Recherche sur le principe de séparation en droit public Français
Christophe Alonso
Presses Universitaires d'Aix-Marseille
Sommaire7
Préface13
Liste des abréviations21
Introduction23
Première partie
Hétérogénéité du principe de séparation(s) : la démarche typologique
Titre I
Diversité des formes et des contenus du principe de séparation(s)
Chapitre I : Un principe aux déclinaisons multiples59
Section préliminaire : Les critères de définition du principe de séparation60
I. Définition des critères60
A. Le critère organique60
B. Le critère formel61
C. Le critère matériel61
II. Le principe de séparation : un principe fonctionnel62
A. Des critères cumulables62
B. Le critère fonctionnel : cohérence d'une définition ?62
C. Le critère relationnel : équilibre d'une définition ?63
Section I : Le principe de séparation intra-étatique63
I. Le principe de la séparation des pouvoirs64
A. Le Thème : la séparation constitutionnelle des pouvoirs, une séparation « horizontale »65
1. Le « pouvoir » : une notion indéterminée65
a. Difficulté de définition du pouvoir66
alpha. Pouvoir et puissance67
bêta. Pouvoir et autorité68
gamma. Pouvoir et souveraineté70
delta. L'analyse du pouvoir chez Michel Foucault71
b. L'approche Constitutionnelle du pouvoir73
2. Le nombre indéterminé de pouvoirs76
a. La conception dualiste de la théorie de la séparation des pouvoirs76
b. La conception « trialiste » de la théorie de la séparation des pouvoirs78
c. Le pouvoir gouvernemental79
3. L'apparition de nouveaux pouvoirs : essai de prospective81
a. Le pouvoir diplomatique82
b. Le pouvoir de « l'opposition »83
c. La notion de contre-pouvoir86
d. Le pouvoir médiatique : naissance d'un quatrième pouvoir ?89
B. Les variations : le principe d'une séparation verticale des pouvoirs93
1. La décentralisation comme modèle de séparation infra-étatique des pouvoirs95
2. La Fédération comme modèle de séparation verticale des pouvoirs99
3. L'Union Européenne comme modèle de séparation supra-étatique des pouvoirs ?103
II. Le principe de séparation des autorités administratives et judiciaires : un principe aux fondements du droit administratif107
A. Les origines historiques de la séparation des autorités administratives et judiciaires108
1. Les prémisses d'une séparation sous l'Ancien Régime109
a. Les relations du pouvoir royal et des Parlements d'Ancien Régime110
alpha. Les prétentions des Parlements110
bêta. L'Edit de Saint-Germain en Laye111
b. Une règle de distinction113
2. La loi des 16 et 24 août 1790 : consécration du principe de séparation des autorités administratives et judiciaires ?113
a. L'interprétation extensive de la loi des 16 et 24 août 1790114
alpha. La portée du texte115
bêta. La signification « hyperbolique » de la loi de 1790115
b. L'interprétation concrète de la loi des 16 et 24 août 1790117
alpha. Le sens exact de cette loi117
bêta. Le principe de séparation des autorités administratives et judiciaires : un principe de séparation des fonctions ?118
B. L'évolution du principe de la séparation des autorités administratives et judiciaires119
1. L'émergence d'une spécificité du contentieux administratif119
a. Les effets de la loi des 6, 7 et 11 septembre 1790119
b. L'éclaircissement de la définition du contentieux administratif120
2. Du principe de séparation au principe de dualité de juridictions121
a. Une dissociation progressive de la juridiction et de l'action administrative121
alpha. Le système de l'administrateur juge122
bêta. Les réformes de l'an VIII122
b. L'émergence d'une juridiction administrative123
alpha. L'abandon de la justice retenue123
bêta. « Le coup de grâce » jurisprudentiel124
gamma. Le processus de constitutionnalisation de la juridiction administrative125
III. Le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables publics : un principe ancré dans l'histoire financière publique127
A. Les prémices d'une séparation des ordonnateurs et des comptables128
1. Les vestiges romains d'une séparation128
2. L'administration financière sous l'Ancien Régime129
B. La consécration textuelle du principe de séparation des ordonnateurs et des comptables131
1. L'existence matérielle du principe131
a. L'ordonnance royale du 14 septembre 1822131
b. Une distinction confuse de l'ordonnateur et de l'administrateur132
2. Le principe contemporain de la séparation des ordonnateurs et des comptables publics134
