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Livre numérique

Liberté et inquiétude de la vie animale

Auteur(s) : Burgat, Florence

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2006
  • Notes
    • Quelle place la philosophie occidentale a-t-elle ménagé aux animaux ? Ce livre se propose de mettre au jour les impasses auxquelles conduisent tant les conceptions qui opposent que celles qui confondent l’homme et l’animal. Ce point de départ fait d’autant mieux apparaître la rupture qu’opèrent les approches phénoménologiques, mais aussi celles qui à certains égards s’y apparentent.Au vingtième siècle, le regard porté sur le comportement animal devient central, notamment chez Merleau-Ponty et Buytendijk. N’est-il pas en effet la manifestation la plus haute de la vie, puisqu’il en exprime la liberté ? Ce dernier point constitue le nœud d’un débat qui oppose le béhaviorisme et la phénoménologie. Aussi, plusieurs grands théoriciens de la biologie de la première moitié du vingtième siècle comprirent-ils la nécessité d’importer dans le champ de leur discipline des concepts philosophiques, comme le monde, le sujet, le sentiment de soi, l’intentionnalité, la disposition affective, sous peine de manquer à jamais le véritable objet de leur investigation : la spécificité du comportement. Celle-ci aura été prise en vue jusque dans la vulnérabilité de ses structures, conduisant Henry Ey à forger le concept de « psychiatrie animale ».
  • Langues
    • Français
  • ISBN
    • 9782841743810
  • Droits
    • copyrighted
  • Résultat de :
  • Quatrième de couverture
    • Liberté et inquiétude de la vie animale

      La question de l'animal occupe une place singulière dans la philosophie occidentale moderne. L'animal y est certes présent, mais à un titre bien particulier. Il désigne l'être privé de tous les attributs qui sont censés caractériser l'humain : l'âme, la raison, la conscience, le langage, le monde... Cette approche privative a notamment conduit à une lecture mécaniste de la vie animale. S'opposant à cette conception, les approches phénoménologiques ont ruiné les fondements philosophiques du mécanisme, mais aussi du vitalisme. C'est en effet en partant de l'animal comme « corporéité animée », et en considérant son comportement comme la manifestation de la vie en lui - d'une vie qui n'est ni l'arrière-plan ni la cause des phénomènes vitaux - qu'un tout autre regard s'est mis en place. La reconnaissance de la liberté et de l'inquiétude, du fait du mouvement spontané, de la perception et de l'émotion, distingue la vie animale de la vie végétale, et permet d'y voir l'émergence d'une condition existentielle.


  • Consultable à la Bpi