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Livre

Le martyr de Daniel Awong Ango et la gestion de son héritage au Cameroun, 1944-1946 : un pan de l'histoire politique et sociale du Cameroun contemporain revisité

Résumé

Une monographie consacrée à un leader de la résistance anticoloniale au Cameroun, notamment dans le sud du pays. Elle revient également sur l'activité politique et sociale de l'Efulameyon, une union tribale qui perpétua son oeuvre dans les années 1950 avant sa dissolution en 1962. ©Electre 2017


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2017
  • Notes
    • Bibliogr.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (435 p.) ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-343-11405-7
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Le martyr de Daniel Awong Ango et la gestion de son héritage au Cameroun 1946-1966

      La colonisation européenne s'est accompagnée de révoltantes atteintes aux droits des peuples en Afrique. Le Cameroun se hisse au sommet des territoires ayant payé le prix le plus élevé des crimes et des forfaitures commis par les hérauts de la citadelle coloniale. Dans le Sud-Cameroun, les noms des commandants Malsen et Günther Von Hagen rappellent les moments les plus forts des massacres des populations par les forces coloniales du 2eReich. Les Français, qui chassent les Allemands en 1916, ont continué dans la même logique. Les peuples du Sud-Cameroun ont aussitôt compris qu'au lieu d'être libérés, ils étaient tout simplement tombés sous le joug d'un autre colonisateur, à la seule différence que ce que les sujets du Kaiser faisaient avec brutalité, les maîtres venus de l'Hexagone le firent avec perfidie.

      Ce livre revient sur les pages les plus glorieuses certes, mais aussi les plus sombres et les plus tragiques du combat mené par les Ekang du Sud-Cameroun pour sortir le Cameroun du joug colonial à travers la Réunification et l'Indépendance. Le leader de cette dynamique, Daniel Awong Ango, trouva la mort dans les conditions les plus ignobles le 15 octobre 1949 à la prison d'Ebolowa. Cette mort fit de lui le tout 1er martyr de la Réunification et de l'Indépendance du Cameroun. De même, elle donna lieu à un sursaut clanique de la part de ses frères yeminsem qui, derrière le notable David Mvondo Medjo, se mobilisèrent pour pérenniser l'oeuvre d'Awong Ango à travers la vitalité de l'Efulameyoň, l'héritage légué par le défunt à tous les Ekang du Sud-Cameroun.

      Pendant près d'une décennie, l'Efulameyoň marqua le Sud-Cameroun par son combat social, culturel et économique. Mais dès la seconde moitié des années 50, les évolués, menés par Charles Assa'ale Mbiam, l'ancien cégétiste et l'un des fondateurs de l'UPC historique, se lancèrent à l'assaut de l'Efulameyoň pour leur positionnement sur la scène politique camerounaise. Une fois à la tête de cette puissante fédération tribale, ils n'hésitèrent pas à la sacrifier en 1962 à l'autel des privilèges personnels, des prébendes républicaines et, surtout, au profit de l'Union camerounaise (UC) du président Ahmadou Babatora Ahidjo. La dissolution forcée de l'Efulameyoň, pour permettre à l'UC de s'implanter dans l'espace qui constitue l'actuelle Région du Sud, fut en ces premières années de l'Indépendance et de la Réunification, le point de départ de la "descente aux enfers" des masses dans cette partie du Cameroun.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 965.7 KPW

    Niveau 2 - Histoire