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Livre

Baise ton prochain : une histoire souterraine du capitalisme

Résumé

Cet essai replace les idées contenues dans le texte Recherches sur l'origine de la vertu morale écrit par Bernard de Mandeville en 1714, à la source de la pensée économique libérale moderne. L'auteur souligne l'actualité des thèses de Mandeville jusque dans le capitalisme financier et évalue les conséquences modernes de cette révolution culturelle libérale du XVIIIe siècle. ©Electre 2019


  • Éditeur(s)
  • Date
    • DL 2019
  • Notes
    • Contient en annexe : "Recherches sur l'origine de la vertu morale" / Bernard de Mandeville ; trad. de l'anglais de Dany-Robert Dufour
    • Notes bibliogr.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (180 p.) : ill., couv. ill. ; 22 cm
  • Collections
  • Réunit
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-330-12741-1
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Baise ton prochain

      Cet essai résulte d'une sidération. Celle qui m'a saisi lorsque je suis tombé sur un écrit aujourd'hui oublié, Recherches sur l'origine de la vertu morale de Bernard de Mandeville. C'est en 1714, à l'aube de la première révolution industrielle, que Mandeville, philosophe et médecin, a publié ce libelle sulfureux, en complément de sa fameuse Fable des abeilles. Cet écrit est le logiciel caché du capitalisme car ses idées ont infusé toute la pensée économique libérale moderne, d'Adam Smith à Friedrich Hayek.

      Fini l'amour du prochain ! Il faut confier le destin du monde aux « pires d'entre les hommes » (les pervers), ceux qui veulent toujours plus, quels que soient les moyens à employer. Eux seuls sauront faire en sorte que la richesse s'accroisse et ruisselle ensuite sur le reste des hommes. Et c'est là le véritable plan de Dieu dont il résultera un quasi-paradis sur terre. Pour ce faire, Mandeville a élaboré un art de gouverner - flatter les uns, stigmatiser les autres - qui se révélera bien plus retors et plus efficace que celui de Machiavel, parce que fondé sur l'instauration d'un nouveau régime, la libération des pulsions. On comprend pourquoi Mandeville fut de son vivant surnommé Man Devil (l'homme du Diable) et pourquoi son paradis ressemble à l'enfer.

      Trois siècles plus tard, il s'avère qu'aucune autre idée n'a autant transformé le monde. Nous sommes globalement plus riches. À ceci près que le ruissellement aurait tendance à couler à l'envers : les 1 % d'individus les plus riches possèdent désormais autant que les 99 % restants. Mais on commence à comprendre le coût de ce pacte faustien : la destruction du monde. Peut-on encore obvier à ce devenir ?


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015 ;
    • Electre
  • Disponible - 320 MAND 2

    Niveau 2 - Politique