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  • Eurêkoi Eurêkoi

Livre

Droit des étrangers en France : ce que change la loi du 10 septembre 2018


  • Autre(s) auteur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2018
  • Notes
    • ADDE = Avocats pour la défense des droits des étrangers ; acat = Action des chrétiens pour l'abolition de la torture ; anafé = Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (152 p.) ; 30 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 979-10-91800-51-8
  • Indice
    • 341.91 Droit d'asile, statut des réfugiés et des étrangers
  • Quatrième de couverture
    • L'immigration et l'asile ne figuraient pas dans le programme du président élu. Pourtant, dès le 12 juillet 2017, le gouvernement a annoncé un « plan d'action pour garantir le droit d'asile et mieux maîtriser les flux migratoires ». Ce plan incluait la mise en chantier d'une nouvelle réforme législative, alors que deux ans à peine s'étaient écoulés depuis la précédente réforme du droit d'asile issue de la loi du 29 juillet 2015 et qu'il était a fortiori trop tôt pour tirer un bilan de la loi du 7 mars 2016 « relative au droit des étrangers en France ».

      Mais sans doute s'agissait-il pour ce gouvernement de montrer qu'il prenait en main la question « des migrants ». Même si la France n'a été affectée que de façon très marginale par l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile en Europe au cours de la période 2015-2016, c'est à « une pression migratoire d'une ampleur inédite », caractérisée notamment par la présence de « campements illégaux [qui] se constituent dans les territoires et les agglomérations les plus exposés à la pression migratoire au détriment de tous : migrants, riverains et pouvoirs publics » qu'il est fait référence dans l'exposé des motifs de la loi.

      Loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie » : on notera l'inversion des priorités entre le plan d'action et la loi puisqu'en réalité, celle-ci place au premier plan la maîtrise des flux migratoires. La référence à l'intégration, ajoutée en cours de route, est purement incantatoire : on cherche à la loupe les dispositions qui en relèvent (par exemple le régime plus protecteur accordé aux bénéficiaires de la protection subsidiaire). De façon générale, la loi insère dans la réglementation en vigueur une série de mesures ponctuelles qui finissent par tisser un ensemble d'une complexité extrême laquelle ne saurait masquer les répercussions néfastes sur les droits des personnes étrangères. On pense notamment au renforcement des pouvoirs de la police, à la création de nouveaux délits, à l'allongement de la durée de rétention et à toutes les mesures de contrainte visant à faciliter l'éloignement. S'agissant du droit d'asile, sous couvert d'accélérer les délais de traitement des demandes, c'est bien une logique de tri qui prévaudra.

      Ce cahier juridique est le fruit du travail collectif de 11 organisations. Il propose une analyse complète et critique de la loi du 10 septembre 2018. Un éclairage indispensable pour se repérer dans les méandres d'un droit qui poursuit sa complexification et devient toujours plus inaccessible aux personnes auxquelles il est destiné.