a. Le décret du 29 décembre 1962134
b. Un modèle à l'épreuve des évolutions récentes136
Section II : Le principe de séparation extra-étatique139
I. Les jalons historiques du principe de séparation des cultes et de l'État140
A. La supériorité croissante du pouvoir religieux au pouvoir étatique141
B. La soumission progressive du pouvoir religieux au pouvoir étatique142
1. L'État confessionnel et la vision gallicane des cultes142
2. La période concordataire : 1802-1905144
II. La consécration législative du principe de séparation des Églises et de l'État145
Conclusion du Chapitre I151
Chapitre II : Un principe à géométrie variable153
Section I : Le principe paradigmatique de la séparation des pouvoirs154
I. L'existence de degrés de définition154
A. La séparation des pouvoirs : un critère traditionnel de classification des régimes politiques155
1. Les caractères de la séparation des pouvoirs comme modèle de classification156
a. L'absence de séparation des pouvoirs : la confusion ou la concentration des pouvoirs156
b. La séparation rigide des pouvoirs159
c. La séparation souple des pouvoirs160
2. Une collaboration nécessaire brouillant la distinction entre séparation rigide et souples des pouvoirs161
3. Le système des partis politiques brouillant la distinction et l'idée même d'une séparation163
B. Pertinence de la séparation des pouvoirs comme critère de classification ?164
1. La séparation des pouvoirs comme critère de classification des régimes politiques164
2. La séparation des pouvoirs comme critère de classification des Constitutions168
II. Des controverses doctrinales traduisant l'absence d'unanimité autour du principe de la séparation des pouvoirs170
A. L'interprétation traditionnelle de la théorie de la séparation des pouvoirs170
1. Définition de la conception classique de la séparation des pouvoirs171
a. Le contenu de l'interprétation classique171
b. Les variantes de l'interprétation classique172
2. Critique de la théorie traditionnelle de la séparation des pouvoirs172
a. Les critiques classiques de la conception traditionnelle173
b. Les critiques adressées par Duguit et Carré de Malberg175
alpha. La séparation des pouvoirs chez Léon Duguit175
bêta. La séparation des pouvoirs chez Raymond Carré de Malberg178
B. La théorie réinterprétée de la séparation des pouvoirs183
1. L'influence de la doctrine « Eisenmanno-Tropérienne »183
a. L'interprétation de la séparation des pouvoirs par Charles Eisenmann183
b. L'interprétation de la théorie par Michel Troper186
2. Le contenu de la théorie remodelée de la séparation des pouvoirs188
a. La règle du non cumul ou d'interdiction du cumul188
b. La règle de la spécialisation fonctionnelle189
c. La règle de la balance des pouvoirs190
alpha. Les origines historiques et théoriques de la théorie de la balance des pouvoirs190
bêta. Le contenu de la théorie de la balance des pouvoirs191
3. Critiques d'une lecture « Eisenmanno-Tropérienne » de la théorie de la séparation des pouvoirs192
a. Une critique de la critique portée sur l'interprétation traditionnelle de la séparation des pouvoirs193
b. Constat : un système d'interprétation qui n'est pas neutre195
c. Une lecture encadrée par une conception « formelle » des fonctions étatiques197
C. Quelques théories hétérodoxes de la séparation des pouvoirs198
1. La doctrine marxiste et la séparation des pouvoir : l'interprétation de L. Althusser ou « le mythe de la séparation des pouvoirs »199
2. La séparation des pouvoirs dans l'oeuvre de M. Hauriou201
a. Une conception matérielle de la séparation des pouvoirs : la « véritable signification de la séparation des pouvoirs » ?202
alpha. L'analyse « psychologique » des pouvoirs de l'État : une conception organiciste de l'État202
bêta. La raison principale de la séparation des pouvoirs : l'équilibre des pouvoirs205
b. Une interprétation moderne de la séparation des pouvoirs ?210
alpha. Une liste révisée des pouvoirs séparés210
bêta. Les critiques de la théorie du principe de la séparation des pouvoirs dans l'oeuvre du doyen hauriou216
III. L'instrumentalisation du principe de la séparation des pouvoirs217
A. L'instrumentalisation politique217
B. L'instrumentalisation théorique par la doctrine219
C. L'instrumentalisation historique220
Section II : Le regard comparatiste, ouverture sur la « différentialité »221
