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Livre

La solidarité des vivants et le pardon : conférence et entretiens Précédé de Derrida au Brésil

Résumé

Edition du texte de la dernière conférence de J. Derrida, donnée à Rio en 2004, consacrée à la déconstruction et à travers laquelle il aborde les thèmes de la mémoire et du pardon, ainsi que les notions qui s'y rattachent comme le traumatisme, le deuil, la mort mais également l'amour, la jouissance, l'hospitalité, etc. Complétée d'un texte expliquant le rapport du philosophe au Brésil. ©Electre 2017


  • Autre(s) auteur(s)
  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016
  • Langues
    • Français
    • , traduit de : Portugais
  • Description matérielle
    • 1 vol. (152 p.) ; 21 x 14 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-7056-9207-0
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • La Solidarité des vivants et le pardon

      Conférence et entretiens

      « Quand la notion d'imprescriptibilité est inscrite dans la loi, comme c'est le cas en France depuis 1964 pour les crimes contre l'humanité, elle devient ainsi, au-delà de la temporalité juridique et donc humaine, un concept juridique. Celui-ci donne à entendre qu'aucune loi des hommes, dans le temps des hommes, ne peut soustraire le criminel au jugement. Ce n'est pas le contraire du droit de grâce, puisque le chef d'Etat peut encore gracier un homme condamné pour crime contre l'humanité [...]

      L'imprescriptibilité a ceci d'analogue avec le droit de grâce, avec la grâce dont elle paraît être le contraire, que dans les deux cas l'ordre humain de la loi et le temps humain du jugement sont débordés par une instance transcendante. Les hommes n'ont pas le droit de soustraire ou de se soustraire au jugement, quel que soit le temps écoulé après la faute. [...] Mais comme l'ordre du prescriptible ou de l'imprescriptible n'est pas celui du pardonnable ou de l'im-pardonnable, qui eux n'ont plus rien à voir, en principe, avec le judiciaire ou le pénal, alors cette hyperbole du droit fait signe néanmoins vers un pardon, à savoir un excès dans l'excès, un supplément de transcendance (on peut tout en condamnant, devant la cour de justice, pardonner l'impardonnable) ou bien vers une réappropriation humanisante, une ré-immanentisation de la logique du pardon. » J. Derrida


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 1"4" DERR 2

    Niveau 2 - Philosophie