La non création du Tribunal recommandé489
B. L'absence de création de juridictions pénales internationales
après la constatation des crimes graves par des Commissions vérité491
Section 2. La mise en oeuvre insuffisante d'autres formes de responsabilité495
§ 1. Les procédures civiles engagées aux Etats-Unis après les travaux
de la Commission salvadorienne496
A. Un droit américain favorable à une compétence universelle civile
en cas de commission de crimes internationaux : les fondements
des plaintes des victimes salvadoriennes496
B. La saisine du juge américain et l'utilisation des travaux
de la Commission salvadorienne500
1. Des affaires examinées par la Commission vérité salvadorienne501
2. L'utilisation déterminante des travaux de la Commission
salvadorienne dans le cadre des procédures civiles américaines505
a. L'admission du rapport de la Commission comme preuve505
b. Les experts et l'amplification de l'importance du rapport
de la Commission salvadorienne508
C. Les limites de la mise en oeuvre d'une responsabilité civile
après les travaux d'une Commission vérité509
§ 2. La mise à l'écart des fonctions publiques d'individus responsables
de violations graves512
A. Les mesures d'assainissement et les Commissions vérité515
1. Des recommandations d'assainissement fondées sur la nécessité
de lutter contre l'impunité et de prévenir des violations futures515
2. Un refus de recommander l'assainissement fondé sur l'impératif
de la réconciliation : le cas de la Sierra Leone517
B. Les insuffisances des mesures d'assainissement518
1. La mise en oeuvre mitigée des mesures d'assainissement518
a. Une mise en oeuvre critiquée518
b. Une remise en cause sur le plan contentieux : le cas libérien519
2. Les insuffisances induites de la nature des mesures d'assainissement521
a. Le risque d'irrégularité des procédures d'assainissement521
b. l'exigence de poursuites pénales en sus d'éventuelles mesures
d'assainissement522
Conclusion Chapitre II523
Conclusion Titre II525
Conclusion Partie II527
Conclusion générale
Index533
Bibliographie537
Annexes607
Table des matières615