I. La séparation horizontale des pouvoirs aux États-Unis : un schéma institutionnel différent221
II. La séparation verticale des pouvoirs : l'exemple de la décentralisation pratiquée dans les États européens226
III. La séparation de la juridiction administrative et de l'administration face au modèle européen229
IV. La séparation des ordonnateurs et des comptables publics : quelques exemples étrangers233
A. Le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables publics à l'échelon national des États étrangers233
B. Le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables publics à l'échelon local des États étrangers235
C. Le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables à l'échelle européenne237
V. La conception allemande de la séparation des cultes et de l'État239
Conclusion du Chapitre II243
Conclusion du Titre I245
Titre II
Identification des diverses fonctions du principe de séparation(s)
Chapitre I : Une logique de sécurité249
Section I : Séparations et libéralisme politique : une démarche séparatiste251
Section II : Une sécurité inscrite autour de principes directeurs : l'influence du libéralisme politique sur le principe de séparation(s)256
I. La séparation : un principe de garantie des libertés256
A. La liberté politique et le principe de la séparation des pouvoirs257
1. La séparation des pouvoirs : un référentiel majeur du discours libéral258
2. L'influence libérale de Locke et Montesquieu sur le dogme constitutionnel de la séparation des pouvoirs261
a. John Locke (1632-1704)261
b. La séparation des pouvoirs : une démarche initiée par Montesquieu (1689-1755)262
B. La protection des libertés au sein de la séparation verticale des pouvoirs263
1. Fédéralisme et libéralisme264
2. « Décentralisme » et libéralisme267
C. La liberté de conscience et de religion au sein de la séparation des cultes et de l'État271
II. La séparation : un principe de garantie des droits276
A. Le respect du droit par l'administration : la garantie des droits des administrés276
B. Le contrôle des comptables sur les ordonnateurs : la garantie d'une régularité budgétaire280
III. Les éléments critiques de la conception libérale de l'État283
Conclusion du chapitre I287
Chapitre II : Une logique d'ordre et de rationalité289
Section I : Un principe d'« efficacité juridique« 290
I. Le principe de séparation et la division du travail291
A. Les théories de la division du travail291
B. Division du travail et manifestation du principe de séparation294
1. Division du travail et séparation des pouvoirs294
2. Division du travail et séparation des ordonnateur et des comptables publics297
II. Une recherche d'efficacité299
A. Efficacité d'une justice administrative séparée300
1. Efficacité de deux ordres juridiques séparés300
2. Efficacité d'une juridiction séparée de l'administration304
a. Le poids de la tradition305
b. Le souci d'une justice efficace306
alpha. Les nouvelles méthodes du juge administratif307
bêta. La pédagogie du juge administratif : un élément d'efficacité310
B. Efficacité de la séparation dans la gestion des finances publiques : l'exemple de la séparation des ordonnateurs et des comptables publics313
Section II : Un principe organisationnel317
I. Une organisation « quadrillée » de l'espace319
A. La localisation du « territoire étatique »319
B. L'encadrement et la surveillance du « territoire étatique »321
1. Séparation et territoire : une fonction disciplinaire322
2. La reproduction de l'État dans le local327
a. L'unité étatique maintenue dans le local : la reproduction de l'État dans le local327
b. L'analyse historique de la décentralisation par M. Hauriou : la théorie des équilibres de superposition331
II. Le fantasme de la maîtrise du temps333
A. De quelques rapports d'interdépendances entre le droit et le temps334
B. Temps et séparation : la recherche d'une stabilité ou la dialectique de l'ordre et du mouvement337
Conclusion du Chapitre II343
Conclusion du Titre II345
Conclusion de la première partie347
Seconde partie
L'homogénéité du principe de séparation : la démarche topologique
Titre I
La séparation comme rupture, expression d'un pluralisme institué
Chapitre I : La rupture par autonomisation361
Section I : La séparation organique : des degrés d'indépendance variables362
I. Une indépendance organique au sein de la séparation constitutionnelle des pouvoirs363