  • Tables des matières
      • Introduction5
      • Chapitre 1. L'entrée en France7
      • I. Le contentieux du maintien en zone d'attente 7
      • A. Augmentation du délai imparti au parquet pour faire appel7
      • B. Faculté offerte au premier président de rejeter les appels « au tri »8
      • C. Vidéo-audience8
      • II. Des frontières toujours plus hostiles 8
      • A. La suppression du droit au jour franc aux frontières terrestres
      • B. La banalisation des contrôles aux frontières intérieures « Schengen »9
      • Focus : La vidéo-audience 10
      • Chapitre 2. Asile13
      • Section 1. Les procédures d'examen de la demande d'asile 13
      • I. Avant l'arrivée sur le territoire français : les missions externalisées de l'Ofpra 14
      • II. Au guichet unique pour demandeur d'asile 14
      • A. Réduction de 120 à 90 jours du délai pour l'enregistrement en procédure accélérée14
      • B. Choix de la langue pour la procédure d'asile15
      • III. À L'Ofpra 17
      • A. Demande d'asile des enfants mineurs accompagnants17
      • B. Prise en compte des persécutions fondées sur l'orientation sexuelle dans la définition du pays d'origine « sûr »18
      • C. Procédure accélérée devant l'Ofpra en cas de menace à l'ordre public20
      • D. Convocation « par tout moyen » à l'entretien20
      • E. Accompagnement à l'entretien21
      • F. Notification des décisions « par tout moyen »22
      • G. Décisions de clôture24
      • IV. À la Cour nationale du droit d'asile 24
      • A. Formation de jugement24
      • B. Délai de recours et demande d'aide juridictionnelle25
      • C. Vidéo-audience26
      • D. Contestation de la langue au moment du dépôt du recours27
      • E. Procédure à juge unique en cas de retrait de la protection fondée sur la menace grave à l'ordre public28
      • Section 2. Droit au séjour et droits sociaux des demandeurs d'asile 29
      • I. La limitation et la suppression du droit au séjour des demandeurs d'asile 29
      • A. Cessation du droit au séjour à la date du prononcé de la décision29
      • B. Extension des cas de suppression du droit au séjour pendant l'instruction de la demande d'asile30
      • C. Conséquences de la perte du droit au séjour : suppression du caractère suspensif du recours devant la CNDA30
      • D. Une procédure spéciale et complexe pour un recours suspensif très théorique31
      • II. Conditions matérielles d'accueil des demandeurs d'asile 33
      • A. Le premier accueil37
      • B. Un schéma national d'accueil pour une prise en charge directive37
      • C. L'hébergement sous surveillance38
      • D. L'allocation pour demandeur d'asile38
      • E. Refus ou retrait des conditions matérielles d'accueil39
      • III. Droit au travail des demandeurs d'asile 39
      • A. Passage de 9 à 6 mois de délai avant d'accéder au droit de travailler40
      • B. Conditions d'obtention de l'accès au droit de travailler40
      • C. Cas du mineur non accompagné41
      • Section 3. Les droits des bénéficiaires d'une protection internationale 41
      • I. Réunification familiale 41
      • A. Titres de séjour délivrés aux bénéficiaires d'une protection internationale ou du statut d'apatride et aux membres de leur famille42
      • B. Droits sociaux42
      • C. Certificats médicaux relatifs à l'excision44
      • Section 4. Retrait ou refus du statut de réfugié en cas de condamnation pour crime de terrorisme ou à une peine d'emprisonnement de 10 ans par un État de l'UE ou un État « à régime démocratique » 46
      • Chapitre 3. Séjour48
      • I. L'impact du droit d'asile sur le droit au séjour 48
      • A. Le séjour des bénéficiaires d'une protection internationale48
      • B. Un éventuel autre droit au séjour à faire valoir dès le début de la procédure de demande d'asile51
      • II. Enfants 53
      • A. Document de circulation pour étranger mineur53
      • B. Scolarisation56
      • C. Fichier des mineurs non accompagnés : évaluation de leur minorité et protection56
      • III. Parent d'enfant français 58
      • A. L'intérêt supérieur de l'enfant face au soupçon de fraude de la reconnaissance de paternité59
      • B. Obstacles à la régularisation de la mère étrangère d'un enfant français63
      • IV. Dispositions diverses en matière de séjour 64
      • A. L'insertion professionnelle64
      • B. La carte de séjour temporaire mention « visiteur »65
      • C. Entraves au droit au séjour des personnes étrangères malades66
      • D. Droit au séjour des victimes de violences conjugales ou familiales68
      • E. Adaptations de la délivrance de certaines cartes de résident70
      • V. Pour l'attractivité et l'accueil des talents et des compétences 70
      • A. La carte de séjour temporaire mention « jeune au pair »70
      • B. Mobilité des « étudiants » et « chercheurs » au sein de l'UE72
      • C. Changement de statut des étudiant.e.s et des chercheurs ou chercheuses74
      • D. Ajustements de quelques réformes de la loi du 7 mars 201675
      • VI. Nouvelles mesures concernant les autorisations de travail 77
      • A. Autorisation de travailler avec un contrat d'apprentissage77
      • B. Prolongation expérimentale du droit de travailler après une demande de renouvellement78
      • VII. Les sans-papiers 78
      • A. Admission exceptionnelle des personnes résidant en OACAS78
      • B. En marge de la loi : confusion entre mise à l'abri et contrôle79
      • Chapitre 4. Mesures d'éloignement et de bannissement81
      • Section 1. Les obligations de quitter le territoire français 81
      • I. Les OQTF visant les personnes demandant l'asile 81
      • A. Le OQTF accompagnant un refus de séjour et un rejet de la demande d'asile81
      • B. Les OQTF résultant de la perte du droit au maintien sur le territoire83
