La démocratie entre expertise et influence : le cas think tanks français
Marc Patard
Dalloz
SommaireIX
PréfaceXI
Avant-proposXV
Introduction1
Première partie. L'inscription du think tanker dans les « agence d'ingénierie politique »51
Introduction53
Chapitre I. Les think tankers, un nouveau personnel politique qui ne dit pas son nom55
Section 1. L'émergence d'un nouveau personnel politique entre savoir et pouvoir56
I. Ethnographie d'une nouvelle catégorie de personnel politique
56
A. Choix méthodologies : l'interactionnisme symbolique56
B. Les désillusions des think tankers structurées autour du clivage savoir/pouvoir61
C. Étude des motivations65
II. L'analyse quali-quantitative comparée appliquée aux think tanks français
69
A. La répartition des think tanks français sur un axe savoir-pouvoir70
B. La classification des think tanks français en fonction d'un axe droite-gauche75
C. Le « marché linguistique » des think tanks85
D. Les trois types de personnel des think tanks92
Conclusion de la Section I104
Section II. Objectivation de cette nouvelle catégorie de personnel politique105
I. Sociographie du personnel des think tanks
105
A. Construction de notre population106
B. Qui sont les experts qui travaillent au sein des think tanks ?112
II. Les think tanks : des agences éminemment politiques
120
A. Se placer dans le débat public... ou dans le jeu politique ?121
B. Repenser les catégories de « personnel politique »128
C. Du décloisonnement des univers à la connivence134
D. La stratégie de contournement (Get round effect)138
Conclusion du Chapitre I146
Chapitre II. La construction d'une profession des think tankers sur fond de démarcation149
Section I. La construction d'une profession par différenciation150
I. Une triple démarcation
150
A. La démarcation des think tankers avec les sciences sociales151
B. Les think tanks et les universitaires : entre démarcation et collaboration155
C. La démarcation d'avec les élites politico-administratives165
II. Les trois générations de think tanks correspondent à ces trois démarcations
174
A. La première génération (1873-1934) contourne les lobbies et les politiciens175
B. La deuxième génération (1934-1971) contourne les technocrates et les univesitaires179
C. La troisième génération (1971-nos jours) contourne l'interdiction des cartels184
Conclusion de la Section I186
Section II. Une professionnalisation des think tankers sur le mode du contournement des « professionnels de la politique »187
I. Dénégation et ambiguïté de la professionnalisation de l'activité des think tanks
189
A. L'arc des pratiques des think tanks189
B. La professionnalisation de ce qui n'est pas une profession210
II. L'auto-habilitation des think tankers et des structures informelles en général
232
A. Le « non-statut » des think tanks facilite leur auto-habilitation232
B. Des contraintes médiatiques qui induisent des logiques autocentrées236
C. L'auto-légitimation traditionnelle des nouvelles formes de sociabilité politique247
Conclusion de la Section II256
Conclusion du Chapitre II257
conclusion de la Première partie263
Seconde partie. Du côté de la demande ou l'inscription des think tanks dans la démocratie
Chapitre I. Les think tanks : une réponse à l'érosion des légitimités traditionnelles ?273
Section I. Penser le politique sans penser politiquement274
I. Penser le politique hors des partis : une stratégie très politique
275
A. Un personnel qui se bat pour des « idées » et non des « idéologies »277
B. Les partis mobilisent les vouloirs quand les think tanks ordonnancent des savoirs ?288
II. Les think tanks : des sous-traitaints pour les partis politiques ?
301
A. Think tanks ou micro-partis ?302
B. Lorsque les think tanks s'impliquent dans la fonction programmatique des partis309
Conclusion de la Section I319
Section II. Des structures d'opportunité construites sur l'érosion de la légitimité de la représentation326
I. La crise de la représentation : une opportunité pour les think tanks
327
A. Les dénonciations des illusions de la représentation et des débats parlementaires327
B. Les députés ?... « de joyeux lurons »...336
C. Vers une privatisation de la préparation de la décision publique ?345
II. Le think tank : une intermédiation entre vouloir, savoir et pouvoir
353
A. Le think tank : une forme de contre-démocratie ?353
B. L'étendard de la « société civile » comme clef d'entrée dans le jeu politique363
C. Vivre de la société civile369
Conclusion du Chapitre I371
Chapitre II. Les think tanks : un antidote à la crise de la démocratie ?375
Section I. Reflexion ou inflexion ? le dilemme des think tanks381
I. Quels usages les think tanks font-ils de la raison ?
381
A. Un usage instrumental de la raison au service d'un « gouvernement des esprits »383
B. Un usage raisonné de la raison modérément conforme aux règles de la délibération412
II. Quelles contraintes s'exercent sur les productions savantes des think tanks ?
422
A. Des contraintes financières qui produisent une contre-démocratie marchande423
B. Des contraintes politiques qui conduisent à un « aménagement du savoir »441
C. Aux contraintes marchandes et politiques s'ajoutent les stratégies médiatiques455
Conclusion de la Section I461
Section II. Le dépassement de l'opposition du vouloir et du savoir461
I. Les think tanks : une figure de la réconciliation de la science et de la liberté ?
462
A. Les usages de l'expertise au sein des think tanks : entre scientificité et liberté463
B. Un « Un empiétement irréductible de la scientificité et de l'engagement partisan »475
II. Quelles évolutions de la démocratie sont-elles prônées par les think tanks ?
488
A. La dénonciation de la polyarchie et le refus de la démocratie des opinions489
B. L'avènement d'une « démocratie mosaïstique »504
Conclusion du Chapitre II524
Conclusion de la Seconde partie527
Conclusion générale531
Bibliographie567
Sources primaires567
Sources secondaires580
Sélection de sites Internet606
Index609
Table des illustrations613
Annexes615