A. L'indépendance organique des pouvoirs exécutif et législatif364
B. L'indépendance de l'organe judiciaire au sein de la séparation des pouvoirs368
II. L'indépendance organique de la juridiction administrative à l'égard de l'administration372
A. L'élaboration historique d'une relative indépendance organique de la justice administrative à l'égard de l'administration372
1. La logique de l'indépendance de la juridiction administrative373
2. Les étapes historiques de l'indépendance organique de la justice administrative374
B. Les garanties d'indépendance organique des juges administratifs376
1. L'indépendance des membres du Conseil d'État376
a. Les garanties juridiques376
b. Les garanties de fait377
2. L'indépendance des membres des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel379
III. L'indépendance organique au sein du principe de séparation des ordonnateurs et des comptables publics : une absence de soumission réciproque380
A. Une indépendance statutaire des ordonnateurs et des comptables publics381
B. Le fondement de cette indépendance : la responsabilité encourue par les ordonnateurs et les comptables publics383
Section II : La séparation fonctionnelle : une autonomie relative385
I. L'autonomie fonctionnelle des pouvoirs386
A. Les traductions juridiques de l'autonomie fonctionnelle des pouvoirs387
1. L'autonomie « interne » des pouvoirs388
2. L'autonomie « externe » des pouvoirs391
B. Essai de définition et de délimitation des fonctions au sein de la séparation des pouvoirs394
II. L'autonomie fonctionnelle du juge administratif et de l'administration399
A. L'autonomie du juge administratif au sein de la séparation399
1. Un contrôle qui gagne en étendue400
2. Un contrôle qui perd en portée : la réserve du juge à l'égard de l'administration401
a. Le refus originel d'injonction402
b. La réticence à l'égard du pouvoir de substitution d'action404
B. L'autonomie de l'administration au sein de la séparation405
1. La réserve de compétence de l'administration405
a. Les actes de Gouvernement405
b. Les actes de pure administration407
2. L'absence d'une distinction claire entre « juger » et « administrer »408
a. Précisions terminologiques quant à la nature de la distinction408
b. Juger l'administration, ce n'est pas seulement juger !410
III. L'incompatibilité des fonctions des ordonnateurs et des comptables publics412
A. La règle de l'exclusivité fonctionnelle de l'ordonnateur et du comptable413
1. La spécialisation des fonctions de l'ordonnateur et du comptable413
2. Une protection accrue de l'exclusivité des fonctions du comptable : la gestion de fait415
B. La dualité des comptes417
Section III : L'autonomisation au sein de la séparation verticale des pouvoirs418
I. L'autonomie des collectivités territoriales au sein de la décentralisation422
A. La reconnaissance de la libre administration des collectivités territoriales424
1. La garantie constitutionnelle du principe de libre administration424
2. L'encadrement normatif du principe de libre administration425
a. Un domaine protégé par le législateur organique et par le législateur ordinaire426
b. Un pouvoir réglementaire limité des collectivités territoriales427
alpha. Un pouvoir réglementaire encadré et habilité428
beta. L'absence d'un « pouvoir normatif initial » : un pouvoir normatif conditionné429
B. Les conditions de mise en oeuvre de la libre administration431
1. L'existence d'attributions effectives pour les collectivités territoriales431
a. L'existence d'attributions effectives sur un plan humain et matériel432
b. Les compétences des collectivités territoriales : des compétences propres ?434
alpha. Les compétences transférées aux collectivités : des compétences d'attribution434
Bêta. La clause générale de compétence des collectivités territoriales437
2. L'autonomie financière des collectivités territoriales : corollaire de leur libre administration440
a. Un niveau déterminant de ressources propres441
b. Une liberté de gestion en matière de dépenses442
II. Le principe d'une « double autonomie » au sein de la Fédération443
A. L'autonomie des « États membres » au sein de la Fédération444
1. L'absence de sujétion des entités fédérées vis-à-vis de l'instance fédérale445
2. Une sphère de compétences propres aux entités fédérées446
B. L'autonomie de l'ordre fédéral (ou fédération) au sein de la Fédération447
