• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Livre

La démocratie entre expertise et influence : le cas des think tanks français

Résumé

Entre le savoir et le pouvoir, les think tanks, laboratoires d'idées, tentent d'intégrer le champ politique, en produisant des recommandations et en se fondant sur trois principes : la politique, les intérêts et la professionnalisation. Prix spécial du jury de thèse du Sénat 2013.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014
  • Notes
    • En appendice, liste de think tanks français. Bibliogr. et webliogr. p. 567-608. Index.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • XVII-625 p. : illustrations en noir et blanc ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-247-13637-7
  • Indice
    • 323.6 Groupes de pression, de réflexion et d'influence (France)
  • Quatrième de couverture
    • La démocratie entre expertise et influence

      Le cas des think tanks français

      Le terme think tank désigne les laboratoires d'idées qui se spécialisent dans la recherche d'idées en politique alors que les partis politiques, aujourd'hui asséchés, semblent se concentrer sur leur fonction de sélection du personnel politique. Ces organisations qui prennent la forme d'associations ou de fondations se font progressivement connaître, au point d'occuper parfois une place désormais significative lors de la préparation d'élections : Terra Nova et la Fondapol se sont retrouvées, pour des raisons différentes, au coeur des débats au moment de la présidentielle française de 2012.

      Marc Patard conduit, dans cet ouvrage, la première recherche académique en France sur ces organisations plutôt discrètes, feutrées et parisiennes.

      Déployant des stratégies multiples pour pénétrer le champ politique par le biais de la production de recommandations politiques et s'inscrivant entre la quête de savoir et la recherche d'influence, les think tanks sont aux prises avec une triple logique, celle de la politique, celle des intérêts et celle de la professionnalisation.

      Ces agences d'ingénierie politique - comme l'auteur propose de les dénommer en Français - produisent-elles alors du savoir sur le mode de l'expertise ou des aménagements stratégiques et politiques du savoir ? Quelles transformations de la démocratie libérale représentative sont données à voir par ces instances de médiation et ces voies parallèles au circuit représentatif ? Quelle légitimité ont ces think tanks, fournis en personnels ni élus, ni nommés, mais auto-habilités ? Quelle(s) évolution(s) de la vie politique française ces organisations produisent-elles ? Qu'est ce que ces instances nous apprennent sur la construction de la décision politique en France aujourd'hui ?


  • Tables des matières
      • La démocratie entre expertise et influence : le cas think tanks français

