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L'île de la possession : Archipel Crozet-Terres australes et antarctiques françaises : ethnologie d'une île déserte

Résumé

Depuis 1964, chaque année, une nouvelle « mission » composée de trente personnes tout au plus est dépêchée pour un an sur l'île inhabitée de la Possession, située au sud de l'océan Indien, dans les Terres australes et antarctiques françaises, afin d'y affirmer la souveraineté nationale et d'y conduire des activités scientifiques. Une île déserte ne l'est plus dès que l'on pose le pied dessus. L'humanité s'y reconstitue dans une absence et un excès à la fois, hors de « la société » mais plus qu'ailleurs en société. Le « bout du monde » est une limite et un extrait, un concentré dans un décor approprié, extrême et virginal. Dans ce laboratoire in vivo, un phénomène qui y demeure exceptionnel s'y montre le cas échéant avec une clarté qui l'est autant : le processus du bouc émissaire, dont la menace a inspiré le folklore local. Alain Baquier est docteur en ethnologie, chercheur associé au Laboratoire d'anthropologie et de psychologie cognitives et sociales (LAPCOS), Université de Nice. Le présent travail résulte d'un programme de recherche de l'Institut polaire français (IPEV). L'auteur s'y appuie sur une observation participante de plusieurs mois et sur l'analyse des archives des lieux.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • cop. 2015
  • Notes
    • Bibliogr. p. 267-272
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (274 p.) : ill. ; 22 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-84743-111-7
  • Indice
    • 39(991) Anthropologie et ethnologie. Terres australes françaises, îles Kerguelen
  • Quatrième de couverture
    • Texte-île - île-texte

      Dans L'Inassouvissement, Witkiewicz faire dire au jeune Genezyp Kapen : « Moi, j'aime la littérature, car pour moi, il y a là plus de vie que dans ma propre existence. La vie est là, plus concentrée qu'elle ne le sera jamais dans la réalité. Le prix de cette condensation est l'irréalité... ». Il ne manque certes pas de ternies pour désigner ce phénomène de condensation qu'opère l'oeuvre d'art : nature concentrée ou gullivérisée, modèle réduit, maquette, miniature, microcosme...

      L'art, écrivait Valéry, restitue un maximum (de référents, de sensations...) par un minimum de moyens sensibles, il est « un modèle fini d'un mode infini ». Or, il se trouve que ce sont là les termes mêmes qui, très souvent, cherchent à caractériser l'insularité : du maximum contenu dans un minimum... De l'oeuvre à l'île, les images, analogies et métaphores présentent d'ailleurs un étonnant pouvoir de réversibilité. Concentration, condensation, réduction, miniaturisation : au sein de la diversité des textes et des genres, certains relèvent plus spécifiquement de l'analogie monadique, d'autres de l'archipel ou d'une pensée continentalisée. Inversement, les îles ne sont-elles que des « textes-îles », des réalités exclusivement soumises à des systèmes de modélisation ? Qu'en est-il de la valeur de ces analogies terme à terme entre espace insulaire et texte littéraire ?


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015
  • Disponible - 39(991) BAQ

    Niveau 2 - Ethnologie