1. Le processus de différenciation entre la fédération et les entités fédérées : l'institutionnalisation de la fédération448
2. Les caractères de l'autonomie de la fédération450
Conclusion du Chapitre I453
Chapitre II : La rupture par autonomisation des cultes et de l'État457
Section I : La non-reconnaissance des cultes par l'État458
I. La non-reconnaissance matérielle : l'abrogation du régime des cultes reconnus459
A. La dévolution des établissements publics du culte à des associations cultuelles459
B. La fin du statut des agents publics du culte461
C. L'interdiction des subventions publiques aux cultes463
II. La non-reconnaissance subjective : la neutralité de l'État vis-à-vis des religions464
Section II : L'autonomie institutionnelle des cultes465
I. Une « liberté institutionnelle » des cultes difficile à mettre en oeuvre467
A. L'insuffisante reconnaissance du principe de liberté institutionnelle467
B. La nature juridique incertaine des règles de droit religieux468
II. L'étendue de l'autonomie institutionnelle des cultes471
A. Un champ d'application découlant de l'incompétence des pouvoirs publics472
1. L'incompétence des pouvoirs publics issue d'un héritage historique473
2. L'incompétence des pouvoirs publics dans certaines matières religieuses474
B. Les limites à l'autonomie institutionnelle des cultes479
1. Le droit au recours de tout justiciable479
2. Les limites induites par le respect de l'ordre public480
Conclusion du Chapitre II483
Conclusion du Titre I485
Titre II
La séparation comme équilibre, expression d'un « pluralisme ordonné »
Chapitre I : Le maintien de liens : l'équilibre par collaboration493
Section I : Les limites à l'autonomisation : une collaboration institutionnalisée494
I. La collaboration par interdépendance organique495
A. L'interdépendance organique au sein de la séparation des pouvoirs495
1. Les relations organiques entre les pouvoirs exécutifs et judiciaire496
a. Les nominations par les pouvoirs exécutif et législatif des membres du Conseil constitutionnel496
b. La participation du ministre de la justice, garde des sceaux, au sein du Tribunal des conflits497
c. Les nominations au sein de la magistrature par le pouvoir exécutif499
d. Les polémiques soulevées par la suppression du juge d'instruction501
2. Les relations organiques entre les pouvoirs législatif et judiciaire502
3. Les relations organiques entre les pouvoirs législatif et exécutif504
B. Les liens « organiques » entre le juge administratif et l'administration506
1. La participation organique du juge administratif aux activités de l'administration506
a. Les relations quotidiennes entre le juge administratif et l'administration507
b. Un phénomène d'« essaimage » des membres du Conseil d'État au sein de l'administration509
alpha. Le statut des membres du Conseil d'État ouvert à la mobilité509
bêta. Les conséquences de cette mobilité sur le Conseil d'État511
2. L'intervention du Gouvernement dans la composition du Conseil d'État514
a. La structure interne du Conseil d'État514
b. La nomination par le Gouvernement des membres du Conseil d'État : les risques de politisation de l'institution516
C. L'interdépendance organique au sein de la séparation des ordonnateurs et des comptables publics519
1. L'organisation complexe du principe de séparation des ordonnateurs et des comptables519
a. L'accréditation réciproque des ordonnateurs et comptables publics519
b. Deux catégories juridiques indissociables au sein du principe de séparation520
2. Les rapprochements organiques au sein de la séparation des ordonnateurs et des comptables521
a. La mise en oeuvre de procédures simplifiées522
b. La procédure des régies financières : un rapprochement organique des ordonnateurs et des comptables523
alpha. La régie financière : une dérogation à la compétence exclusive du comptable524
bêta. Le régisseur issu d'une interdépendance organique de l'ordonnateur et du comptable525
II. La collaboration par hétéronomie fonctionnelle527
A. Les chevauchements fonctionnels au sein de la séparation des pouvoirs528
1. Une fonction législative partagée529
a. Une fonction législative parlementaire encadrée par le Gouvernement529
alpha. Un Parlement encadré aux deux extrémités de l'élaboration législative530
bêta. Un Parlement encadré au coeur de l'élaboration législative531
