Journaliste et militant, Antonio Gramsci arrive à la tête du Parti communiste italien dans les années 1920, puis est arrêté et condamné à vingt ans de prison par le régime fasciste. Il s'éteindra en 1937 laissant à la postérité ses Cahiers de prison, plus de 2 000 pages d'incursions intellectuelles aussi audacieuses que profondes sur l'histoire, la culture, la politique ou la révolution.

Ce livre retrace la trajectoire d'Antonio Gramsci, avant d'aborder sa conception de la vie culturelle et des intellectuels, puis sa réflexion politique avec les notions clés de «société civile», de «guerre de mouvement/position», de «révolution passive» et de «césarisme». Des éléments de philosophie gramscienne sont présentés, dont l'affirmation selon laquelle «tout homme est un philosophe» et la reconstruction du marxisme comme «philosophie de la praxis». Ainsi sont posés les jalons qui conduisent à l'«hégémonie», idée-force qui contient et approfondit les autres apports majeurs de Gramsci.

Celui-ci n'est pas seulement un auteur classique des sciences sociales ; c'est aussi un passage obligé en vue d'une élucidation critique du capitalisme contemporain.