      • II. L'extension des cas de privation du délai de départ volontaire 83
      • III. Modalités particulières d'exécution de l'OQTF 85
      • Section 2. Les interdictions de retour sur le territoire français 86
      • Section 3. Le contentieux administratif 87
      • I. L'examen des recours dirigés contre les OQTF 87
      • A. L'examen des recours contre les OQTF en l'absence de placement en rétention, d'assignation à résidence ou de détention89
      • B. L'examen des recours contre les OQTF en cas de placement en rétention ou d'assignation à résidence89
      • C. L'examen des recours contre les OQTF en cas de détention90
      • II. Les recours tendant à suspendre l'éloignement des demandeurs d'asile déboutés par l'Ofpra 91
      • III. Les contestations de décisions de transfert « Dublin » 91
      • Chapitre 5. Mesures de contrainte et de privation de liberté93
      • Section 1. L'assignation à résidence 93
      • I. Les modifications du champ d'application de l'assignation à résidence 93
      • A. Une généralisation de l'assignation à résidence comme prélude à l'exécution des OQTF93
      • B. Une extension de l'assignation à résidence visant les demandeurs d'asile95
      • II. Les modifications du régime de l'assignation à résidence 97
      • A. Une appréhension à domicile « sur rendez-vous »98
      • B. Un contrôle renforcé des personnes sous interdiction du territoire assignées à résidence99
      • Section 2. La rétention 100
      • I. Champ de la rétention et restriction des droits des personnes retenues 100
      • A. Les modifications du champ de la rétention100
      • B. Les restrictions à l'exercice des droits de la personne retenue104
      • II. Un doublement inutile et stigmatisant de la durée de rétention 105
      • A. Le nouveau mécanisme des prolongations105
      • B. Un allongement inutile à des fins d'affichage politique107
      • C. Une stigmatisation de certaines catégories d'étrangers déconnectée des réalités107
      • III. Le contentieux de la rétention 108
      • A. Modifications de l'office du juge des libertés et de détention (JLD)108
      • B. Des capacités accrues de s'opposer à une libération pour le parquet110
      • Focus : Les mesures de contraintes issues de la loi n° 2018-187 du 20 mars 2018 visant les personnes en procédure « Dublin » 111
      • Chapitre 6. Contrôles et sanctions115
      • Section 1. Un contrôle accru des autorités administratives sur les personnes étrangères 115
      • I. Le droit au séjour sous la menace des enquêtes administratives 115
      • A. Une extension vertigineuse des capacités d'enquête115
      • B. Un contrôle du juge limité au nom du secret-défense116
      • C. Une atteinte disproportionnée au droit à la vie privée des personnes étrangères117
      • II. L'aggravation du régime de la retenue pour vérification du droit au séjour 117
      • A. L'augmentation de la durée de la retenue119
      • B. L'accroissement des pouvoirs de police120
      • C. Un régime comparable à celui de la garde à vue sans les garanties qui lui sont associées121
      • Section 2. Des menaces de sanctions qui pèsent toujours plus lourdement 121
      • I. Une extension des refus et des retraits d'une protection internationale 122
      • II. Les délits de soustraction à une décision d'éloignement ou de transfert : vers un « droit pénal de l'immigration » 123
      • A. Le nouvel état des textes123
      • B. La question de la conformité de ces sanctions aux exigences du droit européen124
      • C. Des sanctions qui s'étendent aux demandeurs d'asile sous procédure « Dublin »125
      • III. Pénalisation de l'usage d'une identité d'emprunt et du prêt de cette identité 125
      • IV. Pénalisation de l'utilisation ou de la fourniture d'une fausse attestation 127
      • V. L'abrogation partielle du délit d'entrée irrégulière, conséquence de la jurisprudence européenne 127
      • VI. Les interdictions du territoire français : l'extension continue de la « double peine » 128
      • VII. Le délit de solidarité a encore de beaux jours devant lui 129
      • A. Le maintien de l'incrimination129
      • B. L'extension de la cause d'exemption130
      • Chapitre 7. Singularités de la loi en outre-mer131
      • I. Un nouveau « droit du sol » dérogatoire à Mayotte 131
      • A. Acquisition ou réclamation de la nationalité française en raison de la naissance et de la résidence131
      • B. Histoire d'une décision imprévue133
      • C. Du contexte constitutionnel à la décision du Conseil134
      • II. Autres nouveautés de l'infra-droit mahorais 137
      • A. Circulation réduite pour les jeunes résidant à Mayotte137
      • B. Contrôles dérogatoires étendus à tout le territoire de Mayotte138
      • C. Contentieux de la prolongation de la rétention139
      • III. Guyane : expérimentation d'une procédure de la demande d'asile encore plus expéditive qu'ailleurs 139
      • A. Délai au-delà duquel une demande d'asile est examinée en procédure accélérée : encore plus court en Guyane139
      • B. En complément à la loi : un décret « portant expérimentation de certaines modalités de traitement des demandes d'asile en Guyane »139
      • IV. Trois reculs importants des droits introduits en métropole après un rodage dérogatoire en outre-mer 140
      • A. Pas de jour franc avant un rapatriement forcé à la suite d'un refus d'entrée à Mayotte... et aux frontières terrestres de la France140
      • B. Suspicion de reconnaissance frauduleuse de paternité140
      • C. Vidéo-audience sans l'accord de l'intéressé140
      • Annexes
      • Annexe 1. Extension du champ d'application des ITF judiciaires 141
      • Annexe 2. Autour de la loi 145
      • Annexe 3. Sigles et abréviations 147

  • Origine de la notice:
    • Abes ;
    • BPI
  • Disponible - 341.91 GIS

    Niveau 3 - Droit