Les sessions extraordinaires du conseil des droits de l'homme des Nations Unies
Michel Tabbal
Emmanuel Decaux
SommaireXIII
PréfaceXV
Principales abréviations1
Introduction5
Section 1. La notion de session extraordinaire
9
Section 2. L'objet de l'étude des sessions extraordinaires du Conseil
19
§ 1. La nouveauté de l'étude19
§ 2. Approche retenue25
§ 3. Délimitation de l'étude29
§ 4. Problématique et plan de l'étude32
Partie I.
Le régime des sessions extraordinaires du conseil : une construction empirique35
Titre I. Le cadre matériel
Des sessions extraordinaires41
Chapitre 1. L'urgence, condition essentielle à la convocation d'une session extraordinaire45
Section 1. La fonction de l'urgence dans le cadre des sessions extraordinaires
47
§ 1. Les sessions extraordinaires sont-elles l'équivalent des sessions d'urgence ?47
§ 2. La spécificité des sessions extraordinaires par rapport aux mécanismes d'urgence du Conseil54
Section 2. La définition de l'urgence dans le cadre des sessions extraordinaires
58
§ 1. La dimension matérielle de l'urgence60
A. La gravite d'une situation60
B. Une atteinte caractérisée : les violations flagrantes et systématiques des droits de l'homme64
§ 2. La dimension temporelle de l'urgence74
A. La nécessité d'agir vite74
B. L'urgence préventive79
§ 3. Une urgence remise en question82
A. La « banalisation » de l'urgence : l'articulation entre les sessions ordinaires et les sessions extraordinaires82
B. La marginalisation du critère de l'urgence84
1. Les urgences différées85
2. Les urgences politisées87
Conclusion du chapitre 189
Chapitre 2. L'objet des sessions extraordinaires91
Section 1. Les sessions extraordinaires géographiques
91
§ 1. La caractéristique des sessions géographiques : les crises dans le domaine des droits de l'homme92
A. Les sessions extraordinaires géographiques : un mécanisme orienté pour examiner des crises dans le domaine des droits de l'homme93
1. Une approche centrée sur les conflits armés : donnée usuelle des sessions extraordinaires du Conseil93
a. Les sessions extraordinaires reflets de la « conflictualité contemporaine »
93
b. Un traitement disproportionné du conflit israélo-arabe ?
97
2. Les crises géographiques en dehors d'un conflit armé101
3. Une session portant sur une crise géographique dénuée de violations des droits de l'homme est-elle concevable ?103
B. Une cohérence pour le déclenchement des sessions extraordinaires géographiques107
1. La logique de l'évènement déclencheur107
2. Les sessions extraordinaires géographiques : une appréhension restrictive des crises liées à des violations des droits de l'homme111
§ 2. Les sessions géographiques : contrepoids déterminant et complémentaire dans le cadre du Conseil114
A. Un complément efficace face aux organes subsidiaires du Conseil composés d'experts115
1. La perte d'influence du Comité consultatif115
2. Le rôle complémentaire des procédures spéciales géographiques116
B. Un contrepoids efficace face aux mécanismes intergouvemementaux119
1. Le rôle de l'EPU axé sur le dialogue et la coopération119
2. L'examen de violations des droits de l'homme lors des sessions ordinaires121
Section 2. Les sessions extraordinaires thématiques du Conseil
122
§ 1. Des réunions différentes des sessions géographiques123
A. Des sessions extraordinaires se démarquant quant à la situation traitée123
B. Des sessions extraordinaires à portée universelle : le traitement des défis globaux126
§ 2. Des réunions en adéquation avec le mandat du Conseil130
A. Une volonté d'inscrire les sessions thématiques dans le cadre de la « promotion » des droits de l'homme130
B. Des réunions dotées d'un aspect préventif134
Conclusion du chapitre 2137
Conclusion du titre 1139
Titre II. Le cadre procédural des sessions extraordinaires141
Chapitre 3. La demande de convocation des sessions extraordinaires145
Section préliminaire. Une obligation de convocation à la charge du Conseil ?