b. Le pouvoir juridictionnel dans la confection des lois534
alpha. La fonction législative du Conseil d'État534
bêta. La fonction législative croissante du Conseil constitutionnel537
2. Une fonction exécutive contrôlée540
a. Une fonction exécutive surveillée par le Parlement540
alpha. Les procédés indirects d'information et de contrôle du Parlement sur le Gouvernement541
bêta. Les procédés directs d'information et de contrôle du Parlement sur le Gouvernement542
b. Une fonction exécutive contrôlée par les juridictions545
alpha. Vers une responsabilité politique et pénale des gouvernants545
bêta. Le contrôle du Gouvernement par la Cour des comptes546
3. Une fonction judiciaire « pénétrée »548
a. Les immixtions du pouvoir législatif dans la fonction judiciaire548
alpha. La Haute Cour : une « juridiction politique »548
bêta. Les implications des commissions d'enquête sur la fonction judiciaire : l'exemple de l'« affaire d'Outreau »549
gamma. Une collaboration institutionnalisée : les « validations législatives »551
têta. La pratique des lois d'amnistie554
b. Les interventions du pouvoir exécutif dans la fonction judiciaire555
alpha. La grâce présidentielle555
bêta. L'apparition des autorités administratives indépendantes557
gama. Les remises gracieuses en droit financier559
B. La collaboration fonctionnelle entre le juge administratif et l'administration562
1. L'interpénétration des fonctions administratives et juridictionnelles du juge administratif563
a. La mission consultative du Conseil d'État : une collaboration institutionnelle entre le juge administratif et d'administration563
alpha. Les caractères de la fonction consultative563
bêta. L'évolution de la fonction consultative du Conseil d'État565
gama. Les discussions autour de l'unité fonctionnelle du Conseil d'État568
b. Les fonctions non juridictionnelles exercées par les tribunaux administratifs et les cours administratives d'appel facteurs de collaboration avec l'administration571
alpha. Les attributions consultatives des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel572
bêta. Les autres fonctions non juridictionnelles des juridictions administratives inférieures575
2. La participation active du juge administratif dans les fonctions administratives au cours de sa fonction contentieuse578
a. La part de liberté dans la sélectivité du contrôle du juge administratif sur l'administration578
alpha. Le juge administratif fixe l'étendue de son contrôle juridictionnel578
bêta. Le juge administratif détermine le degré et la nature de son contrôle580
b. Le contrôle des motifs de fait : le juge se substituant à l'administration580
alpha. Le contrôle des motifs de fait580
bêta. Le cas de la substitution de motifs582
c. Les pouvoirs d'injonction et de suspension révélateurs de la fonctions d'administrateur du juge583
alpha. Le pouvoir d'injonction légale du juge administratif584
bêta. L'injonction « prétorienne » ou « d'office » du juge administratif588
gama. Le pouvoir de suspension du juge administratif prévu par le législateur589
d. Le pouvoir d'annulation du juge591
alpha. Le pouvoir d'annulation : « l'accomplissement d'un acte d'administration active »592
bêta. La maîtrise de l'effet rétroactif de l'annulation593
C. Les assouplissements fonctionnels au principe de séparation des ordonnateurs et des comptables publics595
1. La collaboration fonctionnelle des ordonnateurs et des comptables595
a. Le réquisition en paiement : un contrepoids nécessaire à la séparation des ordonnateurs et des comptables596
b. La collaboration entre ordonnateurs et comptables au sein des universités599
c. La fonction de conseil et d'assistance des comptables publics au sein des collectivités territoriales602
alpha. Les fondements juridiques discrets de la fonction conseil du comptable public local603
bêta. La collaboration des ordonnateurs et des comptables par la fonction « conseil » du comptable604
2. L'évolution des relations entre ordonnateurs et comptables vers la complémentarité de leurs fonctions607
a. L'évolution des relations entre ordonnateurs et comptables par les outils de liaisons informatiques608
alpha. Un cadre de gestion commun aux différents acteurs de la gestion publique609
bêta. Le développement de l'information au niveau local via les progrès informatiques610
b. La complémentarité des missions relatives aux ordonnateurs et aux comptables publics613
