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Livre numérique

Victor Cousin : Suivi de la correspondance Schelling - Cousin - Réédition du n° 18/19 de <em>Corpus</em>, revue de philosophie


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016
  • Notes
    • Emprisonné par la Prusse pour ses convictions politiques, réprimé par la Restauration française pour ses idées politiques, Victor Cousin (1792-1867) est surtout connu pour avoir "(mis) le feu à la philosophie". En puisant dans la philosophie allemande le nécessaire pour revitaliser une pensée française fossilisée, il s'imposera comme le philosophe la monarchie de Juillet. Étroitement liée à l'État, son oeuvre pose un grand nombre de problèmes, de légitimité notamment, que la revue Corpus , en 1991, s'était essayée à résoudre. A la veille du 150ème anniversaire de sa mort, cette réédition est bienvenue.
  • Langues
    • Français
  • ISBN
    • 9782343098616
  • Droits
    • copyrighted
  • Résultat de :
  • Quatrième de couverture
    • Victor Cousin

      Suivi de la correspondance Schelling - Cousin

      Réprimé par la Restauration française pour ses idées philosophiques, emprisonné par la Prusse pour ses convictions politiques, Victor Cousin, réintégré dans sa chaire à la Sorbonne en 1828, « met le feu à la philosophie » (Bersot), avec son cours d'Introduction à la philosophie. Son ami Hegel dira : « Il m'a pris quelques poissons, mais il les a noyés dans sa sauce ». En réalité, Cousin n'a puise outre-Rhin que l'inspiration pour restaurer une philosophie française, avec un éclectisme qui donne la psychologie comme vestibule de la philosophie. Cette alliance de l'idée philosophique avec la liberté publique reçoit, sous la monarchie de Juillet, sa consécration. Victor Cousin, par l'obtention de nombreux titres prestigieux, gouverne la philosophie, assignant à l'enseignement de celle-ci la tâche de couronner les études secondaires de l'aristocratie légitime de la société libérale moderne. Victor Cousin a défendu la philosophie et l'a institutionnalisée à l'ombre de l'État, selon des formes qui pèsent jusqu'à aujourd'hui sur son exercice, et qui cernent ce que ce dernier conserve de gratuit au regard de la philosophie elle-même, et au fond d'illégitime.

      Comment « démêler » l'oeuvre de Victor Cousin et de son école, entre cette tâche « intemporelle » de défense et les formes que la philosophie reçoit de la protection que peut lui accorder l'État libéral ? C'est la possibilité de faire cette séparation qui sous-tendait le numéro de la revue Corpus publié en 1991, ici réédité ; une séparation importante pour le sens de ce qu'est la philosophie à l'époque des États-généraux de la philosophie et de la fondation du Collège international de philosophie, et dont l'intempestivité serait, aujourd'hui, à l'occasion du 150e anniversaire de la mort de Victor Cousin à Cannes en 1867, à (ré)interroger : mort de l'enseignement philosophique ou épuisement du paradigme cousinien ?


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