146
Section 1. Le rôle central des Etats et groupements étatiques
149
§ 1. Une compétence étatique statutairement prévue149
A. Le cadre restrictif de la Commission149
B. L'innovation du Conseil151
1. Une procédure souple répondant au critère de l'urgence151
2. Une procédure imparfaite155
a. La qualité des Etats demandeurs de la convocation
155
b. Les obstacles suscités par La souplesse
157
§ 2. La demande de convocations : une compétence soumise au phénomène des « groupes »159
A. Une compétence fluctuante en fonction du rapport de force des organisations internationales influentes159
B. Des initiatives étatiques indépendantes : un cas de figure rare167
1. Une manière d'assoir son autorité étatique sur la scène internationale168
2. Des initiatives indépendantes au niveau de l'appui de la demande de convocation170
Section 2. La convocation en amont : le rôle indirect et politique des acteurs autres que les Etats
172
§ 1. L'apport essentiel des organes institutionnels oeuvrant dans le domaine des droits de l'homme172
A. Les fonctionnaires onusiens de haut niveau173
1. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits l'homme173
a. Une influence casuistique
174
i. Au regard des sessions extraordinaires de la Commission174
ii. Au vu des sessions extraordinaires du Conseil178
b. Une association institutionnelle nécessaire
181
2. Le Secrétaire général des Nations Unies : le cas du Darfour185
B. Les procédures spéciales du Conseil188
1. Une réticence à prendre en compte les appels des procédures spéciales189
a. Une réticence frappante du temps de la Commission
189
b. L'influence des rapporteurs spéciaux sur la tenue des sessions thématiques du Conseil
191
2. Une association institutionnelle pressante194
§ 2. Le rôle mobilisateur d'une opinion publique internationale199
A. La contribution déterminante des ONG199
B. L'apport auxiliaire des médias204
Conclusion du chapitre 3206
Chapitre 4. Le déroulement des sessions extraordinaires209
Section 1. Les délibérations des sessions extraordinaires
210
§ 1. Le cadre des débats211
A. La nature publique des débats211
B. L'organisation des débats selon une pratique constante213
§ 2. Les participants aux sessions extraordinaires218
A. Une maîtrise de l'ordre du jour par les Etats et les groupements d'Etats220
B. La participation autre que les Etats et groupes d'Etats223
1. Les acteurs institutionnels223
a. Le Haut Commissaire
223
b. Les procédures spéciales
227
2. La société civile230
Section 2. Le processus décisionnel
235
§ 1. La nature des actes adoptés236
§ 2. Les modalités d'adoption des actes241
A. L'adoption des actes : une prérogative exclusivement étatique241
1. Une compétence entre les mains des membres du Conseil241
2. Le rôle officieux des autres participants242
B. Le but : la recherche du consensus243
C. Le recours au vote : une réalité fréquente247
Conclusion du chapitre 4250
Conclusion du titre II253
Conclusion de la partie 1255
Partie II.
La portée des sessions extraordinaires du conseil : l'efficacité du contrôle international257
Titre I. Les effets directs du contrôle261
Chapitre 5. Le contrôle politique265
Section 1. L'objet du contrôle : les violations des obligations internationales relatives aux droits de l'homme
265
§ 1. Les fondements du contrôle266
A. Une construction progressive266
B. La base juridique du contrôle : le droit international des droits de l'homme268
1. Les droits civils et politiques269
2. Les droits économiques, sociaux et culturels272
a. Un examen intensif lors des sessions thématiques
273
b. L'affermissement de l'indissociabilité et de l'interdépendance des droits de l'homme
277
§ 2. Les caractéristiques du contrôle politique280
A. Le caractère dissuasif du contrôle280
1. La spécificité du contrôle dissuasif : la dénonciation publique280
2. L'efficacité du contrôle dissuasif285
B. Les qualifications opérées par le Conseil287
1. Les qualifications de violations caractérisées des droits de l'homme288
2. Les qualifications en crimes internationaux291
3. Les qualifications générales à connotation pénale297
Section 2. Les destinataires du contrôle
303
§ 1. Les principaux destinataires du contrôle : les Etats303
A. Les « Etats intéressés »304
B. Un mécanisme impliquant un pouvoir de sanction307
§ 2. Les destinataires non-étatiques310
A. Les groupes armés311
1. Les groupes armés d'opposition311
2. Les groupes armés terroristes316
B. La commission de violations des droits de l'homme par des entités non-étatiques319
Conclusion du chapitre 5332
Chapitre 6. Le contrôle opérationnel335
Section 1. L'établissement des faits
337
§ 1. La diversité des formes d'enquête338
A. Les enquêtes ad hoc du Conseil339
B. Les enquêtes confiées au Secrétariat des Nations Unies345
1. Les enquêtes du Haut-Commissaire346
2. Les enquêtes du Secrétaire général349
C. Les enquêtes des procédures spéciales349
1. La différence entre les enquêtes ad hoc et les enquêtes des procédures spéciales349
2. Les enquêtes des procédures spéciales : une pratique forgée par la Commission et reprise par le Conseil351
3. Le cas particulier du traitement du conflit israélo-libanais de 2006354
§ 2. L'établissement des faits : une activité caractéristique mais non exclusive des sessions extraordinaires357
A. Une réponse adéquate pour réagir à l'urgence selon une approche géographique357
B. Une activité s'inscrivant dans la continuité des travaux d'une session extraordinaire360
§ 3. Les missions d'établissement des faits : des activités en évolution constante363
A. Une liberté d'interprétation du mandant considérable363
B. La question de la responsabilité étatique et individuelle368
C. La question des victimes de violations des droits de l'homme376
Section 2. Les opérations de suivi
§ 1. Les mesures de suivi concernant la situation examinée381