alpha. La LOLF et le rapprochement fonctionnel des ordonnateurs et des comptables615
bêta. La modernisation des méthodes de contrôle et son impact sur le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables publics621
III. La collaboration au sein de la séparation verticale des pouvoirs : « un état d'équilibre »626
A. La collaboration entre l'État et les collectivités territoriales au sein de la décentralisation630
1. Pertinence juridique de la collaboration au sein de la décentralisation631
a. Les fondements théoriques de la collaboration631
b. De quelques manifestations de la collaboration au sein de la décentralisation633
alpha. L'obligation d'administrer des collectivités territoriales634
bêta. La collaboration financière entre l'État et les collectivités territoriales636
gamma. Les nouveaux modes de collaboration entre l'État et les collectivités territoriales : l'exemple du droit à l'expérimentation638
2. Une collaboration entretenue par un contrôle de l'État sur les collectivités décentralisées640
a. La nature et les modalités du contrôle de l'État sur les collectivités territoriales641
alpha. La nature juridique du contrôle ?641
bêta. Les diverses modalités du contrôle648
b. Les objectifs du contrôle : la réalisation d'un équilibre au sein de la décentralisation659
B. La collaboration entre l'ordre juridique fédéral et les ordres juridiques fédérés au sein de la Fédération660
1. La collaboration ou participation réciproque au sein de la Fédération661
a. La règle ou loi de participation envisagée du point de vue des « États membres »662
b. La règle ou loi de participation envisagée du point de vue de l'autorité fédérale663
2. La recherche d'un équilibre : élément fondamental de la Fédération666
Section II : Une collaboration non institutionnalisée : la prise en compte des cultes par l'État668
I. La continuité de l'exercice public du culte et les relations informelles avec l'État670
A. Le maintien de l'affectation culturelle par le législateur671
B. L'encadrement juridique des cultes par le droit associatif672
C. La jurisprudence équilibrée du Conseil d'État673
1. L'esprit libéral du Conseil d'État au lendemain de la loi de 1905674
2. Une jurisprudence conciliante des libertés675
II. La reconnaissance des cultes par l'État : une collaboration « implicite »677
A. Une reconnaissance sociale des cultes677
1. Des relations renouvelées entre les cultes et l'État678
2. Le droit de consultation de l'État dans la nomination des évêques diocésains de l'Église catholique679
3. Une reconnaissance sociale des cultes par leur prise en compte médiatique681
B. Une reconnaissance financière et fiscale des cultes682
1. Un principe de non-subventionnement des cultes relatif683
a. La valeur juridique du principe d'interdiction des subventions aux cultes684
b. Les assouplissements de ce principe conformément à la logique d'équilibre du principe de séparation686
alpha. Les températures d'ordre législatif au principe de non-subventionnement des cultes686
bêta. Des dérogations jurisprudentielles limitées689
c. La remise en cause du principe de non-subventionnement des cultes dans la pratique692
alpha. L'interventionnisme des collectivités territoriales en matière de financement public des cultes693
bêta. L'interventionnisme des autorités publiques en matière cultuelle recommandé par le rapport de la « Commission Machelon »696
2. Les exonérations fiscales accordées aux cultes : vers la reconnaissance d'une « fiscalité confessionnelle »697
C. Une reconnaissances juridique des cultes indirecte699
1. Un régime de reconnaissance juridique par l'octroi d'avantages aux associations cultuelles700
a. La reconnaissance du label d'« association cultuelle »700
alpha. La notion juridique de « culte »700
bêta. L'exercice exclusif du culte702
b. La soumission des cultes à un contrôle étatique703
2. Une reconnaissance juridique indirecte des cultes par la prise en compte du statut des congrégations705
a. La procédure de reconnaissance des congrégations par le pouvoir étatique706
b. Les contrôles sur l'activité des congrégations708
Conclusion du Chapitre I709
Chapitre II : Dialogisme des relations, l'équilibre par « tensions »713
Section I : Dialogique et séparation : le dialogue des instances séparées715
I. La logique de prévention : un outil de dialogue716