      • Marc Patard

      • Dalloz

      • SommaireIX
      • PréfaceXI
      • Avant-proposXV
      • Introduction1
      • Première partie. L'inscription du think tanker dans les « agence d'ingénierie politique »51
      • Introduction53
      • Chapitre I. Les think tankers, un nouveau personnel politique qui ne dit pas son nom55
      • Section 1. L'émergence d'un nouveau personnel politique entre savoir et pouvoir56
      • I. Ethnographie d'une nouvelle catégorie de personnel politique 56
      • A. Choix méthodologies : l'interactionnisme symbolique56
      • B. Les désillusions des think tankers structurées autour du clivage savoir/pouvoir61
      • C. Étude des motivations65
      • II. L'analyse quali-quantitative comparée appliquée aux think tanks français 69
      • A. La répartition des think tanks français sur un axe savoir-pouvoir70
      • B. La classification des think tanks français en fonction d'un axe droite-gauche75
      • C. Le « marché linguistique » des think tanks85
      • D. Les trois types de personnel des think tanks92
      • Conclusion de la Section I104
      • Section II. Objectivation de cette nouvelle catégorie de personnel politique105
      • I. Sociographie du personnel des think tanks 105
      • A. Construction de notre population106
      • B. Qui sont les experts qui travaillent au sein des think tanks ?112
      • II. Les think tanks : des agences éminemment politiques 120
      • A. Se placer dans le débat public... ou dans le jeu politique ?121
      • B. Repenser les catégories de « personnel politique »128
      • C. Du décloisonnement des univers à la connivence134
      • D. La stratégie de contournement (Get round effect)138
      • Conclusion du Chapitre I146
      • Chapitre II. La construction d'une profession des think tankers sur fond de démarcation149
      • Section I. La construction d'une profession par différenciation150
      • I. Une triple démarcation 150
      • A. La démarcation des think tankers avec les sciences sociales151
      • B. Les think tanks et les universitaires : entre démarcation et collaboration155
      • C. La démarcation d'avec les élites politico-administratives165
      • II. Les trois générations de think tanks correspondent à ces trois démarcations 174
      • A. La première génération (1873-1934) contourne les lobbies et les politiciens175
      • B. La deuxième génération (1934-1971) contourne les technocrates et les univesitaires179
      • C. La troisième génération (1971-nos jours) contourne l'interdiction des cartels184
      • Conclusion de la Section I186
      • Section II. Une professionnalisation des think tankers sur le mode du contournement des « professionnels de la politique »187
      • I. Dénégation et ambiguïté de la professionnalisation de l'activité des think tanks 189
      • A. L'arc des pratiques des think tanks189
      • B. La professionnalisation de ce qui n'est pas une profession210
      • II. L'auto-habilitation des think tankers et des structures informelles en général 232
      • A. Le « non-statut » des think tanks facilite leur auto-habilitation232
      • B. Des contraintes médiatiques qui induisent des logiques autocentrées236
      • C. L'auto-légitimation traditionnelle des nouvelles formes de sociabilité politique247
      • Conclusion de la Section II256
      • Conclusion du Chapitre II257
      • conclusion de la Première partie263
      • Seconde partie. Du côté de la demande ou l'inscription des think tanks dans la démocratie
      • Chapitre I. Les think tanks : une réponse à l'érosion des légitimités traditionnelles ?273
      • Section I. Penser le politique sans penser politiquement274
      • I. Penser le politique hors des partis : une stratégie très politique 275
      • A. Un personnel qui se bat pour des « idées » et non des « idéologies »277
      • B. Les partis mobilisent les vouloirs quand les think tanks ordonnancent des savoirs ?288
      • II. Les think tanks : des sous-traitaints pour les partis politiques ? 301
      • A. Think tanks ou micro-partis ?302
      • B. Lorsque les think tanks s'impliquent dans la fonction programmatique des partis309
      • Conclusion de la Section I319
      • Section II. Des structures d'opportunité construites sur l'érosion de la légitimité de la représentation326
      • I. La crise de la représentation : une opportunité pour les think tanks 327
      • A. Les dénonciations des illusions de la représentation et des débats parlementaires327
      • B. Les députés ?... « de joyeux lurons »...336
      • C. Vers une privatisation de la préparation de la décision publique ?345
      • II. Le think tank : une intermédiation entre vouloir, savoir et pouvoir 353
      • A. Le think tank : une forme de contre-démocratie ?353
      • B. L'étendard de la « société civile » comme clef d'entrée dans le jeu politique363
      • C. Vivre de la société civile369
      • Conclusion du Chapitre I371
      • Chapitre II. Les think tanks : un antidote à la crise de la démocratie ?375
      • Section I. Reflexion ou inflexion ? le dilemme des think tanks381
      • I. Quels usages les think tanks font-ils de la raison ? 381
      • A. Un usage instrumental de la raison au service d'un « gouvernement des esprits »383
      • B. Un usage raisonné de la raison modérément conforme aux règles de la délibération412
      • II. Quelles contraintes s'exercent sur les productions savantes des think tanks ? 422
      • A. Des contraintes financières qui produisent une contre-démocratie marchande423
      • B. Des contraintes politiques qui conduisent à un « aménagement du savoir »441
      • C. Aux contraintes marchandes et politiques s'ajoutent les stratégies médiatiques455
      • Conclusion de la Section I461
      • Section II. Le dépassement de l'opposition du vouloir et du savoir461
      • I. Les think tanks : une figure de la réconciliation de la science et de la liberté ? 462
      • A. Les usages de l'expertise au sein des think tanks : entre scientificité et liberté463
      • B. Un « Un empiétement irréductible de la scientificité et de l'engagement partisan »475
      • II. Quelles évolutions de la démocratie sont-elles prônées par les think tanks ? 488
      • A. La dénonciation de la polyarchie et le refus de la démocratie des opinions489
      • B. L'avènement d'une « démocratie mosaïstique »504
      • Conclusion du Chapitre II524
      • Conclusion de la Seconde partie527
      • Conclusion générale531
      • Bibliographie567
      • Sources primaires567
      • Sources secondaires580
      • Sélection de sites Internet606
      • Index609
      • Table des illustrations613
      • Annexes615

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 323.6 PAT

    Niveau 2 - Politique