A. Les mesures de suivi de situation confiées aux procédures spéciales382
B. Les mesures de suivi de situation confiées au Haut-Commissaire385
§ 2. Le suivi des travaux des sessions extraordinaires387
A. Le suivi opéré par des organes existants388
1. Le principe : l'examen des mesures de suivi dans le cadre d'une session ordinaire388
2. Une session extraordinaire peut-elle constituer une plateforme pour le suivi des travaux d'une autre session extraordinaire ?392
B. L'exception : la création de nouveaux mécanismes394
1. La création d'un mécanisme ad hoc chargé de suivre les travaux du Conseil395
2. La création de nouvelles procédures spéciales397
C. Le rôle de l'AGNU sur la question du suivi398
1. Le renvoi par le Conseil de ses travaux à l'AGNU398
2. Le suivi par l'AGNU400
a. Le suivi explicite de l'AGNU
400
b. Le suivi implicite
403
Conclusion du chapitre 6409
Conclusion du titre I413
Titre II. Les effets indirects du contrôle417
Chapitre 7. Le recours au droit international humanitaire dans le cadre des sessions extraordinaires421
Section 1. La contribution des sessions extraordinaires au contrôle du droit international humanitaire
422
§ 1. Une contribution à la mise en oeuvre du droit international humanitaire par le contrôle politique422
A. Une pratique amorcée par les sessions extraordinaires de la Commission422
B. Une pratique perfectionnée par le Conseil dans le cadre de scs sessions extraordinaires427
1. La référence aux instruments et règles juridiques relatifs au droit international humanitaire427
2. Les finalités du recours au droit international humanitaire434
a. L'examen des violations du droit international humanitaire
434
b. Le recours aux notions de châtiment collectif et punition collective
438
c. Un recours intensif au droit international humanitaire pour demander son application
442
d. L'incrimination des violations du droit international humanitaire
443
3. Les questions strictement d'ordre « humanitaire »446
a. Les crises ou situations dites « humanitaires »
446
b. L'assistance humanitaire
447
§ 2. Le droit international humanitaire dans le cadre de l'établissement des faits : une contribution à sa mise en oeuvre et à son développement450
A. Une volonté d'inscrire le droit international humanitaire dans le cadre des enquêtes du Conseil450
B. Un examen intensif des violations du droit international humanitaire455
1. L'examen de situations sous l'angle du droit international humanitaire455
2. La question de l'allégation de l'utilisation de certaines armes458
Section 2. L'influence des sessions extraordinaires sur l'évolution du droit international humanitaire
460
§ 1. Le Conseil est-il compétent dans le domaine du droit international humanitaire ?461
§ 2. L'intérêt de la prise en compte du droit international humanitaire par les sessions extraordinaires465
A. Pertinence institutionnelle466
1. L'absence d'organes onusiens explicitement chargés de veiller au respect du droit international humanitaire466
2. La mise en oeuvre du droit international humanitaire par les organes de protection des droits de l'homme467
3. L'application du droit international humanitaire par les mécanismes du Conseil470
B. Pertinence substantielle : la contribution au développement du droit international humanitaire471
1. L'interaction entre les droits de l'homme et le droit international humanitaire472
a. L'affermissement du principe de complémentarité entre le droit international humanitaire et les droits de l'homme
472
b. « L'humanitarisation » du droit international des droits de l'homme et « l'humanisation » du droit international humanitaire
474
2. L'affermissement de la branche du droit international humanitaire à titre autonome476
a. La qualification d'une situation en conflit armé
476
b. La clarification et l'extension du droit international humanitaire
480
Conclusion du chapitre 7483
Chapitre 8. La contribution des sessions extraordinaires au maintien de la paix et de la sécurité internationales485
Section 1. Les sessions extraordinaires face au défi de la sécurité humaine
487
§ 1. Les sessions extraordinaires et la responsabilité de protéger488
A. Un recours récurrent à la R2P amorcé par la crise libyenne489
B. La participation du Conseil à la mise en oeuvre et à la clarification de la R2P à travers ses sessions extraordinaires493
§ 2. Les sessions extraordinaires et le règlement des crises497
A. Une finalité accessoire des sessions extraordinaires ?497
B. Les sessions extraordinaires face au Conseil de sécurité506
1. Les sessions extraordinaires face à la paralysie du Conseil de sécurité506
2. La complémentarité entre les travaux des sessions extraordinaires et du Conseil de sécurité513
Section 2. Le rôle des sessions extraordinaires dans le domaine de la justice pénale internationale
521
§ 1. Les sessions extraordinaires et les tribunaux pénaux internationaux521
A. Le renvoi à la CPI opéré surtout à travers les enquêtes du Conseil521
B. Les rapports d'enquête du Conseil : base de travail dans le domaine de la justice pénale internationale526
1. Les situations traitées par le Conseil peuvent-elles déboucher sur un procès pénal ?526
a. Les rapports d'enquêtes du Conseil : point de départ pour la création d'un tribunal pénal ad hoc ou la saisine du Procureur de la CPI ?526
b. Les rapports d'enquête : source de travail pour le Procureur de la CPI ?
530
2. L'exploitation des travaux du Conseil pendant la phase d'enquête et lors du procès532
§ 2. L'AGNU : une solution alternative ?536
Conclusion du chapitre 8540
Conclusion du titre II543
Conclusion de la partie II545
Conclusion générale547
Documents553
Table des documents555
Bibliographie595
Résumé / Mots-clés679
Abstract / Keywords681
Table des matières683