A. Les mécanismes consultatifs au sein du principe de séparation : les avis consultatifs du Conseil d'État comme forme de dialogue institutionnel718
1. Le caractère et la portée des avis consultatifs du Conseil d'État719
a. Le caractère des avis : le rôle joué par le Conseil d'État719
b. La portée des avis du Conseil d'État : la prise en compte d'un véritable interlocuteur721
c. L'adaptation des caractères de la consultation à l'évolution croissante des avis723
2. La dialogue émergeant de l'activité consultative du Conseil d'État725
a. Le dialogue émergeant de la portée des avis725
b. Le dialogue émergeant au cours de la procédure de consultation des avis727
c. Le dialogue émergeant des autres activités consultatives du Conseil d'État729
B. Le caractère préventif de la mission du comptable vis-à-vis de l'ordonnateur731
1. L'effet dissuasif du contrôle vérification731
2. La fonction de conseil : une fonction complémentaire au contrôle du comptable735
II. La logique communicationnelle comme paradigme explicatif du principe de séparation738
A. Le contrôle informatif au sein de la séparation des pouvoirs739
1. La participation des membres de l'exécutif au sein du Parlement740
a. Les déclaration du Gouvernement devant le Parlement741
b. La mise en oeuvre d'un débat d'orientation budgétaire en matière financière742
c. Les déclarations du président de la République devant le Parlement743
2. Les questions des parlementaires743
a. Les questions écrites745
b. Les questions orales746
c. Les questions au Gouvernement747
3. La pratique des résolutions parlementaires748
a. Les résolutions internes749
b. Les résolutions européennes750
4. Les commissions parlementaires751
a. les commissions d'enquête752
b. Les commissions permanentes753
alpha. Le rôle préparatoire des commissions permanentes753
bêta. Les missions de contrôle et d'évaluation exercées par les commissions permanentes756
gamma. Le dialogue entre les pouvoirs au sein des commissions permanentes760
B. Le dialogue entre le juge administratif et l'administration765
1. Les demandes d'éclaircissement des décisions de justice765
2. Le juge administratif, un juge pédagogue au contentieux767
a. Le rôle pédagogique de la jurisprudence768
b. Le didactisme des décisions juridictionnelles : un dialogue implicite avec l'administration769
alpha. Le constat : le développement du « didactisme judiciaire »773
bêta. Le juge administratif pédagogue : « une conscience » pour l'administration773
C. L'évolution partenariale des relations entre ordonnateurs et comptables publics775
1. Le dialogue instauré entre ordonnateurs et comptables au sein des nouveaux modes de contrôle de la dépense775
2. Des partenaires contractuels dans la gestion publique locale777
a. L'émergence du partenariat dans le secteur public local : l'exemple des conventions de partenariat ordonnateurs/comptables777
b. La logique découlant du partenariat : la mise en place d'espaces de dialogue entre ordonnateurs et comptables779
D. « Un espace commun de dialogue obligé » entre les cultes et l'État780
1. L'institutionnalisation de nouvelles formes de coopération entre les cultes et l'État781
a. La mise place de procédures de rencontre781
b. La participation de personnalités religieuses à des débats d'enjeux nationaux782
2. La mise en place nécessaire d'interlocuteurs entre les cultes et l'État784
a. La mise en place d'interlocuteurs au sein des institutions étatiques784
b. La mise en place d'un interlocuteur unique au sein des collectivités religieuses : l'exemple des difficultés rencontrées par le culte musulman786
Section II : La réciprocité des moyens d'actions des pouvoirs au sein de la séparation788
I. La mise en cause de la responsabilité du Gouvernement789
A. L'engagement de la responsabilité par le Gouvernement789
B. L'engagement de la responsabilité du Gouvernement par les députés791
C. L'engagement conjoint de la responsabilité gouvernementale792
II. La mécanisme de la dissolution de l'assemblée nationale793
A. Nature et caractéristiques du droit de dissolution dans la Constitution de 1958793
B. Les diverses utilisations du droit de dissolution795
Conclusion du Chapitre II799
Conclusion du Titre II801
Conclusion de la seconde partie803
Conclusion générale805
Bibliographie809
Index des auteurs851
Index des matières859
Table des matières869